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Programme d’investissement Forestier dans les communes : Les acteurs s’accordent sur les modalités et les actions préalables à mener

Publié le mardi 30 mai 2017 à 23h31min

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Programme d’investissement Forestier dans les communes : Les acteurs s’accordent sur les modalités et les actions préalables à mener

Ceci est un communiqué du Ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique.

Le Programme d’investissement forestier (PIF) du Burkina Faso a tenu le jeudi 18 mai 2017 à Ouagadougou, un atelier d’information sur son mode d’intervention dans les communes et sur l’état de préparation du Burkina Faso à la REDD+. L’atelier qui, a regroupé environ 200 personnes, a permis aux participants composé essentiellement des gouverneurs des cinq (05) régions couvertes par le PIF, des maires des trente-deux (32) communes d’intervention du Programme, des représentants d’Organisations non gouvernementales (ONG) et d’associations partenaires ainsi que des partenaires techniques et financiers, de prendre connaissance du processus devant aboutir à l’élaboration et à la mise en œuvre des Projets de développement intégrés communaux pour la REDD+.

Il s’agissait également de soumettre les outils conçus par le Programme dans le cadre de l’élaboration de la stratégie nationale REDD+ à l’appréciation des acteurs invités.

En effet, après les phases d’études et d’élaboration de nouveaux outils, qui ont parfois mis à mal la patience des bénéficiaires, le PIF devrait, à présent, se lancer résolument dans une phase active à travers des investissements concrets sur le terrain.

Etat de préparation du Burkina Faso à la REDD+
Au cours de l’atelier, plusieurs présentations ont été faites au profit des participants et qui ont porté entre autres sur les fondamentaux du PIF, le changement Climatique et l’état de préparation du Burkina Faso à la REDD+. Sur ce dernier point, on retiendra que les actes administratifs, notamment les décretsrelatifs aux organes de la REDD+ ont été élaborés et devraient incessamment être soumis à l’amendement de l’ensemble des acteurs. Aussi, des vagues de concertations seront lancées afin de générer des contributions venant des communautés locales, susceptibles d’alimenter la Stratégie nationale. Les aspects techniques de l’élaboration et de la mise en œuvre des Projets de développement intégrés communaux pour la REDD+ (PDIC/REDD+)ont également été évoqués. Par ailleurs, les résultats de l’étude sur le Diagnostique socio-foncier et de planification participative ont été présentés, et les outils de planification territoriale et de sécurisation foncière partagés aux participants.
Le processus d’implémentation des PDIC/REDD+ est assez long, au point que les communautés locales sont impatientes. C’est pourquoi les 32 maires des communes partenaires du PIF ont souhaité l’accélération des travaux préalables afin de passer à l’action au plus vite. Mais l’autre préoccupation soulevée par les participants à l’atelier de Ouagadougou porte sur le Foncier.

En effet, le processus de sécurisation foncière décliné dans le manuel simplifié d’exécution, de suivi et d’évaluation des PDIC/REDD+ doit être mieux explicite. C’est pourquoi, ils ont souhaité que des sessions d’information et de formation plus approfondies sur les outils de planification territoriale et de sécurisation foncière développés par le PIF. Alors, qu’en ce qui concerne la mise en œuvre opérationnelle des PDIC/REDD+, il a étésuggéré que les outils de planification territoriale qui ont été élaborés par d’autres acteurs du développement local (ONG et association, projets et programmes) soient capitalisés. Car la complémentarité des outils devrait permettre au PIF d’atteindre les résultats souhaités.

Enfin, les collectivités territoriales ont manifesté le besoin de bénéficier de formation sur le PIF et la REDD+. A cet effet, les présidents des conseils régionaux ont marqué leur accord pour recevoir des formateurs du PIF lors des rencontres des conseils Régionaux.

Le Burkina Faso et la REDD
Le Burkina Faso a été choisi comme pays participant au PIF en raison de son potentiel substantiel de séquestration de carbone des forêts sèches et son expérience importante dans la gestion participative des ressources naturelles.
Le processus REDD+ bénéficie de politiques et stratégies existantes qui lui sont favorables, et son élaboration, sa mise en œuvre et sa réussite doivent se nourrir d’une évaluation, en termes d’efficience, d’efficacité et d’équité, des éléments clés tels que le contexte institutionnel et de gouvernance, la coordination des actions, la participation des acteurs, etc.

En rappel, REDD+ signifie « réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation forestière », et l’ajout du « + » correspond à la prise en compte de l’augmentation des stocks de carbone, notamment à travers des pratiques sylvicoles adaptées ou des plantations. Son principe est de rémunérer les pays en développement et émergents via des contributions provenant des pays industrialisés, que ce soit par le biais d’un marché ou d’un fonds. Notre pays entend donc profiterdu mécanismeinternational qui se prépare pour la REDD+, et bénéficier des incitatifs financiersofferts aux pays en développement pourréduire ses émissions dues à la déforestationet à ladégradation des forêts.

Ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique

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