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Journaux en langues nationales : Les résultats de l’étude au menu des échanges

Publié le samedi 27 mai 2017 à 02h12min

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Journaux en langues nationales : Les résultats de l’étude au menu des échanges

Une étude sur les journaux en langues nationales a fait l’objet d’un atelier de restitution le vendredi 26 mai 2017 à Ouagadougou. Organisée par l’association des éditeurs et publicateurs de journaux en langues nationales, la cérémonie d’ouverture a été présidée par le Ministre de la communication, Rémy Fulgence Dandjinou.

Après une vingtaine d’années d’existence (Ndr 1993), l’Association des éditeurs et publicateurs de journaux en langues nationales (AEPJLN), a décidé de faire le point afin de voir où ils en sont et dans quelle direction aller. Pour ce faire, elle a organisé un atelier de restitution, le vendredi 26 mai 2017, à Ouagadougou avec pour objectif de trouver des solutions pour mieux accompagner la presse écrite en langues nationales. Cette rencontre qui fait suite à une étude commanditée par l’association, réunit des personnalités de l’information, de la culture et de l’éducation nationale. Elle est placée sous le thème « gouvernance et redevabilité dans la mise en œuvre du PNDES ».

Selon le coordonnateur de l’association, Evariste Zongo, les journaux ont des difficultés pour exister et se structurer. « Ils sont en deçà de ce que l’on peut attendre d’eux dans un contexte où le taux d’alphabétisation est estimé à 30%, où le pouvoir d’achat du lecteur potentiel est assez faible, où un exemplaire de journal est lu par 10 à 20 personnes », a-t-il indiqué.

De ce fait, produire un journal en langues nationales (JLN) et d’en faire une entreprise de presse viable devient « une chimère, plus une galère ». Or, « lorsque nous prenons le journal en langue nationales, il apparaît être au croisement de la culture, de l’information et de l’éducation nationale. La culture parce qu’il édite dans les langues nationales. L’information parce qu’il participe à produire de l’information et à la diffusion dans les langues des populations. Enfin, l’éducation parce qu’il est l’outil essentiel pour le maintien des acquis de l’alphabétisation », ajoute M. Zongo. Si pour ce dernier, les JLN jouent un rôle de redevabilité, d’alerte à la gouvernance au niveau des populations rurales, il a aussi laissé entendre qu’ils ne seront pas les griots du PNDES.

Le ministre Rémy Dandjinou, quant à lui, a loué l’initiative de l’Association. Par ailleurs, il a encouragé les participants à mener une profonde réflexion et de faire des recommandations à qui de droit. Avant de renouveler le soutien du gouvernement aux éditeurs. En effet, explique le porte-parole du gouvernement, « dans le cadre de la mise en œuvre du PNDES, c’est une action essentielle de redevabilité en terme de gouvernance mais également dans le cadre du ministère, c’est un poids important que nous devrons mettre en œuvre par l’accompagnement de ses organes afin qu’ils deviennent des organes de presse à part entière ». L’accompagne se fera par le biais du fonds d’appui à la presse privée mais également par le biais du maintien du taux de subvention. Cette démarche vise à les protéger et de permettre véritablement leur éclosion.

La philosophie qui sous-tend la création de l’AEPJLN est de contribuer à la promotion de la culture nationale par l’information des populations dans les langues qu’elles maîtrisent à l’écrit et à l’oral. Elle regroupe de nos jours, plus d’une quinzaine de journaux.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 27 mai 2017 à 17:54, par Jerkilo En réponse à : Journaux en langues nationales : Les résultats de l’étude au menu des échanges

    Mes encouragements à l’AEPJLN. C’est un combat noble qu’elle mène. Car sans langue nationale, il n’ y a pas de culture nationale. Le gouvernement, au delà de la subvention, devrait encourager les journaux en langues nationales par un abonnement de tous les ministères et institutions à ces journaux. Malheureusement, depuis 2 ans le MENA ne finance plus les campagnes d’alphabétisation en langues nationales. Pire le ministre de tutelle projette l’alphabétisation dans les CEBNF en Français sans passer par les langues nationales. Que deviendra notre culture nationale sans langues nationales ?

  • Le 29 mai 2017 à 13:24, par Afrique Consciente En réponse à : Journaux en langues nationales : Les résultats de l’étude au menu des échanges

    Merci mon cher pour ton cri du coeur ; sachez et soyez rassurz d’une et d’une seule chose :
    Les valets locaux, relais de la colonisation et du neocolonialisme sont fabriqués purement et simplement pour ENRAYER, EFFACER, GOMMER nos cultures, nos savoirs faires nos valeurs, celles si cheres que DIEU nous a donné. Et le même Dieu sait pourquoi il a été si généreux en attribuant à chaque groupe de cette terre, aussi petit fut-il, sa particularité linguistique, culturelle.
    Dieu seul dans sa MAJESTE sait pourquoi il a donné au chinois sa langue son dieu Confissus, celui de Boudha aux boudhistes et que sais-je encore.
    Ne vous meprenez pas de laissez tomber de vous laisser ravir votre dieu ou votre langue que sont les vraies proies au profit des mirages que sont les langues religions et cultures d’autrui.
    La diversité est la plus grande richesse que DIEU ait mis sur terre dans la nature.
    Les hommes qui sont utilisés par les ENNEMIS des dignes africains sont à leur mission, à leur SALE OEUVRE Mais il nous revient à nous PATRIOTES, NATIONALISTES de rester très très très vigilants.
    Ils sont funestes et infiltrés poartout ; il faut les débusquer dans les labirynthes, dans tous les meandres de la vie.
    Merci pour l’alerte donnée

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