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Revue annuelle du cadre sectoriel de dialogue du secteur de la santé : Bilan et perspectives

Publié le lundi 27 mars 2017 à 18h44min

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Revue annuelle du cadre sectoriel de dialogue du secteur de la santé : Bilan et perspectives

« Promouvoir la santé des populations et accélérer la transition démographique », tel est le thème de la revue annuelle du cadre sectoriel de dialogue du secteur de la santé. Prévue pour 48 heures, 27 au 28 mars 2017, elle offre une opportunité aux membres statutaires d’apprécier la contribution du secteur santé dans la mise en œuvre du PNDES et de proposer des actions correctives là où des améliorations s’imposent. L’ouverture de ces assises a été présidée par le ministre de la santé, Nicolas Méda.

Les textes portant création, attributions et fonctionnement du suivi et d’évaluation du PNDES 2016-2020, prévoit la tenue de revues sectorielles, en vue d’examiner et de porter un regard analytique sur les performances de chaque secteur, pour engager des actions pour le futur. C’est dans ce contexte qu’il est organisé la revue annuelle du cadre sectoriel de dialogue du secteur de la santé, les 27 et 28 mars 2017, à Ouagadougou. Le ministère de la santé et ceux de la femme, de la solidarité nationale et de l’agriculture constituent le secteur de planification santé.

« Je vous invite à examiner sans complaisance les différents documents soumis à notre sanction et d’y apporter une analyse critique des résultats atteints, afin que nous abordions avec sérénités les échéances prochaines qui nous attendent », a lancé le ministre de la santé, Nicolas Méda. A l’entendre, le document de travail préparé par l’équipe technique fait l’état d’avancement de la réalisation des mesures, actions sectorielles et des indicateurs en 2016 ; la mise en œuvre des recommandations ; l’état de fonctionnement du cadre sectoriel et enfin les perspectives.

Pour le ministre Méda, le secteur de la santé a engrangé des résultats appréciables au cours de l’année 2016. Pour exemple, il a cité le niveau appréciable des indicateurs de santé, la vitalité des comités régionaux et des commissions thématiques. Toute chose qui, selon lui, a permis le renforcement du dialogue constructif dans le secteur. « Ce dialogue sera renforcé avec les réformes sur le nouveau dispositif de mise en œuvre du PNDES, qui est à un niveau suffisamment avancé », poursuit-il. S’inscrivant dans cette logique, il a réaffirmé sa disponibilité et son engagement à œuvrer pour un renforcement du dialogue au sein du secteur pour plus de résultats.

Avant de saluer les efforts des partenaires techniques et financiers. Les professionnels de santé ne sont pas en reste. Eux qui par leur travail de tous les jours, contribuent fortement à fournir aux populations les soins et à produire les résultats pour notre système de santé.

Revenant sur les crises qui ont secoué le secteur, le ministre de la santé a confié que « le dialogue social a été engagé très tôt cette année, dès ma prise de fonction sur instruction des plus hautes autorités, pour travailler à la négociation avec tous les acteurs impliqués dans ce climat délétère afin d’apaiser et de trouver des solutions rapides ».

David K. Young a, au nom des partenaires techniques et financiers (PTF), formulé des recommandations au gouvernement. « Sans anticiper sur les conclusions des travaux, les PTF pensent qu’un effort supplémentaire dans l’accélération des procédures de remboursement aux structures de soins permettraient à ces derniers de s’approvisionner en médicament convenablement et à temps », a dit le chef de file des PTF, faisant allusion à la gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes ou allaitantes.

Puis M. Young d’ajouter que le gouvernement devrait veiller à la prévision d’un budget suffisant pour couvrir cette mesure notamment à travers une réallocation de certaines lignes budgétaires, le renforcement des centres médicaux et la rétention des cadres au niveau des districts à faible performance.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 28 mars 2017 à 00:21, par wedaga En réponse à : Revue annuelle du cadre sectoriel de dialogue du secteur de la santé : Bilan et perspectives

    Merci à Monsieur le Ministre pour cette recherche d’un dialogue social vrai afin que le secteur santé du Burkina puisse participer pleinement à la construction d’un Burkina meilleur dans la perspective "Burkina 2025". Voici, sans complaisance, quelques propositions :
    1. Que la gratuité retourne à la DSF : si la gratuité va mal et même très mal, c’est parce que les acteurs qui la conduisent aujourd’hui ne comprennent pas grand chose. Tout le travail a été fait à la DSF et quand est venue la mise en œuvre, ce sont des agents d’autres structures, qui méconnaissent cette mesure, qui contrôlent les choses sur le terrain. D’ailleurs, un Conseiller Technique qui maîtrise mieux le système avait insister que la mesure soit assurée par l’institution qui l’a initiée mais les hommes forts d’antan avaient préféré les hommes aux institutions. Ceci fut aussi la pensée du président déchu qui avait pensé que les hommes forts passent avant les institutions fortes. Les résultats, on les connait. Et les mêmes causes produisent les mêmes effets.
    2. Il faut trancher rapidement sur cette histoire de la CAMEG. Cette guerre intestine a plongé notre système de santé dans un chao total par des ruptures inexpliquées de médicaments alors que notre CAMEG était une référence pour beaucoup de pays de la sous région il y a quelques mois
    3. Il faut valoriser les compétences de tous les agents de santé : le système de santé du Burkina ne doit pas être dirigé seulement pas les médecins. On constate à tous les postes l’hégémonie médicale sur les autres professions de la santé, y compris les postes qu’ils ne maitrisent même pas. La conséquence est que les cliniciens se retrouvent à diriger dans les administrations pendant qu’on parle de pénurie de personnel. Les médecins cliniciens des services centraux doivent être redéployés dans les hôpitaux, le Chefs de districts doivent être nommés par des appels à candidatures accordant des chances égales pour tous les cadres de santé et non seulement prioriser les médecins, de même que les DR et Chefs de services des directions centrales. C’est cette hégémonie médicale qui entretien la mal être du système de santé et bloque le vrai développement
    4. Les paramédicaux dans les directions régionales de santé et les districts doivent être employés selon les profils. On constate qu’aujourd’hui il y a beaucoup qui occupent des poste de santé publique pourtant de profil de clinicien. L’exemple criard c’est l’emploi récent des ASSOG créé pour pallier au manque des gynéco dans les CHR et qui se retrouvent à gérer des programmes de SR, confondant gynécologie et SR. Leur formation devient inutile et handicapante puisse qu’ils ne font pas ce qu’ils doivent faire, empêchent les autres de faire ce qu’ils devraient faire, pire font très mal ce qu’ils font (ce que leurs protégés les confient).
    5. Limiter les déplacements à l’étranger des Directeurs centraux (02 maximum par an) . Ces agents sont pratiquement absents ce qui influe négativement sur les services
    6. Veiller à l’utilisation rationnelle des compétences nouvelles acquises dans la promotion dans les Directions Centrales, régionales et les districts. En effet, quand un agent revient d’une formation supérieure, il est facilement placé sous la coupe de celui qu’il a laissé au poste derrière lui, bloquant toutes ses initiatives et du même coup, la plus value qu’il pouvait apporter au système. C’est la politique des Directions centrales où ce n’est la compétence qui compte mais les relations. Pire, certaines personnes au poste, s’inscrivent à des cours de perfectionnement et continuent à diriger des postes alors que ce à quoi ils aspirent est détenu par d’autres mais qui n’ont aucun mot à dire. Les affections dans les services au sein de certaines directions centrales ne tiennent pas compte du profil de l’agent
    7. La gestion financière des services de santé est nulle. Plus de 50% des budgets en santé entrent dans les postes des financiers et associées dans que la réalisation des activités. Une grande partie des gestionnaires sont réputés voleurs professionnels. Souvent les audits ne servent à rien pour démanteler les pratiques. Il faut une veille professionnelle dans les services en faisant copie à tout acteur impliqué dans une activité de la situation financière prévue, puis également de celle d’après l’activité. Si le vol financier est réduit, le PNDES pourrait espérer apporter un changement à la santé, sinon, c’est peine perdue
    Sans complaisance. Je m’arrête là.
    Ce sont là les maux très urgents. J’espère que vous vous pencherez si vous cherchez réellement à révolutionner notre système de santé !

  • Le 28 mars 2017 à 21:29, par Adam’s En réponse à : Revue annuelle du cadre sectoriel de dialogue du secteur de la santé : Bilan et perspectives

    Il s’agit ici de PNDS (Plan National de Développement Sanitaire) à ne pas confondre avec PNDES (Plan National de Développement Economique et Social) du gouvernement.

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