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Le « diplôme d’excellence en administration publique », dernier né de l’ENAM

Publié le jeudi 20 avril 2017 à 23h55min

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Le « diplôme d’excellence en administration publique », dernier né de l’ENAM

Le ministre en charge de la fonction publique, Clément Sawadogo a animé une conférence de presse, ce jeudi 20 avril 2017. Conférence dont l’objectif était de porter à la connaissance des fonctionnaires de catégorie A1 et des cadres des secteurs parapublic et ou privé, le projet de diplôme d’excellence en administration publique de l’ENAM. Avec l’aval du gouvernement, la rentrée académique de la première promotion sera fixée à octobre 2017. La définition et la mise en œuvre du schéma pédagogique seront assurées par l’Ecole nationale d’administration publique (ENAP) de Québec au Canada.

Le ministre en charge de la fonction publique, Clément P. Sawadogo était entouré du directeur général de l’ENAM, Justin Cyprien, le responsable Master d’excellence, Mathieu Carrier et du responsable pédagogique pôle d’excellence. Il dira dans sa déclaration liminaire que le diplôme d’excellence de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature sera une formation de haut niveau en administration publique offerte par l’ENAM et l’Ecole nationale d’administration publique (ENAP) de Québec-Canada.Il est prioritairement ouvert aux fonctionnaires de catégorie A1 (Ndr, 25 places) de l’administration publique répondant aux critères fixés par l’ENAM et l’ENAP.

Accessoirement, un quota (Ndr, 5 places) sera accordé aux cadres des secteurs parapublic et ou privé, avec des conditions de diplôme et d’expérience requérant d’avoir au moins une licence universitaire et une expérience professionnelle pertinente de 5ans dans la catégorie A1. La durée de la formation est entre 24 et 30 mois (en présentiel, en ligne et/ou en visioconférence) dans les filières de gestionnaires, analystes et de chercheurs en administration publique. Et le ministre Sawadogo de préciser : « Les cours se dérouleront pendant les heures d’ouverture des services, du lundi au samedi. Ils seront organisés en sessions ». Quant au processus de recrutement, il comprendra une présélection des candidats par concours, un entretien avec un jury, puis une sélection définitive par l’ENAP, poursuit-il.

Une initiative salutaire

Le responsable Master d’excellence ENAP-Québec, Mathieu Carrier : « Le diplôme d’excellence de l’ENAM est un projet novateur qui n’a pas son pareil »

A en croire le ministre en charge de la fonction publique, le diplôme d’excellence en administration publique de l’ENAM vient à point nommé : « Les aspirations légitimes de justice, paix sociale et de démocratie exprimées sans équivoque ces dernières années par le peuple burkinabè commandent une gouvernance vertueuse et efficace, tournée vers la production de résultats pertinents et garantissant la liberté et l’équité ». Ainsi, en termes de perspectives, le diplôme offrira essentiellement le diplôme Canadien « Maîtrise en administration publique » de l’ENAP du Québec, équivalent au Master d’excellence en administration publique dans le système français.

Aussi contribuera-t-il à faciliter l’accès au programme doctoral en administration publique de l’ENAP pour les titulaires du diplôme d’excellence de l’ENAM et à inscrire les titulaires du diplôme d’excellence de l’ENAM dans le pool d’experts qui servira de vivier prioritaire. Ceci, en vue d’assurer des postes de haute responsabilité dans l’administration publique.

5 millions pour la formation

Les journalistes prêtent une oreille attentive aux conférenciers

Sur la question du coût de la formation, le directeur général de l’ENAM rétorque : « Nous avons évalué le coût de la formation, par étudiant, à environ 5 millions de F CFA. Mais l’implication directe de notre ministère pourrait donc avoir un effet favorable au niveau des étudiants ». Les journalistes ont, également, voulu en savoir sur l’apport du diplôme dans la carrière d’un étudiant. En réponse, le ministre Sawadogo a déclaré : « c’est un volet que nous allons laisser le soin au gouvernement de trancher (…) Mais, il n’est pas exclu que les apprenants qui sont sélectionnés conformément aux dispositions de la loi 081 et qui ont l’ancienneté requise, qui sont mis en position de stage normalement, puissent effectivement à leur sortie bénéficier d’un reclassement ».

Par la suite, il a justifié leur choix de s’orienter vers le monde anglo-saxon pour la définition et la mise en œuvre du schéma pédagogique. « L’ENAM doit diversifier ses sources d’inspiration scientifique, pédagogique et également sa coopération. De ce fait, nous avons l’obligation de puiser partout dans le monde pour trouver des sources qui vont améliorer nos connaissances et notre efficacité. C’est pour cette raison que nous avons ciblé l’ENAP-Québec, qui du reste, est une école de grande renommée ».
Dans l’optique d’assurer le bon déroulement des cours en visioconférence, l’ENAM a pris des mesures. « Pour que la visioconférence puisse fonctionner à merveille, nous prévoyons une extension à 4 Mo de débit de connectivité. En principe tout devrait aller. Toutefois, s’il y a des problèmes, il y a toujours les trois modes de diffusion qui pourront faire l’affaire. En plus de la plateforme de formation », rassure le DG.

Le ministre Sawadogo rassure

Le ministre en charge de la fonction publique, Clément P. Sawadogo : « Le diplôme d’excellence s’inscrit dans la vision de mon département de transformer sa politique de formation initiale et continue »

Et si le gouvernement ne vous suivait pas dans le projet ? Ont demandé les hommes de médias. « Il y a des choses qu’on ne prendrait pas des risques d’aller par anticipation pour parler. Mais pour ça quand même, c’est un projet dont beaucoup de gens sont au courant. Ils ont eux-mêmes autorisé que nous fassions des missions et discussions. Ce n’est pas à la dernière minute qu’on va faire machine arrière », a dit le ministre Sawadogo. Puis au responsable Master d’excellence ENAP-Québec, Mathieu Carrier, de conclure : « A la fin de la formation, les étudiants vont produire un travail de 25 à 35 pages leur permettant d’explorer la problématique, le tout sous le soutien d’un professeur. L’approche, elle est collective en partie mais elle est visualisée à la fin pour permettre aux étudiants d’avoir des applications concrètes dans leur vie de travail ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 21 avril 2017 à 01:29, par 10sur10 En réponse à : Le « diplôme d’excellence en administration publique », dernier né de l’ENAM

    Il faut arrêter cette infantilisation des africains francophones que l’école et l’université sont le lieu de révélation de talent encore moins de l’excellence. Pour être excellent sur le plan professionnel, en plus des compétences techniques, il faut une personnalité, une probité morale, un savoir faire, un savoir être et une vision en cohérence avec l’esprit de la fonction occupée. En bref, il vaut mieux instaurer un climat d’excellence dans la société et le milieu professionnel pour un Burkina prospère.

  • Le 21 avril 2017 à 08:40, par bili-bili En réponse à : Le « diplôme d’excellence en administration publique », dernier né de l’ENAM

    Heeyy...Clement,, faut pas te laisser embrouiller par les histoires de cours-en-ligne pour ternir limage de cette noble ecole qu’est l"ENAM

    • Le 21 avril 2017 à 12:48, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Le « diplôme d’excellence en administration publique », dernier né de l’ENAM

      - Mon ami bili-bili, laisse Clément s’agiter ! Il finira par baisser les bras ! Et puis en quoi trouves-tu que l’ENAM est noble ? Dabii naa revise ton langage. L’ENAM déverse chaque année des centaines d’administrateurs qui encombrent les allées du MATD et on ne sait même pas où les affecter ! Les gens refusent de s’assumer et de réorienter leurs manières de faire alors que les contextes ont changé. Et voilá que l’administration aussi fait la même ruse que les financiers formés aussi par centaines à l’ENAREF : ils infiltrent les administrateurs civils partout dans les autres mìnistères comme DRH alors qu’il y a des gens formés spécifiquement dans ce domaine. Les Financiers aussi sont partout dans les autres ministères parce que le MINEFID ne sait plus où les mettre ! C’est du noyautage !!! Voyez même ces excitations passées à vouloir créer de nouvelles provinces, départements. Celà signife des postes de hauts-Commissaires et de prefets pour absorber le trop plein. Et à ce rythme on risque un jour de retrouver un administrateur ou un financier affeté comme encadreur d’agriculture, vétérinaire ou forestier !!! On pourrait bien les affecter comme professeurs de francais ou philo ou math pour les financiers !!

      Par Kôrô Yamyélé

  • Le 21 avril 2017 à 10:03, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Le « diplôme d’excellence en administration publique », dernier né de l’ENAM

    - Pourvu que ce diplôme soit orienté sur l’administration de développement et non sur l’administration de commandement qui fait de chaque admnistrateur civil un demi-dieu sur terre !

    Par Kôro Yamyélé

  • Le 21 avril 2017 à 10:55, par salam En réponse à : Le « diplôme d’excellence en administration publique », dernier né de l’ENAM

    Avec tous ces soi disant cadres, le pays ne décolle pas.Tout ce qu’ils savent faire c’est crier pour les nominations.Un jour viendra où ceux qui aurant ces diplômes vont crier que c’est à eux que doivent revenir exclusivement les postes de nominations.C’est tout ce que nos cadres savent faire !

  • Le 21 avril 2017 à 11:06, par M ok En réponse à : Le « diplôme d’excellence en administration publique », dernier né de l’ENAM

    monsieur le ministre pourquoi cette restriction. pourquoi retenir seulement la catégorie A1 au lieu de A. Si un agent de catégorie B1 peut être directement reclassé en A1 après 18 mois de formation à l’ENAM je pense qu’il n’y aura pas de problème pour u cadre A2 d’ être reclassé dans la nouvelle catégorie que vous allez crée. donc il faut lever cette restriction et que les meilleurs gagnent

    • Le 21 avril 2017 à 12:35, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Le « diplôme d’excellence en administration publique », dernier né de l’ENAM

      - M ok, tu es en B ? Restes-y tranquillement ! Il fallait attendre d’avoir ta maîtrise ou ton Master 2 avant de passer un concours pour intégrer la fonction publique. Pourquoi tu veus aller en A alors que tu es rentré avec un diplôme qui t’a donné B ? Tous ces concours professionnels pour changer de catégorie-là sont des cadeaux qui vont finir par empoisonner l’État et le climat de travail.

      Par Kôrô Yamyélé

  • Le 21 avril 2017 à 11:59, par Heremougou En réponse à : Le « diplôme d’excellence en administration publique », dernier né de l’ENAM

    Kôro Yamyélé tout porte a croire que tu as un problème particulier avec les administrateurs civils. Que t ont- tu fais ?

    • Le 21 avril 2017 à 12:31, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Le « diplôme d’excellence en administration publique », dernier né de l’ENAM

      - Heremougou, en effet j’ai un problème avec eux parce qu’ils ne produisent pas des biens directs comme moi. Ils compliquent tout dans des paperasseries à n’en pas finir, tout doit passer par la voie administrative, par des lettres sur papiers qu’on gaspille (pollutions) avec des ampliations kilométriques. L’adminitration est aujourd’hui moderne avec les mails qui vont vite et eux refusent de se moderniser, préférant l’antiquité quand le colon (qu’ils ont remplacé) fixait une lettre sur une tige de mil qu’il tendait à un paysan en lui disant : ’’Court vite aller donner au Chef de canton de...’’, et le nègre de gambader à travers broussailles et marigots pour jouer au courrier postal ! Ils sont aussi innaccessibles pour la plupart, toujours en mission pour les Gouverneurs, toujours prompts à présider les cérémonies de brouhaha, etc...

      Par Kôrô Yamyélé

  • Le 21 avril 2017 à 13:33, par Nionyonga En réponse à : Le « diplôme d’excellence en administration publique », dernier né de l’ENAM

    Monsieur le Ministre faite d’abord la promotion des cadres de haut niveau de catégorie A1 et B1 (reclassement) déjà formés dans les grandes écoles telles que GPE, COFEB, CESAG et autres. A titre d’exemple, la BCEAO dépense des millions de nos francs (plus de 7 000 000 par stagiaire) pour la formation des cadres pour le compte de l’administration économique et financière du Burkina Faso et ces derniers se voient refuser leurs reclassement (pour les fonctionnaires de catégorie B1) dans la catégorie A1 par abus de pouvoir car un refus sans fondement juridique. Cette formation n’est pas la bienvenue, car en plus d’être budgétivore, elle n’apportera pas plus que ce qui existe au plan national et sous régional. Wait and see

  • Le 21 avril 2017 à 14:40, par Mafoi En réponse à : Le « diplôme d’excellence en administration publique », dernier né de l’ENAM

    La diplomite va tuer les Africains car désolé monsieur le ministre de la fonction publique,c’est pas en obtenant tel ou tel diplôme qu’on est performant,intègre et bla bla bla bla bla.Pour ce faux diplôme d’excellence,vous verrez que certains vont débourser les 5 millions généralement obtenus par des détournements,du vol des deniers publics et en retour,ils attendent un retour sur investissement.Si c’est pas du blanchiment d’argent,je n’y comprends plus rien

  • Le 21 avril 2017 à 18:12, par m ok En réponse à : Le « diplôme d’excellence en administration publique », dernier né de l’ENAM

    m koro il faut bien lire les message avant de répondre n’importe comment.
    je sui pas en B1. dans l’administration publique li y a plusieurs catégorie de A ( A1, A2, A3) voila pourquoi il ne faut pas se limité aux agents de catégorie A1. les agents de catégorie A2 ont en majorité la maitrise. si y’a la possibilité pour un B1 d’aller en A1 sans passer par A2, A3
    je pense qu’il ne devrait pas avoir de difficultés pour un A2 d’être reclassé dans la nouvelle catégorie que le ministère de la fonction publique va crée.

  • Le 8 juin 2018 à 10:48, par Saturnin NGOUKA En réponse à : Le « diplôme d’excellence en administration publique », dernier né de l’ENAM

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