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Liberté de la presse dans le monde : Le Burkina Faso mieux classé que les Etats-Unis

Publié le jeudi 27 avril 2017 à 00h34min

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Liberté de la presse dans le monde : Le Burkina Faso  mieux classé que les Etats-Unis

Reporters Sans Frontières vient de dévoiler le classement de la liberté de la presse en 2017. 42e au plan mondial, 5e en Afrique et 1er en Afrique francophone, le Burkina Faso ne bouge pas d’un iota tout comme en 2016, et trône devant les Etats-Unis (43e), le Sénégal (59e) et la Côte d’Ivoire (81e).

Huit journalistes, deux nets-citoyens et un collaborateur tués, 193 journalistes, 165 nets-citoyens et dix collaborateurs emprisonnés en 2017. C’est le bilan macabre des violations de la liberté de la presse dressé par Reporters Sans Frontières (RSF). Pour l’organisation, cette liberté n’a jamais été aussi menacée car 21 pays sont désormais classés en « noirs » et 51 autres en « rouge ». Au total, souligne RSF, près des deux tiers (62,2%) des 180 pays répertoriés ont enregistré une aggravation de leur situation.

Le Burkina devant les Etats-Unis

Tout comme l’année dernière, le Burkina Faso occupe la 5e place africaine et la 1re en Afrique francophone. Même si le pays conforte son rang de leader, Reporters Sans Frontières retient que la liberté de l’information reste fragile. Il en veut pour preuve la suspension, en février 2016, du journal d’investigation L’Evènement pour « diffusion d’informations relevant du secret militaire » et les menaces proférées contre des journalistes critiques du pouvoir en place. La situation semble moins reluisante aux Etats-Unis classés 43e juste derrière le Burkina Faso. Selon RSF, « l’administration Obama a poursuivi plus de lanceurs d’alertes avec la loi sur l’espionnage que toutes les précédentes administrations confondues ».

Top 4 africain

Quoi qu’il ait perdu sept places par rapport à 2016, la Namibie reste le meilleur élève africain et le 24e sur la planète en matière de liberté de la presse. Son dauphin, le Ghana, est suivi d’un pays lusophone, le Cap-Vert qui a fait un bond de 5 rangées pour se retrouver à la 39e place. Si l’Afrique du Sud n’a pas bougé de la 4e place africaine, il a tout de même cédé celui de 39e mondial à la France et arraché celui de 31e au Chili.

Les scandinaves indétrônables

En plus de faire partie du top Ten des pays où il fait bon vivre en 2016, selon l’ONU, les pays scandinaves (Norvège, la Suède, la Finlande et le Danemark) sont en tête de liste en ce qui concerne la liberté de la presse. Si l’Europe, « père » des droits de l’homme est mieux lotie, ce n’est pourtant pas le cas en Asie, ce, depuis la publication du premier classement de Reporters Sans Frontières en 2002. Ainsi, dans le top 5 des mauvais élèves, la Chine (176e), la Syrie (177e) et le Turkménistan (178e) stagnent tandis que l’Erythrée cède sa place de cancre à la Corée du Nord de Kim Jong-Un.

L’Italie émerge et la Nicaragua sombre

L’Italie a fait la plus grande échappée dans ce classement. De la 77e place en 2016, le pays se retrouve aujourd’hui à la 52e place juste devant Haïti. Cela n’empêche, révèle RSF que « six journalistes italiens sont toujours sous protection policière 24h/24 après des menaces de mort proférées notamment par la mafia ou des groupes fondamentalistes ».
Il y a également les pays qui sont en net recul en matière de liberté de la presse. En tête de lice, nous avons le Nicaragua (92e) qui perd dix-sept places, la Tanzanie (83e) qui perd douze places, l’Ouganda (112e) qui perd dix places.

Rappelons que le classement fait chaque année par Reporters Sans Frontières est établi grâce à un questionnaire proposé en vingt langues à des experts du monde entier. Ce classement, selon l’organisation « n’est ni un indicateur de la qualité de la production journalistique ni un palmarès des politiques publiques. Il repose sur une mesure de la situation de la liberté de la presse fondée sur une appréciation du pluralisme, de l’indépendance des médias, de la qualité du cadre légal et de la sécurité des journalistes ». A cela, il faut ajouter les violences commises contre les journalistes sur la période donnée.

Synthèse de Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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