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Enseignement supérieur et numérique : WACREN et FasoREN, un partenariat pour le désenclavement des universités

Publié le vendredi 5 mai 2017 à 08h29min

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Enseignement supérieur et numérique : WACREN et FasoREN, un partenariat pour le désenclavement des universités

L’Université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo, a servi de cadre pour la signature d’une convention entre FasoREN et WACREN, ce mercredi 3 mai 2017. Par cet acte, le pays des hommes intègres marque un tournant décisif dans l’amélioration de la connectivité dans les universités et écoles supérieures.

C’est sous les regards de Paul Diabouga, Secrétaire général du ministère de l’Education nationale (MENA), président du comité de pilotage du PAAQE (Projet d’amélioration de l’accès et de la qualité de l’éducation et de nombreux universitaires que WACREN et FasoREN ont scellé leur partenariat. Cette signature de convention, est un acte qui marque l’aboutissement d’un long processus, et présage d’un lendemain meilleur quant aux opportunités que cela va engendrer pour les universités et le monde de la recherche.

Le Directeur général du WACREN, Boubacar Barry, souhaite une fructueux collaboration avec FasoREN

Le Réseau d’éducation et de recherche de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (WACREN), dont le siège est à Accra (Ghana), selon son Directeur général, Boubacar Barry, a un potentiel de dix-neuf membres à interconnecter. A ce jour, quatorze le sont avec pour objectif de changer de manière radicale l’environnement numérique des établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Pour y parvenir, il faut mettre un terme aux débits dérisoires que les universités ont, ce qui représente le débit des ménages en Europe et en Amérique. « Avoir le même débit qu’un ménage pour des institutions avec des dizaines de milliers d’utilisateurs, ce n’est pas quelque chose d’acceptable, cela ne peut pas continuer », martèle-t-il.

Connecter l’Afrique au monde

Pr Stanislas Ouaro (à d.), président du Conseil d’administration de FasoREN

Et pour ce faire, WACREN est aidé par le projet Africaconnect2, financé par l’Union européenne. Le partenaire financier donne 80% (10 millions d’Euros) et les bénéficiaires contribuent à hauteur de 20% (2 millions d’Euros). Mais il ne suffit pas de connecter pour connecter car conformément à son objectif, le Réseau vise un débit d’au moins 1Gb/s (Gigabit par seconde) par pays. Pour ce qui est du pays des hommes intègres, le Directeur général laisse entendre qu’il faudra multiplier par dix le débit pour atteindre cet objectif-là.

Cette plateforme de collaboration qui facilite la communication, la recherche entre différents laboratoires dans un pays et partout dans le monde est la bienvenue pour le Pr Stanislas Ouaro, président de l’Université Ouaga II, président du Conseil d’administration de FasoREN. Selon lui, cette signature de convention entre WACREN et FasoREN, est rendue possible grâce à la Banque mondiale à travers un don fait au Burkina qui est le Projet d’amélioration de l’accès et de la qualité de l’éducation (PAAQE). « C’est un don c’est vrai, mais cela reste les ressources de l’Etat qui a accepté qu’une partie de ce don puisse contribuer à améliorer la connectivité dans nos institutions d’enseignement supérieur et de recherche. Et de faire en sorte que nous puissions être dans cette communauté mondiale du savoir », avance-t-il.

Echange de documents entre les deux partenaires

Il profite donc de l’occasion pour lancer un appel aux opérateurs afin que les coûts de leur fourniture en connexion, soient revus à la baisse. Cela constituera une contribution de ces derniers, non seulement au développement du pays mais également à la recherche et à la construction du savoir, l’essence même de leur existence pour la communauté.

Le Réseau d’éducation et de recherche du Burkina Faso (FasoREN) a essentiellement pour objectif de bâtir des infrastructures de communication numérique au niveau national et régional ; promouvoir une bonne maîtrise des outils basés sur les technologies de l’information et de la communication ; contribuer au développement de la recherche et de l’offre de formation. La réalisation de ces objectifs permettra au pays des hommes intègres qui est déjà sur le chemin de la mise en place d’une université virtuelle, de faire un pas de géant.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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