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Projets et propositions de lois : Bassolma Bazié pour une consolidation des acquis de l’insurrection

Publié le lundi 12 juin 2017 à 19h01min

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Projets et propositions de lois : Bassolma Bazié pour une consolidation des acquis de l’insurrection

Ceci est une contribution de Bassolma Bazié, secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) sur les projets et propositions de lois.

Toute entité dans laquelle l’esprit de justice et de vérité s’amenuise, y compris les Nations, s’expose aux règles de la destruction. En effet, notre passage de l’état nature à l’état civil est fortement caractérisé par la substitution remarquable de nos instincts grégaires par une justice sociale. Par conséquent, aussi longtemps qu’un enfant souffrira de la faim, de l’isolement et du rejet, nos vies se rempliront d’angoisse et de honte. C’est pour cela que tout dirigeant doit comprendre que gouverner, c’est maintenir la balance de la justice sociale égale pour tous et toutes ! Au cas contraire, il posera des actes qui menaceront gravement notre culture commune : ce passage de l’état nature à celui civil. Or, tout ce qui dégrade la culture, raccourcit les chemins qui mènent à la servitude : un État autocratique !

Par contre, quiconque agit en vue du bien commun produit une vertu qui pourrait s’appeler justice sociale, fruit qui fait partie de cet ensemble qui rend un homme juste au regard de la société. Nicolas Machiavel n’exprimerait pas autre chose en disant que :" Un acte de justice et de douceur a souvent plus de pouvoir sur le cœur des hommes que la violence et la barbarie.". Par ailleurs, Émile Zola ajoute :"la vérité et la justice sont souveraines, car elles seulement assurent la grandeur des Nations." Et pour faits du temps, à défaut de dire vérités, l’état actuel de la démocratie dans notre Pays est un fruit issu de sacrifices énormes et multiformes : assassinats, invalidités physiques et marques psychologiques à vie, licenciements, viols, humiliations par rasage de têtes à sec etc. Ainsi, la création d’une véritable structure indépendante pour la gestion des élections a toujours fait partie de ses revendications.

En 1997, le régime a créé une Commission d’Organisation des Élections taillée sur mesure. La lutte s’est poursuivie, et en 1998 le régime met en place la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Par la suite en 2001, les Syndicats seront "éjectés" par les Partis Politiques d’Opposition et ceux du Pouvoir. Une structure parallèle, l’Office National des Élections (ONE), sans pouvoir réel, sera créée, avec l’intention d’y mettre les Syndicats et les mouvements de défense des droits humains. Unitairement le mouvement syndical a rejeté cette forfaiture. D’où la CENI est restée seule jusque-là.

Les dirigeants et nous tous devrions comprendre que la même nature a prévu irréversiblement notre circulation : nul n’est indispensable ! De ce postulat de la nature, toutes nos actions doivent s’inscrire dans la défense, la protection et la promotion des acquis de l’insurrection et de la résistance victorieuse en tant qu’étapes fructueuses des choix judicieux et assumés des devanciers patriotes et progressistes de notre Pays. C’est uniquement dans ce sens que les projets et propositions de lois seront justes et légitimes, donc respectueux du passage de l’état nature à celui civil. Du reste, notre peuple a toujours su retenir que la balance de la justice sociale ne se maintient jamais en équilibre sans engagement, détermination et esprit de sacrifices. Ainsi," Une chose n’est pas juste parce qu’elle est loi. Mais elle doit être loi parce qu’elle est juste.” Montesquieu.

Bassolma Bazié

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