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Journée africaine des frontières : L’appropriation du référentiel de gestion intégrée des frontières au cœur de la célébration

Publié le mercredi 21 juin 2017 à 17h10min

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Journée africaine des frontières : L’appropriation du référentiel de gestion intégrée des frontières au cœur de la célébration

Pô, la cité au pied du pic Nahouri (province), dans la région du Centre-Sud, a abrité la commémoration en différé de la journée africaine des frontières, ce jeudi 15 juin 2017. Instituée par les chefs d’Etat africains dans le cadre de l’Union africaine, cette journée vise à éliminer les sources de tensions entre les pays.

Depuis 2010, les Etats africains commémorent la journée africaine des frontières chaque 7 juin. Cela par la volonté des chefs d’Etat et de Gouvernement africains, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme frontières de l’union africaine (UA). Un tremplin donc, pour magnifier les frontières africaines en tant que passerelles d’intégration au bénéfice des Etats et des populations de l’UA. Surtout au regard de l’ampleur des conflits frontaliers entre les pays membres dont les origines remontent pour certains aux définitions des limites territoriales des colonies. Pour cette année 2017, le Burkina a célébré cette journée sous le thème : « Mise en œuvre des référentiels de gestion des frontières pour un développement harmonieux des localités frontalières du Burkina Faso ».

Alfred Gouba, Secrétaire d’Etat chargé de la Décentralisation, a présidé la cérémonie

Pour Alfred Gouba, Secrétaire d’Etat chargé de la Décentralisation auprès du ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MATD), en instituant cette journée, l’Union africaine entend éliminer totalement les sources de tension aux frontières entre les Etats membres, par l’instauration d’un climat de paix, de sécurité et de progrès économique et social, grâce à un dialogue participatif permanent. « La régularité de la célébration de ladite journée partout en Afrique, témoigne de l’ancrage de la nouvelle perception des frontières à savoir « des passerelles pour l’intégration » et non « des barrières » », a-t-il confié. Quoi de plus normal pour le pays des Hommes intègres, qui mène ce combat depuis des années, de s’inscrire dans cette optique.

Cette commémoration a été l’occasion de procéder au lancement officiel des ateliers de vulgarisation des référentiels de gestion des frontières du Burkina Faso auprès des acteurs frontaliers notamment ceux de la région du Centre-Sud. Selon Josephine Kouara Apiou, Secrétaire permanent de la Commission nationale des frontières, le Burkina ne disposait pas de référentiel de gestion de ses frontières. Il a fallu donc élaborer la stratégie nationale de gestion des frontières et son plan d’action de Programme d’appui à la gestion intégrée des frontières (PAGIF), qui ont un horizon temporel de dix ans (2016-2025), grâce à l’aide financière et technique de la Coopération allemande à travers la GIZ.

Josephine Kouara Apiou, Secrétaire permanent de la Commission nationale des frontières

« Ces deux référentiels, notamment le PAGIF, comporte des composantes qui sont : la maitrise des limites territoriales, la sécurisation des zones frontalières et des frontières, le renforcement de la coopération transfrontalière, l’appui à la gestion intégrée des ressources naturelles et de terre et le renforcement des capacités des acteurs frontaliers sur le terrain », a-t-elle laissé entendre. C’est en cela que se tient cet atelier en marge de cette célébration afin que les acteurs puissent s’approprier ces documents et en assurer une bonne mise en œuvre.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 22 juin 2017 à 10:29, par kwiliga En réponse à : Journée africaine des frontières : L’appropriation du référentiel de gestion intégrée des frontières au cœur de la célébration

    On va quand même avoir un peu de mal à tirer fierté de ça.
    "a abrité la commémoration en différé de la journée africaine des frontières" Alors en différé donc, oui, ça ne diffère guère de nos habitudes.
    "Selon Josephine Kouara Apiou, Secrétaire permanent de la Commission nationale des frontières, le Burkina ne disposait pas de référentiel de gestion de ses frontières." Ham bon, on faisait comment alors depuis le temps ? Au hasard ?
    « La régularité de la célébration de ladite journée partout en Afrique, témoigne de l’ancrage de la nouvelle perception des frontières à savoir « des passerelles pour l’intégration » et non « des barrières ».
    La régularité d’une célébration, peut -elle apporter un témoignage quelconque quant-à la perception que la population se fait des frontières ?
    Pour ma part j’y vois un mur, un fleuve et s’il y a une porte dans ce mur, ou un pont sur ce fleuve, ça s’appelle une douane.
    Si la volonté de créer l’union Africaine était bien réelle, alors, la plupart de nos frontières s’en verraient abolies.

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