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Affaire véhicules de la présidence du Faso « portés disparus » : 22 véhicules retrouvés, 31 toujours recherchés

Publié le samedi 1er avril 2017 à 01h04min

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Affaire véhicules de la présidence du Faso « portés disparus » : 22 véhicules retrouvés, 31 toujours recherchés

Le 23 mai 2016, un communiqué du ministre d’Etat, ministre de la Sécurité intérieure indiquait la sortie de 57 véhicules du parc automobile de la présidence du Faso sans qu’aucun document n’ait été établi pour indiquer leur position et leur affectation aux nouvelles autorités. Dans ledit communiqué, Simon Compaoré donnait un ultimatum de deux semaines aux détenteurs de ces véhicules pour qu’ils les rendent au niveau du camp CRS de Dassasgho à Ouagadougou. Où en est-on avec ces véhicules ?

Le sujet a fait l’objet d’une question orale sans débat à l’Assemblée nationale au cours de la séance plénière du 31 mars 2017. Dans sa réponse, Simon Compaoré a indiqué que 22 véhicules ont été retrouvés et 31 autres sont toujours recherchés. Le communiqué du 23 mai faisait état de 57 véhicules. Mais le ministre de la Sécurité a d’abord précisé qu’il s’agissait « plutôt de 53 véhicules ».

Sur les 22 véhicules retrouvés, « neuf ont transité par le camp CRS Ouagadougou et 13 autres ont été directement remis à la présidence du Faso », a souligné Simon Compaoré. La difficulté à retrouver les 31 autres véhicules « réside dans le fait qu’ils n’avaient pas fait l’objet d’une attribution (…), mais étaient gérés en pool ». Toute chose qui ne permettrait pas de situer les responsabilités.

L’Assemblée nationale, tout en félicitant le gouvernement pour les efforts consentis pour retrouver les 22 véhicules, l’a invite à poursuive les recherches pour retrouver les 31 autres véhicules. Elle invite également l’exécutif à situer les responsabilités y compris pour les véhicules retrouvés. « Même pour les véhicules qui ont été retrouvés, il faut que la justice nous dise qui est responsable de leur disparition et que le gouvernement prenne les mesures adéquates », a martelé Salifou Diallo, le président de l’Assemblée nationale. Même son de cloche de l’auteur de la question (Fatimata Korbéogo/Ouédraogo absent mais dont le député Moussa Zerbo s’est fait le porte-parole).

« Que les véhicules retrouvés aient transité par le camp CRS ou remis directement à la présidence, il y a lieu qu’on puisse savoir à quelle fin et qui sont ces intéressés qui ont soustrait ces véhicules. Ont-ils été arrêtés ? Sur les 31 véhicules toujours recherchés, est-ce qu’il ne s’agirait pas de ces véhicules banalisés ? », s’est interrogé Moussa Zerbo, le porte-parole de l’auteur de la question, après la réponse du ministre d’Etat, Simon Compaoré. Il n’aura pas de réponse à ses interrogations puisqu’il s’agissait d’une question sans débat.

En tous les cas, le président de l’Assemblée nationale a rassuré ses collègues députés que le ministre Compaoré reviendrait plus tard pour d’autres questions, éventuellement avec débat. Il a par ailleurs félicité Simon Compaoré pour sa promptitude à répondre avec diligence aux questions des députés. Il a invité les autres ministres à suivre son exemple.

Faut-il le préciser, deux ministres à qui des questions orales étaient adressées étaient absents cet après-midi, à savoir le ministre de la Justice et celui de la Santé. Salifou Diallo a, de ce fait, demandé au secrétariat général de l’Assemblée nationale d’adresser une lettre de protestation de l’Assemblée nationale au gouvernement.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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