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« Nous avons signé un protocole d’accord, pas une trêve », prévient le secrétaire général du SYNTSHA, Pissyamba Ouédraogo

Publié le jeudi 16 mars 2017 à 00h33min

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« Nous avons signé un protocole d’accord, pas une trêve », prévient le secrétaire général du SYNTSHA, Pissyamba Ouédraogo

Au lendemain de la signature du protocole d’accord avec le gouvernement, le bureau national du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) était face à la presse dans la soirée du 14 mars 2017. Entouré de ses ‘’ lieutenants ‘’, le secrétaire général Pissyamba Ouédraogo a noté entre autres que la signature du protocole n’est pas synonyme de trêve dans la lutte, c’est juste un pas vers la satisfaction de la plateforme revendicative.

Après avoir déposé sa plateforme revendicative le 18 avril 2016, le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a mené plusieurs mouvements pour faire entendre sa cause. Près d’une année après, c’est dans la nuit du 13 au 14 mars qu’un protocole d’accord a été signé entre le syndicat et le gouvernement, alors qu’une autre grève débutait le 14 mars à 7h du matin sur l’ensemble du territoire national.

« Sur l’ensemble des points de revendications, le gouvernement a pris un certain nombre d’engagements. Après analyse, le bureau national a jugé ces engagements dignes d’intérêt et a décidé de signer le protocole d’accord qui constitue à nos yeux une autre « plateforme revendicative » dont la mise en œuvre sera suivie et évaluée par un comité composé des deux parties », a précisé le secrétaire général Pissyamba Ouédraogo.

Sans crier victoire, il note que la signature de ce « protocole intervient dans un contexte où le pouvoir peine à donner un contenu crédible au dialogue social avec les partenaires sociaux ».

Il en veut pour preuve, « cette campagne haineuse injustifiée entretenue par certains milieux anti-travailleurs, moulés dans les réflexes de régime d’exception et dans un zèle débordant » qui sont, selon lui, allergiques à la moindre ‘’critique objective du pouvoir’’.

Après la signature du protocole d’accord qu’on pourrait qualifier de victoire d’étape, il reste la mise en œuvre. Parce qu’au début, rappellent les conférenciers, même pour discuter autour de la plateforme, il a fallu aller en grève. Pissyamba Ouédraogo a donc appelé les militants du syndicat à rester mobilisés pour la suite.

Foi du secrétaire général, principal animateur de la conférence de presse, le protocole d’accord n’est pas synonyme de trêve sociale conclue. « Nous ne nous sommes pas engagés pour une trêve. Nous avons signé un protocole d’accord, pas une trêve. (…) les grèves ne vont jamais finir tant qu’il y aura des opprimés et des oppresseurs. Il ne faut pas se faire des illusions », a insisté Pissyamba Ouédraogo. La plate-forme revendicative pour laquelle le protocole d’accord a été signé, ‘’ n’est qu’une synthèse à un moment donné’’. « Pendant qu’on va régler ces problèmes, d’autres vont naitre. S’ils ne sont pas traités de façon adéquate, si on est méprisé comme on l’a été, il y aura des grèves », a-t-il expliqué. Mais le secrétaire général rappellera que le syndicat est ouvert au dialogue.

Quelques points du protocole d’accord

Des conditions de travail
-  Renforcement, construction et équipement des formations sanitaires et des services du ministère des ressources animales et halieutiques,
-  La dotation des formations sanitaires en ambulance et en carburant pour une évacuation gratuite des patients à l’intérieur du pays ;
-  Le renforcement des effectifs de personnel en nombre et en qualité ;
-  La mise en place d’une politique de maintenance des équipements.
De la carrière des agents : promotion hiérarchique, plans de carrière des travailleurs,
Des rémunérations : Salaires et indemnités (logement, garde, risque et astreinte)
De la participation des travailleurs au fonctionnement et à la gestion des services : conseil d’administration, conseil de direction…
Autres revendications
-  Des mesures d’accompagnement de la gratuité des soins au profit des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes ;
-  De la protection des agents contre les agressions dans l’exercice de leur fonction.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 16 mars 2017 à 06:38, par war En réponse à : « Nous avons signé un protocole d’accord, pas une trêve », prévient le secrétaire général du SYNTSHA, Pissyamba Ouédraogo

    En realite le syndicat defend les interets sanitaires de tout le peuple burkinabe et non seulement les agents de sante .Franchement ils souffrent dans leur travail et font meme souvent pities. Respecter cette fois les accords signes .

  • Le 16 mars 2017 à 09:54, par Balguintogsba En réponse à : « Nous avons signé un protocole d’accord, pas une trêve », prévient le secrétaire général du SYNTSHA, Pissyamba Ouédraogo

    Bravo au Synthsa qui a su tenir tête pour aboutir à la signature du protocole d’accord.

    Un constat : se sont les syndicats les plus forts qui gagnent de meilleures conditions pour ses agents. C’est devenu la lutte à la fonction publique. Les questions de niveau de formation ont été reléguées au "dernier" plan. Maintenant c’est le niveau de nuisance du syndicat qui compte. Cette situation va conduire le Burkina à la dérive si le gouvernement n’adopte pas de mesures énergiques et patriotiques.

    Pour le gouvernement il va falloir réfléchir sur la manière de régler, d’arrêter tous ces mouvements de gréve qui grévent le bon fonctionnement des institutions du pays et qui entretiennent le mécontentement général au sein de la population.

    "Vous organisez des petits groupes qui ont plus de privilèges que la grande majorité. Et ses gens s’empiffrent et ont un train de vie hors norme au vu et au su de tous."
    Cela n’est pas acceptable.

    A notre humble avis il n’y a qu’une seule façon de mettre fin à ces mouvements d’humeur dans la fonction publique : "un décret présidentiel qui supprimerait tous les status particuliers et les formes de remémoration obscure pratiquée ça et là". une remise à zéro.

    Tout le monde redevient fonctionnaire et ton salaire est fonction de ton niveau de formation.

    Et même il va falloir aller plus loin en l’inscrivant dans la constitution en cours d’élaboration.
    Commencer de cette manière : "TOUS LES BURKINABÉS SONT ÉGAUX ET PAS DE PRATIQUES DE FAVORITISME. CHAQUE BURKINABÉ DOIT MÉRITER SA REMÉMORATION EN FONCTION DE SON NIVEAU DE FORMATION" et ajouter "TOUTES PRATIQUE TENDANT A AUGMENTER LE SALAIRE DOIT L’ÊTRE POUR TOUS LES AGENTS AU RISQUE DE DISCRIMINATION"... et les juristes en la matière pourront bien reprendre mon idée.

    Si cela est inscrit dans la constitution il s’agirait là d’une forme de lutte contre la corruption et les détournement par l’application de la loi sur le délit d’initier. Cette loi permettrait également d’encourager les jeunes à la poursuite de leurs études parce qu’il n’est pas rare d’entendre dire qu’au Burkina les les diplômes ne servent à rien et c’est même une perte de temps. Et même les pratiques de la fonction publique sont aussi l’illustration de cette logique (les plus diplômés sont les plus pauvres dans la fonction publique).

    Il faut constitutionnaliser le mérite au Burkina si vous avez pour ambition d’aboutir à un développement harmonieux du pays, Un Burkina ou il l’excellence conduirait à la noblesse.
    Un syndicat aussi puissant soit-il ne pourra pas se déroger à une prescription de la constitution au risque de se faire interdire.

    Non à un Burkina dont les corrompus et les faussaires de tout genre sont acclamés publiquement tout simplement parce qu’ils sont devenus riches. Tout simplement parce que son propre gouvernement encourage ces pratiques par les injustices qui font légion dans le fonctionnement de la fonction publique. Désordre total, le plus nuisant est mieux considéré sans considération de niveau de formation.
    Le gouvernement doit encourager et cultiver le mérite et inscrire le mérite dans la constitution du Burkina.

    Dieu bénisse le Burkina !

  • Le 16 mars 2017 à 11:35, par BANGOSMANN En réponse à : « Nous avons signé un protocole d’accord, pas une trêve », prévient le secrétaire général du SYNTSHA, Pissyamba Ouédraogo

    Bien dit, malheureusement ce sont les mêmes autorités qui sont à l’origine de ce phénomène : un magistrat touche plus de 2 à 3 fois qu’un docteur, allez-y voir ça. Cette situation amène les autres fonctionnaires à la révolte.
    Mais l’ETAT doit réfléchir pour chercher la stratégie qui permet de mettre les fonctionnaires à une même règle de rémunération. MÊME DIPLÔME MÊME SALAIRE DE BASE. Il peut avoir des différences dans les indemnités mais elles ne doivent pas être significatives, sinon on ne s’en sortira pas.

  • Le 16 mars 2017 à 12:26, par Sambiiga En réponse à : « Nous avons signé un protocole d’accord, pas une trêve », prévient le secrétaire général du SYNTSHA, Pissyamba Ouédraogo

    Vous signez des semblant de protocole pour revenir nous dire que c’est une trêve !!!
    Si les propositions ne vous conviennent pas ; ne signez pas sinon on vous suit plus.La suite sera de l’éxagération et la population en aurait marre.
    Les magistrats n’ont pas signé des protocoles intermédiaires .
    Si vous êtes satisfait aujourd’hui,ne revenez pas demain nous dire que vous allez en grève pour quoi que ce soit.

  • Le 16 mars 2017 à 16:03, par le pays reel En réponse à : « Nous avons signé un protocole d’accord, pas une trêve », prévient le secrétaire général du SYNTSHA, Pissyamba Ouédraogo

    BRAVO au SYNSHA. vigillance pour la mise en oeuvre de ce protocole d accord.Au keneya il a fallu une greve de plus d un mois pour que le gouvernement cède après un primo accord qui remonte à 2 ans.je note seulement que seule une remise à plat de la grille salariale de la fonction publique peut resoudre definitivement la fronde sociale et vers une fonction publique de métiers et non de carrière.Au burkina ceux travaillent plus gagnent moins et c est là que le bas bless.en réalité les fonctionnaires ne demandent que le bas niveau de vie pas forcement une augmentation abyssale de salaire.si le gouvernement donnait des logements sociaux à chaque fonctionnaire ou le prix de la parcelle etait à un million à ouaga bobo koudougou etc et qu il y avait une assurance maladie pour sa famille et zero tolerance à la corruption je parie que le burkina ferait partie des premiers d afrique developpés sans aide exterieur.

  • Le 16 mars 2017 à 19:51, par Bistouri En réponse à : « Nous avons signé un protocole d’accord, pas une trêve », prévient le secrétaire général du SYNTSHA, Pissyamba Ouédraogo

    Bonsoir,
    J’ai du mal à comprendre comment le syntsha a accepté signer un document d’accord à minuit sans réellement consulter la base ! Ou bien Ya eu des enveloppes (c’est ce qui se murmure ca et la). Mais le syntsha doit savoir que notre lutte ne sera pas vendue !! Avec ce cdp bis version salamandre muté (le mpp) au pouvoir actuellement, il faut ouvrir l’oeil et le bon sinon c’est pas la peine.
    Syntsha !!! Attention à la manipulation

  • Le 17 mars 2017 à 12:26, par somé En réponse à : « Nous avons signé un protocole d’accord, pas une trêve », prévient le secrétaire général du SYNTSHA, Pissyamba Ouédraogo

    Moi je ne comprend pas pourquoi au niveau du privé on continue de prélever l’IUTS sur les primes or cela a été supprimé à la fonction publique. C’est une injustice auquel l’Etat doit urgemment y remédier. Si non autant prélever aussi l’IUTS sur FC et ....

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