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Policiers révoqués : « Pendant que nous sommes dans la rue, les commissaires pilleurs et détourneurs sont dans les rangs »

Publié le mardi 25 avril 2017 à 00h16min

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Policiers révoqués : « Pendant que nous sommes dans la rue, les commissaires pilleurs et détourneurs sont dans les rangs »

Les policiers révoqués en 2011 ont encore donné de la voix ce 24 avril 2017 au ministère de l’intérieur. Ils ont observé un Sit-in dans l’enceinte du ministère, pour une fois de plus, rappeler qu’ils ont été injustement radiés et doivent de ce fait être réintégrés dans les rangs. Avec les récents remous à la police nationale, ils estiment que l’histoire leur donne raison.

Dans un contexte marqué par des sautes d’humeur à la police nationale, les 136 révoqués de 2011 ne veulent pas se faire oublier. Ce d’autant plus qu’ils estiment que la grogne actuelle dans les rangs est juste la continuité de la lutte qu’ils ont menée en 2011 et qui a valu leur révocation.

C’est une « honte pour vous car aujourd’hui plus que jamais l’histoire nous a donné raison », a laissé entendre Mahamadi Tidiga, porte-parole des mécontents, s’adressant à la hiérarchie de la police nationale. Pillage de perdiems, détournements, malversations financières diverses étaient selon lui, leurs principales dénonciations en 2011. Ils ont pourtant été radiés aux motifs de :

-  Participation à un acte collectif d’indiscipline caractérisée

-  Insubordination

-  Attitude ou comportement attentatoires à l’éthique ou à l’honneur du corps

Ce n’était que le prétexte pour les mettre hors des rangs, selon les radiés. « On vous a pris la main dans le sac. Dieu vous a lâché afin que tout le monde s’imprègne de la vérité qui prévalait au sein de la police nationale burkinabè », a poursuivi Mahamadi Tidiga, qui indique qu’en 2011, l’autorité n’avait pas pris en compte ce que ses camarades et lui dénonçaient. Et plusieurs années après, les mêmes revendications reviennent au-devant de la scène.

Aujourd’hui, ce sont les problèmes qui sont mis sur la table, clament les anciens policiers. « Pour vos intérêts personnels, vous avez mis des innocents et leurs familles à rude épreuve de la vie (…) depuis 2011, nous avons prouvé notre innocence. Nous avons dit que les actes dont on nous accuse, nous n’en sommes pas responsables. La hiérarchie a piétiné, pillé, et nous a radiés sous le prétexte de la discipline. A l’époque nous avons dit que tôt au tard, la vérité va jaillir. L’histoire nous donne raison » fulmine le porte-parole.

Banhoro Oumar , chargé à la mobilisation aussi ajoute que c’est la lutte qu’ils ont entamée en 2011 qui se poursuit avec les dernières revendications à la police nationale. Selon lui, les chefs qui sont sensés organiser, commander, se mettent à piller, et cela est inadmissible ». Comment les gens peuvent ne pas se plaindre, ne pas revendiquer », se demande-t-il avant d’enfoncer qu’il y a trop de pourris dans la police, mais ceux qui doivent être sanctionnés, jouissent d’une impunité.

C’est au président du Faso qu’ils s’adressent, lui demandant de se pencher sur leur situation qu’ils qualifient d’injustice notoire. « Pendant que nous sommes dans la rue, les commissaires pilleurs et détourneurs sont toujours dans les rangs » insiste Mahamadi Tidiga.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 25 avril 2017 à 05:32, par Téné En réponse à : Policiers révoqués : « Pendant que nous sommes dans la rue, les commissaires pilleurs et détourneurs sont dans les rangs »

    Arrêtons à jamais ce système Vampire, où il est comme normal que celui qui a une parcelle de pouvoir règne sans scrupule sur les autres, et où le faible doit toujours subir en silence !
    Dans l’affaire du délinquant à cols blanc arrêté, Bravo à la Justice et aux Pandores. Il est temps qu’on en finisse avec ce système vampire où des soit-disant opérateurs économiques et commerçants sans foi, ni loi, abrutis, incapables d’imaginer les conséquences désastreuses de leurs actes pour l’économie du pays, pour la santé des consommateurs règnent sur le peuple et le parasitent cruellement. Même s’ils le savent, s’en fichent-ils seulement ? Ces gens qui considèrent la population, leurs frères comme du simple bétail à enrichissement ? Vous verrez dans les jours qui suivent, une mobilisation et agitation souterraine dans certains milieux dits influents, surtout des chefs coutumiers, leaders religieux pour sortir le délinquant à col blancs de l’ornière. Entre le peuple et ces crapules économiques, certains leaders choisiraient allègrement ces délinquants, ...Que les autres arrêtent de subir ces complicités et médiations malsaines et sélectives de sages autoproclamés ; ce système et ce club à vampires qui les suce et qui prive à coup sûr leurs enfants d’avenir......!

    • Le 25 avril 2017 à 08:17, par ati En réponse à : Policiers révoqués : « Pendant que nous sommes dans la rue, les commissaires pilleurs et détourneurs sont dans les rangs »

      Je suis désolé mon frère par vos propos avant d’accusé autrui met de l’ordre chez nous pour tout dire ces gens dont on accuse aujourd’hui de mutin, fraudeurs ne doivent pas être les seul a être radie ou arrête a ma connaissance s’il y a lieu de mener une action aujourd’hui c’est d’arrêter tous ces personnes qui empêche le développement de notre chère faso qui parmi nos opérateurs économique n’est pas dans le flou de fraude fiscal de de faux et usage de faux, qui parmi ces gens qui nous dirige n’est pas mêler a une quelconque manipulation des chiffres, j’en passe et nos frères mutin ont il agit dans l’inégalité ou dans la légalité car pour connaitre la réalite va sur le terrain pour faire un constant comment peut on comprendre que des commissaire soit au nombre de cinq a dix dans un commissariat de la ville détourne les perdieme des agents sur le terrain et perçoivent des gros salaires et que dans un département on a qu’un officier ou le plus souvent le doyen des agents comme commissaire dans des conditions de travail dérisoire. A mon humble avis il est grand temps qu’on revoit le dossier de ces radier afin que la lumière soit faite

  • Le 25 avril 2017 à 07:52, par bila En réponse à : Policiers révoqués : « Pendant que nous sommes dans la rue, les commissaires pilleurs et détourneurs sont dans les rangs »

    BRAAVOOO !!! à notre justice qui a décidé de ne pas céder à l’impunité qui sévissait au BF comme une situation normale ! maintenant que les col blanc sachent que la justice veut se faire une peau neuve donc que le TOUT PUISSANT l’aide ! amen amen !!!

  • Le 25 avril 2017 à 10:48, par KimiTI En réponse à : Policiers révoqués : « Pendant que nous sommes dans la rue, les commissaires pilleurs et détourneurs sont dans les rangs »

    Je suis totalement avec vous ! Mais si je peux faire une critique, il serait bien de quelques fois relire vos discours pour les corriger et les rendre plus fluide. Quand je vous ai suivis sur la RTB, le discours m’a paru accusatoire et assez éparpillé. Mr KINANE l’aurait mieux ecrit et transmis je pense.

  • Le 25 avril 2017 à 12:38, par Le Fou En réponse à : Policiers révoqués : « Pendant que nous sommes dans la rue, les commissaires pilleurs et détourneurs sont dans les rangs »

    Chers <>,
    Nous avons plutôt besoin de preuves que de vaines accusations.
    Saisissez la justice si telles sont vos conviction au lieu de crier sans cesse a l’injustice.

  • Le 25 avril 2017 à 14:09, par Mesmin En réponse à : Policiers révoqués : « Pendant que nous sommes dans la rue, les commissaires pilleurs et détourneurs sont dans les rangs »

    En toute chose, il faut savoir agir avec modération surtout quand il s’agit de négociations. Les policiers radiés suite aux mutineries de 2011, ont subi cette sanction sous le régime Compaoré. Ils estiment être victimes de sanctions arbitraires par certains de leurs supérieurs hiérarchiques de l’époque sous le même régime. Jusqu’à la chute du régime Compaoré ils n’ont pas osé brandir des menaces intempestives pour revendiquer leur réintégration. A présent, ils s’en prennent de façon fébrile au ministre de la sécurité, Simon Compaoré qui n’était ni leur supérieur hiérarchique, ni membre du gouvernement au moment de leur radiation en exigeant de lui, leur reprise dans les effectifs de la police. Cet acharnement subite et particulièrement ciblé contre le ministre de la sécurité, ressemble à une manipulation. On sait comment des OSC, partis politiques, des syndicats et individus sont manipulés dans ce pays par des clans politiques, pour servir de façon déguisée des causes de règlement de comptes. Tout le monde, même des élèves du primaire, connaissent le spécialiste ou les spécialistes de la manipulation politicienne au Burkina. A force d’user des mêmes pratiques pendant près de 30 ans, ces manipulateurs doivent savoir, que bien qu’agissant masqués, les gens les connaissent et expriment actuellement contre eux, un ras-le bol généralisé. Ils se trompent en croyant pouvoir accéder à la présidence du Faso en créant des troubles partout pour déclarer plus tard que Roch a échoué, qu’il fait comme ou pire que Compaoré. Qu’ils sachent qu’ils sont tellement impopulaires que les populations ne leur permettront pas d’être présidents et transformer le Burkina en un Rwanda par leur méchanceté. Attention ; à vouloir toujours nuire aux autres, l’on risque d’être soi-même victime de ses propres méchancetés. Les gens aiment leur argent mais ne les aiment pas eux-mêmes. Les policiers radiés ne doivent pas oublier la colère que les populations ont manifesté contre eux suite aux mutineries de 2011 à tel point que des propriétaires immobiliers refusaient d’accorder la location de leurs maisons à des hommes de tenue ,à cause de leurs barbaries et actes de vandalisme. En matière de droit, les policiers radiés n’ont aucune raison d’exiger par des chantages, leur réintégration à la police par le régime actuel du président Roch Marc Christian Kaboré, qui n’est pas responsable de leur limogeage. Ils peuvent cependant mener dans la courtoisie et avec conviction, des négociations avec le pouvoir actuel pour leur reprise. Autrement dit, la seule voie légale qui leur est ouverte, c’est d’engager une procédure judiciaire contre les présumés coupables de leur radiation. Ils doivent comprendre ces réalités républicaines et éviter encore des comportements qui peuvent avoir des conséquences de droit contre eux.

  • Le 25 avril 2017 à 18:11, par taali woto ti wind be poorin En réponse à : Policiers révoqués : « Pendant que nous sommes dans la rue, les commissaires pilleurs et détourneurs sont dans les rangs »

    Vous voyez que les choses deviennent de plus en plus clairs et certains certains burkinabes pour ne pas dire la majorité des burkinabés vous comprennent mieux qu’avant. Je vous avais conseillé de prier en demandant des messes, des cultes et dans les mosquées. DIEU est entrain de le résoudre et à la douce, nos autorités seront obligées de prendre les décisions qui sont conformes. Votre malheur c’est de vous avoir fait abuser par des offres sataniques "aidez-nous à chasser Blaise COMPAORE et la réintégration est garantie". Néanmoins c’est dans cette double brimade que Dieu a attendu votre cri et l’action de vos collègues actuels facilitera tout.

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