C’est une tradition, chaque année, la Fondation islamique El Hadj Yugo Moussa organise la Journée de solidarité. Pour la présente édition, qui se tient dans ce mois béni du Ramadan, des vivres ont été offerts à une trentaine de mosquées de la capitale. A cela s’ajoute le don de meubles au profit du secrétaire permanent de la structure, qui du reste, doit officiellement occuper son fauteuil à partir du mois prochain. Bien avant, le ministre en charge des transports a, au nom de la fondation, remis symboliquement les clés du véhicule multifonctions à la mosquée de vendredi à Bilbalogho.

Cette journée qui célèbre l’islam s’est déroulée dans la matinée du samedi 3 juin 2017, sous la présidence du président de la CENI, Newton Hamed Barry. Elle avait pour parrain Cheick Aboubacar Doukouré. Etaient également présents, des membres du gouvernement, le président de la Fédération musulmane du Burkina, autorités administratives et coutumières, Me Passéré Fréderic Titinga ainsi que la population. C’est par la lecture du Saint coran que les solennités ont débuté.

Pour le président de la fondation islamique, El Hadj Omar Yugo, cette initiative est évocatrice, en ce sens qu’elle « rappelle les faits et gestes du vieux à chaque début de Ramadan. Il veillait à ce que les familles alliées, proches, mosquées qui sont dans le quartier puissent recevoir un minimum pour le Ramadan ». Ce geste qui va alléger le poids des dépenses liées à ce mois béni de Dieu, est véritablement un grand soulagement pour les bénéficiaires. Conscient de cela, le parrain a fait comprendre aux curieux que la valeur des œuvres de ce genre n’a pas d’importance.
A la tête de la structure depuis 20 ans, son souhait est de tendre la main à ses jeunes frères ou neveux pour la relève.

Le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), pour sa part, a mis en exergue les qualités intrinsèques du patriarche, El Hadj Yugo Moussa : « Un Saint, laborieux, pieux, venu de son village de Saponé, qui à force de travail a su se faire un nom, une place. Mais également a su être le disciple de l’islam (…) ».

Clé à la main, le représentant des bénéficiaires, El Hadj Abdoul-amide Tiendrébéogo a salué à sa juste valeur le don de véhicule par la Fondation Islamique. Pour lui, le geste a un double caractère. « Il donne non seulement cette possibilité de le transformer en corbillard, mais également le transformer comme une ambulance », a-t-il fait remarquer. Aussi, il a saisi l’occasion de cette cérémonie pour souhaiter un bon jeûne à tous les fidèles musulmans du Burkina Faso. « Que Allah exhausse tous les actes d’adoration que vous viendriez à poser au cours de ce mois », a-t-il formulé.

La Fondation qui est située au bout de la zaouïa (Centre d’étude spirituelle et sociale), a été créée dans les années 1999 à 2000. Elle comporte en son sein trois bureaux répartis comme suit : Un bureau pour l’association des élèves et étudiants musulmans du Burkina, pour le Centre d’étude, de recherche et de formation islamiques, et un bureau pour la Fondation. Sa raison d’être, accompagner les musulmans dans toutes les prières du vendredi, assister les gens au plan social et scolaire. Elle vient également au secours des personnes en situation de divorce et intervient en cas de disputes conjugales.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net