De l’écriture des chansons à l’album fini, la musique burkinabè compte de grands noms. Seulement, certains œuvrent beaucoup plus que d’autres dans le succès de la musique au Faso. Pour saluer le travail de ces derniers, les Journalistes et Communicateurs culturels (J2C) organisent chaque année la cérémonie de distinction des acteurs de la chaine de musique.

Parmi les gros poids de cet univers, les cinq membres du jury ont porté leur choix sur Salfo Soré dit « Jah Press », comme personnalité qui contribue à l’essor de la musique burkinabè.

Entrepreneur culturel, promoteur de spectacles et patron des Kundé, le représentant de « Jah Press », qui était absent, a reçu un trophée, une attestation, un boubou Faso Dan Fani et un chapeau de Saponé des mains de l’ambassadeur du Maroc, Farhat Bouazza, parrain de la manifestation et du président du CO-FAMA, Youcef Ouédraogo. « Lorsque je venais à la cérémonie, j’ai reçu un appel de Jah Press. Il voulait avoir de mes nouvelles parce qu’il est à Bobo pour une cérémonie. Je l’ai informé que je venais aux FAMA, il m’a demandé de transmettre son bonsoir à Youssef. Je pense que cette distinction lui plaira bien car c’est quelqu’un qui fait beaucoup pour la musique au Burkina », a indiqué Boukari Ouédraogo alias Becker.

Denise Coulibaly, journaliste culturelle radio de l’année

D’autres acteurs du Show-biz ont été distingués. Kosta Thégawendé Kiendrebeogo a été élu Manager de l’année tandis que le titre de l’Arrangeur de l’année est revenu à Yves de Bimboula. Frère Malkhom, membre du défunt groupe « Faso Combat », est l’artiste de l’année. Son collègue musicien, Alif Naaba, est le Producteur phonographique. Les journalistes aussi ne sont pas restés en marge de ces distinctions. Ainsi Denise Coulibaly est désignée meilleure journaliste culturelle radio.
La soirée a enregistré la participation d’artistes musiciens. Pamika, Dicko Fils, Issouf Compaoré, monument vivant de la musique burkinabè, Mai Lingani du Burkina Faso et Vata Mombassa de la RDC ont revisité leurs différents répertoires.

Tendre vers la perfection

La quatrième édition est celle de la maturité. Mais des imperfections sont encore constatées dans l’organisation. Mauvaise coordination avec la régie, des micros défaillants par moment, etc. Pour Youssef Ouédraogo, son équipe tendra vers la perfection les prochaines fois afin de mettre à la manifestation sa place dans l’univers musical burkinabè. « On pourra tendre vers la perfection dans les années à venir. Nous sommes en train de travailler pour prendre en compte tous les acteurs culturels du Burkina Faso à travers cet événement. La musique burkinabè avance très bien. Nous sommes fiers d’accompagner modestement cette musique burkinabè » a-t-il indiqué.

Pour y arriver, les géniteurs de la manifestation peuvent compter sur l’ambassadeur du Royaume du Maroc au Burkina, Farhat Bouazza, qui croit en la manifestation et la parraine. « J’ai cru depuis le premier jour aux FAMA et je suis content de savoir que cette manifestation est en train de prendre sa place dans les événements culturels d’importance qui marquent chaque année la vie culturelle burkinabè », a affirmé le parrain.

Pour les prochaines éditions, des innovations sont en vue et Youssef Ouédraogo a appelé les mélomanes à rester à l’écoute et à soutenir les FAMA.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net