Selon Idrissa Koanda, Secrétaire permanent la conférence nationale de la décentralisation (SP CONAD), cet atelier est une suite logique des activités qu’ils mènent dans le cadre de l’élaboration d’un nouveau référentiel de la décentralisation. En effet, il y a des projets de référentiels qui ont été produit à savoir : la vision prospective de la décentralisation ; la politique nationale de la décentralisation ; la stratégie décennale de la décentralisation et son plan d’action quinquennal.

A l’en croire, l’ensemble des acteurs ont reconnu la qualité de ces documents basés sur les besoins réelles de fonctionnement des collectivités territoriales. Celui-ci a également noté qu’à l’issu des échanges, les participants ont formulé des recommandations qui sont entre autres, de continuer à parfaire ces référentiels et à les faire adopter dans les plus brefs délais afin que le cycle lll de la décentralisation que promet ces nouveaux référentiels puissent véritablement démarrer au profit des collectivités territoriales. En rappel, le cycle lll du processus de décentralisation replace les collectivités territoriales comme les acteurs privilégiés de production et de mise à disposition des services publics locaux et de promotion du développement économique local.

Aussi, il a indiqué que ces référentiels proposent de corriger toutes les difficultés qui minent le processus de décentralisation dans notre pays. « S’ils sont adoptés, les disparités régionales seront également maitrisées et résolues. Il y a une réforme majeure dans ces documents, celle du développement économique local avec pour porte d’entrée la région. Cette porte d’entrée région va mettre les régions collectivités au cœur du processus de développement à travers leurs compétences de planification, de développement économique qui sera basé sur les potentialités économiques de chaque région », a précisé Idrissa Koanda.

Quant à Paul Ramdé, coordonnateur de l’Union fraternelle des croyants de Dori, il a relevé que malgré les avancées favorisées par la décentralisation sur le développement locale et sur la responsabilisation des acteurs au niveau local, il y a malheureusement beaucoup d’insuffisances qui se sont fait remarquer au cours de ces dernières décennies. « Par exemple, il y a beaucoup de structures qui ne fonctionnent pas au niveau local parce qu’elles ne sont pas suffisamment dotées. En tant qu’acteur de terrain, nous avons remarqué qu’à certains endroits, il y a beaucoup d’enfants qui n’ont pas d’extraits de naissance tout simplement parce que dans ladite localité, l’état civil ne fonctionne pas », a-t-il noté.

Aussi, il a révélé que dans notre pays, il y a beaucoup de communes qui ne fonctionnent pas parce que l’on a mis en avant les considérations politiciennes que la réalité des faits. « Normalement les gens devaient se dire qu’en dépit de nos considérations politiciennes, nous sommes de la même commune, et dans notre commune, il y a des urgences de développement qui sont là. Nous devrions nous accorder pour avancer et faire avancer notre commune. Mais malheureusement, ce n’est pas le cas », a-t-il déploré.

Rita Bancé/Ouédraogo
Lefaso.net