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Lutte anti-corruption : Crise ou malentendu au sein du REN-LAC ?

Publié le mercredi 8 juin 2005 à 06h54min

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Les 03 et 04 juin 2005 s’est tenu dans la salle de conférences du PNUD la sixième (6e) Assemblée générale du Réseau National de lutte Anti-Corruption (REN-LAC). Outre l’examen des différents rapports et programmes d’activité, cette assemblée a été l’occasion pour les membres du réseau de régler certains contentieux qui risquent de porter un coup aux relations avec les partenaires financiers.

Le REN-LAC et une contribution des différents acteurs de la société civile à la lutte anti-corruption. Sa 6e Assemblée générale (AG) ordinaire a été consacrée à l’examen des dossiers essentiels du réseau à savoir l’examen et l’adoption du rapport d’activités et financier, du rapport 2004 sur l’état de la corruption au Burkina, et du programme d’activité et du budget 2005-2006.

Elle aura été aussi le lieu d’un débat sur une situation qui s’est installée au sein du REN-LAC et qui a eu des répercussions sur les relations entre le réseau et ses partenaires techniques et financiers (PTF). En effet, à l’ouverture des travaux les PTF ont souligné les problèmes qui prévalent au sein du réseau et qui ont fragilisé leurs relations.

Le rapport narratif et financier du 1er trimestre présenté par le réseau aux partenaires a été jugé peu satisfaisant, chose qui a entraîné une suspension du financement du plan stratégique. Aussi les activités du réseau ont baissé de 50%. Selon eux, la manière dont l’AG jugulera ces problèmes déterminera l’avenir des relations. En plus des inquiétudes soulevées par les partenaires, des bouts de papiers signés par des membres du réseau, appelant à sauver le REN-LAC. En réponse à tous ces problèmes, le secrétaire permanent, à la clôture, a rassuré que la situation a été largement discutée, et qu’elle est liée a un problème de gestion du personnel.

C’est juste une crise de croissance comme cela arrive à beaucoup d’organisations de la société civile. Et si la structure, considérée aujourd’hui comme l’outil incontournable de lutte anti-corruption, connaissait un crise ? L’AG a instruit le secrétariat permanent pour rédiger les rapports dans les délais afin d’être en conformité avec les engagements contractuels pris avec les partenaires. Deux motions et une résolution relatives à l’implication et à la participation de la société civile dans la lutte contre la corruption ont été adoptées.

Il faut noter que lors de cette A.G., les lauréats des prix de la Lutte anti-corruption (PLAC), des prix institués pour récompenser chaque année, les trois meilleurs articles de presse écrite dénonçant des faits avérés de corruption au Burkina ont été désignés. Cette année les prix sont revenus respectivement à :

Ramata Soré du mensuel l’événement pour le 1er prix avec son article "La maladie honteuse de Yalgado" et le 3e prix avec "La corruption dans les médias : le journalisme, un métier corrompu ?" ; elle a remporté un trophée et une somme de 250 000F ;

Joel Touré de l’Indépendant, qui a remporté le 2e prix avec son article "Les visages agricoles de la corruption".

Jeanne Françoise Kaboré
L’Observateur

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