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Rencontre des ministres du Commerce de l’UEMOA : Aller en rangs serrés aux négociations de l’OMC

Publié le mercredi 8 juin 2005 à 06h49min

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Les ministres en charge du Commerce des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont eu une rencontre de travail, le vendredi 03 juin 2005, au siège de l’Union à Ouagadougou. Ce conclave a porté sur l’examen des conclusions des travaux des experts sur la participation des pays de l’Union aux négociations de l’OMC.

Cette réunion de concertation entre les ministres du Commerce de l’espace UEMOA constitue un cadre de réflexion sur les enjeux du commerce international et sur les options que doit prendre l’Union en vue d’y participer de façon effective à des conditions optimales et profitables". Tels sont les mots introductifs de M. Soumaïla Cissé, président de la rencontre. Pour lui, "le contexte international du commerce est très fluctuant. Aussi est-il indispensable de pouvoir suivre son évolution en se dotant des meilleurs moyens de se faire entendre dans les instances où les décisions se prennent à l’image de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)".

C’est pourquoi les ministres chargés du Commerce de l’espace UEMOA ont décidé de se retrouver pour, disent-ils, examiner les conclusions des travaux des experts afin de dégager et de défendre des positions communes sur les négociations de l’OMC. En effet, les questions du commerce des productions agricoles, l’initiative sectorielle en faveur du coton, l’accès au marché des productions non agricoles et le commerce des services restent toujours pendantes sur la table des débats. Ces préoccupations doivent être soutenues par l’ensemble des pays de l’Union en vue de susciter une harmonisation sur les différents thèmes au niveau continental avant le rendez-vous de Hong-Kong lors de la sixième conférence ministérielle de l’OMC qui se tiendra du 13 au 18 décembre prochain. Elle permettra de clôturer ou faire avancer le cycle des négociations de Doha sur le développement. D’importantes décisions sont attendues pour fixer le cadre qui régira le système commercial multilatéral au cours des prochaines années, surtout, note Mme Massiyatou Latoundji, ministre chargé du Commerce du Bénin, que "le niveau global des échanges de l’Union avec le reste du monde demeure encore faible, malgré les différentes mesures de libéralisation du commerce mises en œuvre".

Cette faiblesse, selon elle, s’explique en partie par les nombreuses barrières et entraves non tarifaires érigées par les pays développés à travers les mesures sanitaires et phytosanitaires et de manière générale, par des obstacles techniques au commerce. Ce qui constitue, ajoute-t-elle, une contrainte réelle à l’insertion réussie des pays de l’Union dans le commerce mondial. Ainsi pour accroître les expositions africaines et aboutir à une réelle expansion, il faut, estime Mme Massiyatou Latoundji, une volonté politique forte de tous et un dynamisme pour prendre une part active au processus de définition des règles du commerce international.

Pour ce faire, "les pays de l’espace UEMOA doivent se convaincre que l’ouverture de leurs marchés dans le cadre des accords bilatéraux est un processus complexe et évolutif pour leur tissu de production, en même temps qu’elle constitue une étape nécessaire pour une parfaite insertion dans l’économie mondiale".

C’est pourquoi il convient d’approfondir la réflexion, non seulement sur les principes directeurs de ces négociations avec les pays tiers mais également, sur la dynamique que devrait créer le renforcement des différentes politiques sectorielles de l’Union, a poursuivi Mme Massiyatou.

Une position commune par tous constitue le seul gage de la réussite du processus d’intégration en cours au sein de l’espace UEMOA.

Verlaine A. KABORE
Sidwaya

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