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Ministère de l’Economie des finances et du développement : 52 milliards pour le développement durable de Ouagadougou

Publié le jeudi 6 avril 2017 à 23h18min

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Ministère de l’Economie des finances et  du développement : 52 milliards pour le développement durable de Ouagadougou

Le ministre de l’Economie, des finances et du développement, Rosine Coulibaly/Sori, a signé, ce mercredi 5 avril 2017, une convention de financement de 52 milliards de francs CFA avec l’Agence française de développement (AFD) pour la mise en œuvre de la deuxième phase du Projet de Développement Durable de Ouagadougou (PDDO2).

Ouagadougou compte deux millions d’habitants avec une croissance d’environ 100 000 habitants par an. Dans sa configuration actuelle, la ville se caractérise par une concentration des principales fonctions urbaines en son centre, alors que les quartiers périphériques continuent d’être largement sous équipés et peinent à fournir les services élémentaires à leurs habitants. Cela donne lieu à des déplacements quotidiens des populations de la périphérie vers le centre de la ville, avec ses corollaires tels les embouteillages, les accidents, la pollution, le stress…

Au regard de cette situation, l’émergence de centralités secondaires doit avoir lieu afin de permettre un fonctionnement plus rationnel et plus durable de la capitale burkinabè.

La deuxième phase du Projet de Développement Durable de Ouagadougou (PDDO2) a pour finalité d’offrir une gamme de services afin d’éviter que les habitants ne soient obligés de se rendre quotidiennement au centre-ville en raccourcissant les distances vers des centres de service urbains et en aménageant des voies de desserte de qualité. Ce mercredi 5 avril 2017, le ministre de l’Economie, des finances et du développement a procédé à la signature de la convention de financement du PDDO2 avec l’Agence Française de Développement (AFD).

D’un montant de 80 millions d’euros soit environ 52 500 000 000 de francs CFA, ce financement est accordé sous forme de prêt souverain à l’Etat burkinabè. Le PDDO2 sera exécuté à travers trois composantes que sont les voiries de désenclavement/carrefours/drainage, les centralités secondaires dont les équipements, les voiries et le drainage et enfin le renforcement des capacités des communes. Il sera mis en œuvre par la mairie de Ouagadougou.

Pour Remy Rioux, directeur général de l’AFD, ce projet est très emblématique du fait des 20 ans de relations entre l’AFD et la mairie de Ouagadougou en cette année. Par ailleurs, ce gros financement est pour lui une marque de confiance et d’engagement pour changer les conditions de vie des populations de Ouagadougou.

Le maire de Ouagadougou, Armand Béouindé, a exprimé sa satisfaction de cette signature et a laissé entendre que les quartiers de Tampouy, de Katr-Yaar, et de Wayalgin vont connaitre des investissements structurants de base dans le domaine de l’éducation, de la santé, des transports et de la voirie. Il a terminé en disant que le choix de ces quartiers s’est fait sur la base des résultats d’études menées et que dans un mois ou dans deux, les appels d’offres seront lancés.

Ce prêt de 80 millions d’euros est non seulement le plus gros prêt que l’AFD ait octroyé en Afrique de l’Ouest ; il est également le plus gros prêt de l’histoire de l’AFD au Burkina.

Youmali Koanari
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 7 avril 2017 à 08:39, par kwiliga En réponse à : Ministère de l’Economie des finances et du développement : 52 milliards pour le développement durable de Ouagadougou

    "Ce prêt de 80 millions d’euros est non seulement le plus gros prêt que l’AFD ait octroyé en Afrique de l’Ouest ; il est également le plus gros prêt de l’histoire de l’AFD au Burkina."
    Ben, si l’on s’accorde sur le fait que le Burkina fait bien partie de l’Afrique de l’ouest, cette phrase me parait maladroite.
    Mais je suis peut-être le lecteur le plus pointilleux d’Afrique de l’ouest et peut-être même du Burkina.
    Sinon, tant de réjouissances et d’auto-félicitations, à chaque fois que les gentils blancs nous aident,... en nous étouffant avec un nouveau prêt...?
    Quelles en sont les conditions, les modalités de remboursement, les intérêts,...
    Et puis, ne serait-il pas plus favorable de financer nos campagnes, afin d’éviter exode et désertification ?

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