Bobo-Dioulasso : Des enfants handicapés auditifs dansent au son de la musique
A Bobo-Dioulasso, ce n’est plus un secret de polichinelle : Des « enfants sourds-muets » dansent au son de la musique. Cette initiative est d’un artiste bobolais du nom de Yaya Sanou alias Yayouss du groupe Ba-Kanou. Selon lui, « cette idée de génie » est une manière de montrer à toutes les personnes souffrant d’un handicap, que le handicap n’est pas une fatalité.
Permettre aux enfants vivant avec un handicap auditif de s’évader, d’oublier leur douleur, leur maladie ou encore leur handicap, sont entre autres les objectifs que s’est fixés ce jeune artiste musicien, danseur et chorégraphe. En effet, les personnes vivant avec un handicap rencontrent de nombreuses difficultés au Burkina Faso et plus précisément à Bobo-Dioulasso. Ces derniers sont marginalisés, délaissés par la société. Ainsi, il n’est pas étonnant de voir qu’ils soient en marge des activités socio-culturelles ; toutes choses qui pourraient contribuer un tant soit peu à leur épanouissement.
C’est ainsi que, soucieux du bien-être des enfants vivant avec un handicap dans la ville de Sya, Yaya Sanou décide de se lancer dans cette aventure, c’est-à-dire, faire danser ces enfants au son de la musique. « D’abord il faut dire que c’est par amour que j’ai décidé d’encadrer ces enfants. Ils sont très souvent exclus des activités socio-culturelles, donc je me suis dit pourquoi ne pas réaliser quelque chose avec ces enfants » ; a-t-il expliqué.
Conscient des nombreux défis à relever pour ces enfants, notre artiste ne se laissera pas abattre, ni décourager car « je voulais vraiment le bien-être de ces enfants » ; a-t-il laissé entendre. Ainsi, après de dures négociations avec le directeur de l’institut des sourds muets de Bobo-Dioulasso, un accord fut trouvé pour l’encadrement de ces derniers.
« Au début, cela n’a pas été facile » ; a confié l’artiste. Profane du langage des signes, notre artiste s’est d’abord initié à ce langage afin de pouvoir réaliser son rêve qui est de faire danser les enfants vivant avec un handicap au son de la musique. C’est ainsi qu’il a inventé une technique appelée « danse en signe ». « La danse en signe est une technique à moi. Ce sont des signes que j’ai inventés et qui expliquent la danse et la musique à ces enfants » ; explique-t-il.
Selon lui, il lui a fallu une année entière pour la réalisation de la première chorégraphie qui dure au maximum cinq minutes, car la communication avec ces enfants était vraiment difficile.
Il se sert ainsi du langage de signes pour la réalisation des ballets. A l’en croire, à chaque prestation de ces enfants, les spectateurs ne pouvaient pas retenir leurs larmes. « À chaque prestation de ces enfants, je voyais des gens couler des larmes. Hommes et femmes, tous étaient sensibles à leur talent » ; affirme ce dernier.
« Et je me suis dit qu’il fallait que tout le monde voie ça, que tous les handicapés voient ça pour qu’ils comprennent que le handicap n’est pas un frein à la vie, que la surdité n’est pas une fatalité » ; a-t-il poursuivi. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]
Romuald Dofini
Lefaso.net
Crédit photo : Sophie Garcia
Vos commentaires
1. Le 19 mai 2017 à 19:34, par Le fils digne du Sud-Ouest En réponse à : Bobo-Dioulasso : Des enfants handicapés auditifs dansent au son de la musique
Belle initiative et que Dieu vous aide à bien emmener ces enfants à s’épanouir. Courage M. SANOU
2. Le 20 mai 2017 à 19:58, par FCYD En réponse à : Bobo-Dioulasso : Des enfants handicapés auditifs dansent au son de la musique
tous mes encouragements a ce groupe, chapeau bas pour cette initiative.
3. Le 21 mai 2017 à 06:54, par Sylvanus En réponse à : Bobo-Dioulasso : Des enfants handicapés auditifs dansent au son de la musique
Tout ce que l’homme fait pour le bien et le bonheur de son prochain est déjà béni par Dieu. Tu es un ange sur terre pour ces enfants. Que Dieu te bénisse dans cette même dynamique, et qu’Il bénisse ton initiative et celles à venir pour qu’elles apportent vraiment le bien que tu recherches pour ton public cible.
Bon courage.