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Ramadan 2017 au Burkina : L’Aïd-el-fitr célébré sous le signe de la paix, de la justice et de la coexistence pacifique

Publié le dimanche 25 juin 2017 à 18h16min

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Ramadan 2017 au Burkina : L’Aïd-el-fitr célébré sous le signe de la paix, de la justice et de la coexistence pacifique

Après 29 jours d’abstinence, de prières et d’adorations intenses, les fidèles musulmans du Burkina ont célébré l’aïd-el-fitr ou la fête de Ramadan, ce 25 juin 2017. A Ouagadougou, c’est la place de la Nation qui a servi de cadre pour la grande prière. C’est l’mam de la grande mosquée de la capitale, Aboubacar Sana qui a dirigé la prière. Dans son sermon, il a imploré Allah pour plus de paix, de justice et de coexistence pacifique entre les communautés religieuses du Burkina.

Dès 8h ce 25 juin 2017, ils étaient des milliers à converger vers la place de la Nation de Ouagadougou. Parés de leurs plus beaux vêtements, les fidèles musulmans s’y rendaient pour prendre part à la grande prière marquant la fête l’aïd-el-fitr ou fête de Ramadan. Ce, après 29 jours de pénitence, de prières et d’adorations.

Premiers responsables de la communauté musulmane du Burkina, autorités administratives, politiques et coutumières (Mogho Naaba) et autres anonymes étaient présents pour rendre grâce à Allah de leur avoir permis de voir ce jour béni.

Comme chaque année, c’est l’imam de la grande mosquée de Ouagadougou, Aboubacar Sana qui a dirigé la prière. Après les deux rakats obligatoires pour l’occasion, l’imam Sana a imploré Allah afin que le Burkina connaisse davantage de paix et de cohésion sociale, mais aussi et surtout une saison pluvieuse abondante et pleine de baraka.

Dans son sermon, il s’est focalisé sur la paix, la justice et la coexistence pacifique entre les différentes communautés vivant sur le territoire burkinabè. « Si on s’attache à la justice, cela permettra aux citoyens de se soumettre volontiers aux décisions de la justice », a-t-il insisté. Puis, il a également demandé à Allah le Tout Puissant d’accorder la force et la sagesse nécessaire aux gouvernants pour conduire le Burkina vers un avenir radieux. Il n’a pas manqué de rappeler aux fidèles musulmans que les prières et autres bonnes actions ne s’arrêtent pas avec la fin du Ramadan.

Après la prière, la fête se poursuit dans les domiciles pour des repas copieux, des visites aux amis, parents et amis. L’imam a aussi exhorté les membres de la communauté de Mohammed à plus d’unité et de cohésion. Mais aussi et surtout d’éviter les excès.

Moussa Diallo
Lefaso.net


Propos de quelques autorités politiques et religieuses sur le sens de l’Aïd el fitr et leurs vœux

Atimi Démé, premier vice-président de la communauté musulmane
Le sens de cette fête, c’est un jour de grâce, un jour de reconnaissance à Allah de nous avoir permis de traverser un mois de privations, un mois d’adorations. C’est donc un jour de couronnement pour dire à Allah que nous nous soumettons à sa volonté et nous le reconnaissons comme Allah. C’est ainsi qu’Allah va répandre encore ses grâces sur nous.

Pour tous les musulmans, nous souhaitons que cette année soit une année de paix, une année de cohabitation pacifique, une année de prospérité pour tout le monde, qu’Allah abonde ses grâces sur le Burkina Faso, qu’Allah fasse que le cœur des Burkinabè aille dans le même sens, qu’Allah fasse que nous parlions le même langage.

Au Burkina Faso, nous avons plusieurs communautés religieuses et nous visons en symbiose et nous devons faire en sorte pour préserver cette solidarité et cette coexistence pacifique entre les musulmans et les autres communautés religieuses parce que nous sommes avant tout des Burkinabè, nous sommes des frères. Même si nous ne partageons pas la même foi religieuse, nous partageons la foi que Allah est unique, incréé et donc nous devons nous soumettre à Sa volonté et faire en sorte que les relations collatérales entre nous soient des relations pacifiques, soient des relations de paix.

Tahirou Barry, ministre de la culture, des arts et du tourisme

C’est une fête où nous implorons le Seigneur pour lui demander sa grâce, sa clémence, sa miséricorde, pour demander à Allah qu’Il mette sa baraka dans toutes nos actions, qu’Il fasse en sorte que dans les cœurs, jaillisse l’esprit de paix, de cohésion, de solidarité et de fraternité et que Dieu protège le Burkina Faso.
La fête est célébrée comme d’habitude, juste un repas familial, des visites aux amis et aux parents et des moments de retrouvailles entre amis et bien entendu, on n’oublie pas la prière.

Ablassé Ouédraogo, président du parti Le Faso autrement

Le mois de Ramadan est un mois pieux, un mois de solidarité, de partage et de générosité, un mois dans lequel on peut tout demander à Dieu. Ce que moi je demande ce matin au Tout Puissant, c’est qu’Il donne au Burkina Faso une bonne saison pluvieuse pour que l’abondance en eau et en nourriture soit ce que nous allons obtenir à la fin de la saison. Et là, tout le monde pourra vivre décemment, tout le monde pourra vivre là où la solidarité devient une réalité.

La deuxième chose sur laquelle je vais insister, c’est que les Burkinabè acceptent de se parler, de se comprendre, de s’asseoir et de se réconcilier. Dieu lui-même fait pardon, il n’y a pas de raison que nous les êtres humains, nous n’acceptions pas d’aller vers le pardon et nous disons qu’avec le pardon, avec la réconciliation nationale, notre pays pourra repartir sur de nouvelles bases qui consolideront son développement et le partage pour tous avec ce que nous allons produire.

Alpha Barry, ministre des affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur

Le premier sens de cette fête, c’est d’abord la prière. Nous venons ainsi d’achever le Ramadan et nous prions pour que Dieu agrée toutes les prières et toutes les adorations que nous avons faites au cours de ce mois,. C’est aussi un moment de joie d’avoir traversé sans encombre ce mois béni. Nous prions également pour notre pays qu’il soit une nation de paix, de concorde nationale.

Propos recueillis par Moussa Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 26 juin 2017 à 16:16, par Mafoi En réponse à : Ramadan 2017 au Burkina : L’Aïd-el-fitr célébré sous le signe de la paix, de la justice et de la coexistence pacifique

    Sans parler des mêmes rengaines que j’entends toujours à pareil cérémonial et qui frisent souvent le ridicule surtout venant de ces politiciens véreux,le seul passage qui me va tout droit au cœur est ceci :"Si on s’attache à la justice,cela permettra aux citoyens de se soumettre volontiers aux décisions de la justice".Voilà en effet une parole empreinte de bon sens mais que nos petits juges n’en ont cure,eux qui sont habitués à lire le droit à l’envers juste pour leur ventre et pourtant ils sont payés 25 fois plus que le SMIG national.Ainsi va d’ailleurs l’Afrique avec sa horde de délinquants et souvent en col blanc qui ne sont pas encore guéris du traumatisme de la pauvreté et en veulent toujours,quitte à racketter,à voler,à dealer etc......!

  • Le 27 juin 2017 à 13:53, par Sidpawallemdé Ouedraogo En réponse à : Ramadan 2017 au Burkina : L’Aïd-el-fitr célébré sous le signe de la paix, de la justice et de la coexistence pacifique

    Un appel aux organisateurs de la prière à la place de la révolution :faites un effort pour la couverture sono,c’est inadmissible ce que l’on a vécu dimanche.On entendait rien.

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