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Installation du comité régional sur la facilitation des échanges : Pour une harmonisation des actions dans la zone UEMOA

Publié le mercredi 29 mars 2017 à 15h00min

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Installation  du comité régional sur la facilitation des échanges : Pour une harmonisation des actions dans la zone UEMOA

Les travaux de l’atelier d’examen et de validation du comité régional de Facilitation des échanges de l’espace UEOMA ont débuté ce mardi 28 mars 2017 à Ouagadougou. Cet atelier qui intervient un mois après l’entrée en vigueur de l’Accord de la facilitation des échanges (AFE) de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), est organisé conjointement par la commission de l’UEMOA, le centre du commerce international avec l’appui financier de l’Union européenne. Durant deux jours, il s’agira de mettre en place un consensus entre les Etats membres de l’espace communautaire sur les modalités d’établissement et d’opérationnalisation d’un comité régional dudit accord.

Réduire le coût et les délais du commerce international en simplifiant et modernisant les formalités aux frontières. C’est l’objectif de l’accord de Bali qui entend renforcer la coopération du secteur privé et l’attractivité économique des pays. Et après la ratification de cinq pays de l’UEMOA (Mali, Niger, Côte d’ivoire, Togo, Sénégal) à l’AFE, il est question à présent de mettre en place un dispositif qui va coordonner les actions qui seront prises au niveau de chaque Etat membre de l’UEMOA. « Aujourd’hui, nous sommes en train de parler de la nécessité de créer un comité régional de facilitation des échanges. Ce comité régional va coordonner les actions des comités nationaux et faire en sorte que les structures sui sont chargées du développement du commerce dans nos Etats, puissent travailler en harmonie » a indiqué Christophe J. M. Dabiré, commissaire au département du marché régional, du commerce, de la concurrence et de la coopération.

En d’autres termes, la mise en place d’un comité régional sur la facilitation des échanges vise à renforcer les échanges intra-communautaires. « Notre objectif est de faire en sorte que les échanges intra-communautaires soient suffisamment développés pour une base suffisante, pour affronter le marché international. Le comité régional de facilitation des échanges va appuyer les Etats nationaux » a souligné le commissaire de l’UEMOA.

Un enjeu pour la région ouest-africaine

A en croire le ministre en charge du commerce, Stéphane Sanou, si les échanges intra-communautaires se situent en dessous d’un pourcentage de 15% dans le meilleur des cas, la facilitation des échanges peut être un enjeu particulièrement important pour la région UEMOA au sein de laquelle, « le coût moyen d’importation d’un container reste de 50% plus élevé à la moyenne mondiale » nous renseigne le dossier de presse. Raison pour laquelle, il soutient qu’il faut adopter des mesures structurelles pour améliorer les performances commerciales des Etats membres de l’UEMOA qui sont confrontés à des défis. Ces questions prioritaires se résument entre autres, à la réduction des coûts et frais d’approche dans l’exportation commerciale, l’effectivité de la mise en œuvre et l’observance efficace des règlements et directives communautaires liés à la facilitation des échanges dans les Etats membres, l’efficacité des services de promotion des offres des exportations au profit des opérateurs économiques.

Un mécanisme d’alerte sur les obstacles commerciaux

A l’occasion de cet atelier, les représentants des ministères du commerce, des administrations douanières et ceux du secteur privé des huit pays membres de l’UEMOA vont prendre connaissance d’un instrument qui pourra apporter une évolution sur la libéralisation des échanges dans l’espace UEMOA.

Selon le ministre Stéphane Sanou, Il s’agit d’un mécanisme d’alerte sur les obstacles au commerce. Rappelant que la zone UEMOA a mis en place et exploité avec succès, l’observatoire des pratiques anormales dont les compétences sont en voie d’être élargies à l’observation et à l’analyse des prestations dans les ports et aéroports, le ministre en charge du commerce a déclaré que cet instrument d’analyse de la compétitivité commerciale au sein de l’UEMOA à lui seul, n’a pas pu apporter satisfaction aux acteurs. « Ils continuent à juste titre, de se plaindre des tracasseries multiples qu’ils continuent de subir malgré les plaidoyers auprès des services publics concernés dans les Etats membres » a-t-il déploré, précisant qu’il manquait donc un outil par lequel, les acteurs des échanges commerciaux pourront faire connaître leurs griefs quant ’aux tracasseries subies surs les corridors.

Désormais, de l’avis de Stéphane Sanou, avec le mécanisme d’alerte sur les obstacles au commerce qui a connu une expérimentation pratique en côte d’ivoire, les acteurs des échanges commerciaux v disposeront d’une plateforme qui permette d’identifier et de résoudre les obstacles commerciaux.

Un partenariat gagnant -gagnant

Inscrivant la présente rencontre dans le cadre du projet d’appui à la compétitivité du commerce et à l’intégration sous- régionale (PACCIR /UEMOA), le chef de la délégation de l’Union européenne au Burkina Faso, Jean Lamy, a noté que ce geste illustre l’excellence des relations entre l’UEMOA et l’UE. D’un montant de 3 millions d’Euros, le PACCIR fait partie du cadre global du programme d’appui à l’intégration économique pour la région Afrique de l’Ouest. « Ce programme, doté d’une enveloppe d’un million d’Euros pour les deux commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA, se proposent de soutenir la dynamique de l’Afrique de l’Ouest vers la réalisation d’une zone d’intégration économique » a noté l’ambassadeur Jean Lamy.

A ce sujet, le chef de la délégation de l’UE a souligné que les accords internationaux qui ont été conclus par tous les pays du monde dans le cadre de l’organisation mondiale du commerce et le partenariat commercial entre l’UE et la zone ouest africaine, doivent aboutir à des améliorations pour les entreprises africaines qui font du commerce. « C’est un partenariat gagnant –gagnant » a-t-il dit.
De l’accord sur la facilitation des échanges, il est attendu entre autres : une réduction des coûts et délais des importations et des exportations, permettant ainsi d’accroître la productivité des entreprises, une hausse des revenus des Etats, l’accroissement des opportunités pour les populations les plus vulnérables et la diversification des produits et destinations d’exportation.

Nicole OUEDRAOGO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 29 mars 2017 à 14:59, par ce qui dérange En réponse à : Installation du comité régional sur la facilitation des échanges : Pour une harmonisation des actions dans la zone UEMOA

    Ce qui me dérange c’est ce doublon d’activités entre la CEDEAO et l’UEMOA. Accord de Facilitation des Echanges dans l’espace CEDEAO et Accord de Facilitation des Echanges dans l’espace UEMOA comme si c’était deux espaces totalement distincts, séparés et isolés or l’UEMOA est inclus dans la CEDEAO. Pendant que le Tchad, le Maroc et la Tunisie tapent à la porte de la CEDEAO, l’UEMOA se la joue en solo. L’UEMOA compte 8 pays qui ont le F CFA en partage. Cet espace est inclus dans la CEDEAO qui compte 15 pays parmi lequel les pays de l’UEMOA sont à la traine. Constat chevauchement de mesures prises par ces deux communautés. Cependant, la CEDEAO attire d’autres pays. La CEMAC compte 6 pays ayant le F CFA en partage en Afrique centrale, communauté dans laquelle la mise en place de mesures d’intégration, de libre circulation de biens et de personnes est difficile. Cette communauté est inclus dans la CEAC qui compte 10 pays parmi lesquels l’Angola grande puissance économique. Vraiment à quand le développement de l’Afrique, surtout de l’Afrique francophone.

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