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Développement rural : Le PNGT2-3 offre un souffle de 14 milliards aux collectivités

Publié le lundi 19 juin 2017 à 00h17min

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Développement rural : Le PNGT2-3 offre un souffle de 14 milliards aux collectivités

Manga, cité de l’épervier, a abrité, ce samedi 17 juin 2017, la cérémonie officielle de remise de conventions de co-financement des investissements aux collectivités territoriales (302 communes rurales et 13 conseils régionaux ) d’une montant de 14 milliards de francs CFA. L’opération de distribution d’intrants et de matériel agricoles comptant pour la campagne agricole saison humide 2017-2018 a été lancée. Ces actions entrent dans le cadre de la troisième phase du deuxième programme national de gestion des terroirs (PNGT2-3).

Le développement local est un processus de longue haleine. Le gouvernement burkinabè le sait. C’est pourquoi la phase 3 du deuxième Programme national de gestion des terroirs (PNGT2-3), cet instrument dynamique mis en place depuis 2001, vise à “renforcer les capacités des communautés rurales et des structures décentralisées pour la mise en œuvre des plans locaux de développement qui favorisent la gestion durable des terres et des ressources naturelles et les investissements rentables au niveau des communes”. C’est dans le cadre donc de la mise en oeuvre de cette troisième phase que le ministère de l’agriculture et des aménagements hydrauliques a organisé, ce samedi 17 juin à Manga, la remise des conventions de co-financement aux 302 communes rurales et 13 conseils régionaux. La remise a éte faite par le président du Faso, Roch Kaboré aux gouverneurs des 13 régions du pays. La campagne de la saison humide 2017-2018 étant en cours, il en a profité pour lancer l’opération de distribution d’intrants et matériels agricoles aux producteurs.

Un programme salvateur

15 425 831 Fcfa. C’est le montant total de la convention dont bénéficie la commune de Soaw qui, elle, contribue à hauteur de 190 373 Fcfa. Pour son maire, Pascal Kaboré, représentant des bénéficiaires, des dispositions ont été prises avec l’ensemble des conseillers municipaux de Soaw pour que le montant de la convention soit investie dans l’éducation à travers la construction de salles de classe.C’est donc tout fier qu’il s’est présenté au lutrin pour témoigner sa gratitude aux autorités pour le PNGT, “cette arme de combat contre la pauvreté” car elle finance près de 75% des investissements des communes rurales. "Sans ce programme, je me demande ce que serait devenues certaines communes", s’est interrogé l’édile ?

Investissements prévus

Cette année, le montant de la subvention aux 302 communes rurales et 13 collectivités régionales pour les investissements s’élève à 14 145 022 630 F CFA. Selon le ministre de l’agriculture et des aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, cette subvention servira à réaliser 6 350 fosses fumières, 550 jardins maraichers, 10 magasins d’intrants, 425 ha de cordons pierreux, 1848 ha de forêts communautaires, 280 forages, 36 parcs de vaccination, à délimiter 1690 ha de zones patorales, à construire 600 salles de classe et équiper 530 autres classes, à réaliser 17 maternités, 4 salles d’hospitalisation, 10 marchés modernes, 1200 boutiques.Dans son allocution, il a invité l’ensemble des acteurs à s’investir pour que “l’ensemble des activités inscrites dans les plans annuels d’investissement pour l’année en cours connaissent un taux performant de réalisation au bonheur des populations ".

Un coup de pouce pour l’atteinte des objectifs

Pour ce qui est de la campagne en cours, le gouvernement est de nouveaux aux petits soins des producteurs. Il a mis à leur disposition, à prix subventionnés, des intrants et équipements agricoles. Ainsi, cet appui qui s’élève à plus de 19 milliards de francs CFA, selon le ministre de l’agriculture, a permis l’acquisition de 7 400 tonnes de semences de variétés améliorées, 1,8 millions de boutures de patates et d’ignames, 26 484 tonnes d’engrais chimiques et organiques, 3000 tonnes de Burkina Phosphate, 14 tonnes d’activeurs de compost, 13 790 unités de matériels agricoles à traction animale, 280 unités de materiels agricoles motorisées et 4 820 animaux de trait. Cet appui en plus des moyens mobilisés par le gouvernement pour faire face aux fléaux aviaires et acridiens et pour l’encadrement des producteurs devrait permettre, à en croire Jacob Ouédraogo, d’atteindre les objectifs de production pour la campagne en cours. Ces objectifs sont essentiellement de 5,2 millions de tonnes de céréales, 1,5 milluins de tonnes de culture de rente dont 800 000 tonnes pour le coton, 980 000 tonnes d’autres cultures vivrières (niébé, tubercules) et 1 890 000 tonnes de productions maraîchères.

La Banque, un partenaire engagé

Pour le représentant résident de la Banque mondiale, Cheick Kanté, cette remise de conventions, témoigne de l’engagement de son institution à mettre fin a la pauvreté en promouvant une prospérité partagée. A l’en croire, le Programme national de gestion des terroirs est le fruit du partenariat réussi entre la Banque mondiale et le gouvernement burkinabè. Il a en effet rappelé que l’institution de Bretton Woods a investi 218 millions de dollars soit 116 milliards de francs CFA, ce qui a permis d’impacter la vie de plus de cinq millions de personnes.
Pour finir, il a salué les acquis du PNGT2-3 qui ont transformé “qualitativement les mentalités, la confiance des acteus et la prise en main de leur propre destin”.

En rappel, plusieurs réalisations ont été faites dans le cadre du PNGT2-3. Il s’agit entre autres de l’aménagement de 1987 ha de bas-fonds pour la production végétale, la construction de 485 parcs de vaccination de bétail, 2058 forages équipés de pompes, 1134 salles de classes, 284 infrastructures sanitaires, etc. A cela s’ajoute la réalisation de 25 580 microprojets villageois communaux et régionaux d’un montant de 70 milliards de francs CFA. La fin du PNGT2-3 est prévue pour 2018.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 18 juin 2017 à 05:11, par Toēenga En réponse à : Développement rural : Le PNGT2-3 offre un souffle de 14 milliards aux collectivités

    ’’Le développement local est un processus de longue haleine’’ : faux, c’est le mensonge répété à loisir qui est un processus de longue haleine. Ce ne sont pas ces perfusions financière couronnés de beaux discours trompe l’oeil qui font le développement. Le développement est très simple. Demander à n’importe qui au pays et il vous indique le chemin : ces tonnes de milliards qui dorment tranquillement dans les banques, mal acquis, faut les ramener au pays, accepter de perdre quelques kilocalories, mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut et vous verrez que le pays fera des bonds. Arrêter donc des discours qui ne nous honorent pas. Discours moyenâgeux, dignes de cabarets et maquis.
    Toēenga

    • Le 18 juin 2017 à 08:41, par Hélène En réponse à : Développement rural : Le PNGT2-3 offre un souffle de 14 milliards aux collectivités

      Encore une benne à ordure quine se rend pas compte de l’inutilité de son chargement.

    • Le 18 juin 2017 à 11:50, par ngoonga En réponse à : Développement rural : Le PNGT2-3 offre un souffle de 14 milliards aux collectivités

      Toéenga. Bien sûr que le développement est un processus et qu’il il faut parler au cœur et à la raison de l’homme concerné, car les investissements massifs ne sont rien si l’homme même n’est pas acquis. Alors que nous savons que l’homme est très complexe de par sa nature. Aller voir dans certaines localités ou des investissements ont été abandonnés par un manque d’intérêt et ou ..................
      Permettez au Gouvernement de rechercher (processus..... ) les voies les meilleurs car elle est fondamentale sans partie pris.

      • Le 18 juin 2017 à 17:46, par Henriette kouassi En réponse à : Développement rural : Le PNGT2-3 offre un souffle de 14 milliards aux collectivités

        Salut Ngoonga ,regarde un peu au Rwanda ,la President et son gouvernement parlent peu.Pas de folklore. Ils ont pris des engagements avec le Peuple sans trop de promesses.Et le Pays avance.Apres un genocide. Tu comprends, donc Abas !la France et ses valets locaux.
        Viva le Burkina.
        Viva L’AFRIQUE.

    • Le 18 juin 2017 à 12:50, par Tinga En réponse à : Développement rural : Le PNGT2-3 offre un souffle de 14 milliards aux collectivités

      Toeenga, sans cet argent pour outiller les paysans, on ne produira pas grand chose. Cet argent si il est bien utilisé servira à acheter des semences sélectionnées et aussi d’autres intrants comme les engrais, pesticide etc.
      sous d’autres cieux on subventionne l’agriculture à coup de milliards de DOLLARS pour étouffer nos cultures.
      sachons donc raison garder et accompagnons nos frères et sœurs du monde agricole.
      je souhaite de tout cœur une bonne saison agricole à nos agriculteurs.

  • Le 18 juin 2017 à 16:22, par Dedegueba SANON En réponse à : Développement rural : Le PNGT2-3 offre un souffle de 14 milliards aux collectivités

    D’accord avec Toeenga. Avant tous les marchés ou projets nationaux de gros budget passaient par la " belle mère nationales" ou par le " petit président" ce qui revenait au même.
    Maintenant c’est autour de qui dans ce triumvirat de piloter les gros budgets de ce pays ? Le partage à trois ???

  • Le 19 juin 2017 à 06:37, par Bala Wenceslas SANOU En réponse à : Développement rural : Le PNGT2-3 offre un souffle de 14 milliards aux collectivités

    Faisons bon usage de cet investissement de la Banque Mondiale.
    Il s’agit bien d’un investissement de cette institution de Breton Woods. Même s’il ne s’agissait que de subvention nous devrions en faire bon usage ; dans le présent cas gardons en mémoire qu’il s’agit en grande partie de prêts que notre pays devra rembourser.
    Quels sont les indicateurs de nos performances dans la valorisation des réalisations faites ? Dans un contexte d’investissement, la finalité du suivi-évaluation n’est pas d’étaler les réalisations faites, mais la valeur-ajoutée tirées de l’utilisation des réalisations.
    Voici les réalisation citées : « l’aménagement de 1987 ha de bas-fonds pour la production végétale, la construction de 485 parcs de vaccination de bétail, 2058 forages équipés de pompes, 1134 salles de classes, 284 infrastructures sanitaires, etc. A cela s’ajoute la réalisation de 25 580 microprojets villageois communaux et régionaux d’un montant de 70 milliards de francs CFA ». Qu’est-ce que les réalisations ont-elles permis de générer en retour (comme retour sur investissement pour le Burkina) ? Quel est notre système de suivi-évaluation en place ? Sur quoi met-il l’accent : des indicateurs de réalisations d’activités (=gestion axée sur la consommation budgétaire) ou des mesures des valeurs financières et non financières issues des activités réalisées (=gestion axée sur sur les effets et impacts/ résultats) ?
    Que préparons-nous pour notre progéniture ? Une ardoise de dettes à rembourser fondée sur nos insouciances dans l’utilisation des fonds publics ou des chantiers de développement local durable de notre patrie fondés sur une éthique de probité dans la gouvernance des ressources publiques qui nous sont prêtées (et pas offertes) ?

  • Le 19 juin 2017 à 17:08, par quoi En réponse à : Développement rural : Le PNGT2-3 offre un souffle de 14 milliards aux collectivités

    un gombo bien gardé par des gens depuis plus de 17 ans et le pays est toujours pauvre on passe à PNGT ? maintenant tout ca c’est des tapage pour que l’Etat maintiennet leurs gombo c’est tout merci

  • Le 20 juin 2017 à 07:56, par labidi En réponse à : Développement rural : Le PNGT2-3 offre un souffle de 14 milliards aux collectivités

    Depuis quelle année ce PNGT 2-3 est réellement en marche ? Cet lancement, et toute cette mobilisation d’énergie pour dire ou faire croire que le pays avance ou bien qu’on bosse ? Ce n’est pas la faute du Président (on l’y oblige) d’être à toutes ces foires ; chaque ministère grouille à travers ces manifestations pour que l’on dise "voilà un qui mérite son poste".
    Vraiment il faut se réveiller il encore temps ; car tout se tapage ne nous mène nulle part.
    Cependant, si se sont des calculs politiques (des campagnes de mobilisation des ...) je retire ce qui est dit plus.
    Mais, sachons utiliser l’argent du contribuable à bon escient.

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