LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Culture : Solidarité agissante des acteurs aux personnes du 3e âge

Publié le dimanche 18 juin 2017 à 23h31min

PARTAGER :                          
Culture : Solidarité agissante des acteurs aux personnes du 3e âge

Les acteurs du monde de la culture ont organisé, vendredi 16 juin 2017 au CENASA, un concert de solidarité dont l’objectif est de collecter des fonds pour venir en aide aux personnes du 3e âge qui auront consacré toute leur vie au développement de la culture burkinabè et qui aujourd’hui ont besoin d’assistance pour vivre dignement. Initiée par le comité de lobbying de ce fonds dénommé AMA, cette soirée a connu la participation d’autorités politiques, d’artistes, et du public amoureux de la culture venus faire parler leur cœur.

Créé en juin 2016 par le directeur général du bureau burkinabè des droits d’auteurs, Wahabou Bara, le fonds AMA vise à soutenir les membres âgés et démunis du BBDA à vivre dignement. Sa gestion est confiée aux membres bénéficiaires, les personnes du 3e âge. Depuis sa création, environ 50 personnes ont bénéficié au premier trimestre de 100 000 Fcfa à la première levée de ce fonds intervenue en mars 2017. Cette soirée organisée par le comité de lobbying et le comité de gestion de ce fonds s’inscrit donc dans la même logique : collecter des fonds afin de redonner du sourire aux anciens du monde de la culture.

« J’invite chacun de vous à faire un geste et à laisser parler son cœur pour une solidarité agissantes aux personnes du 3e âge », a déclaré le président du comité de lobbying dans son discours d’ouverture. Ce comité présidé par Jean Gustave Sorgho, artiste comédien, a pour mission de renflouer le fonds à travers des plaidoyers auprès des mécènes mais aussi des actions de senbilisation sur le bien-fondé de l’existence d’un tel fonds et surtout œuvrer à le pérenniser. L’ambition du comité est d’arriver à faire bénéficier les anciens artistes de divers domaines d’une pension mensuelle à la hauteur de leur engagement pour le développement de la culture.

A la suite du président du comité de lobbying, le parrain de la soirée, le député Dieudonné Bationo a invité l’assemblée à s’interroger sur l’essentiel “créer ou disparaitre ?” Pour lui quand l’homme cesse de créer, il perd toute son existence, d’où la nécessité de soutenir les artistes. « L’art et la politique concourent au même but : le bonheur du peuple. Mais en cas de manque de performances, ils subissent le même le sort », a-t-il conclu prenant ainsi l’engagement de porter la cause du BBDA partout où besoin sera.

« En toute chose ce n’est pas le prix qu’il faut voir, mais la valeur de la chose ».
« Ces personnes qui ont été la source du bonheur que nous avons vécu à un certain moment donné, ne doivent pas être aujourd’hui, en raison de leur état, source de tristesse ou de malheur parce que tout simplement ils sont dans une situation qui nous font honte et qui n’admet pas l’indifférence », interpelle, le ministre Tahirou Barry. Le patron de la cérémonie poursuit son plaidoyer « En toute chose ce n’est pas le prix qu’il faut voir, mais la valeur de la chose ».

Autorités, artistes, public, tour à tour, chacun a manifesté sa générosité, sa compassion, sa solidarité aux personnes du 3e âge répondant ainsi à l’appel du ministre de la culture. Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, n’est pas resté en marge de la cause des personnes âgées du monde de la culture. Sa participation annoncée au cours de la soirée fait écho de 20 millions de fcfa. Les artistes, eux, ont donné ce qu’ils ont de plus précieux : leur voix. Groupes traditionnels, artistes modernes comme anciens, tous se sont succédés sur la piste de la salle de spectacle du CENASA pour partager les instants de bonheur avec leurs aînés.

Le comité de lobbying entend développer d’autres initiatives pour faire fonctionner le fonds. « On a commencé par la musique, il se pourrait qu’on revienne par le théâtre, le cinéma, la littérature parce qu’un jour sans musique, sans action culturelle dans un pays, je crois que c’est un pays mort », a soutenu Gustave Sorgho avant de conclure que « quand quelqu’un vous frotte le dos, il faut vous laver le visage ».

Maxime Jean-Eudes BAMABARA (stagiaire)
Lefaso.net

Portfolio

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique