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Interconnexion électrique Kaya-Dori : Un soulagement pour les populations

Publié le mercredi 15 mars 2017 à 23h06min

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Interconnexion électrique Kaya-Dori : Un soulagement pour les populations

La ligne d’interconnexion électrique Kaya-Dori est désormais effective. Le ministre de l’énergie Alpha Oumar Dissa a procédé ce mardi 14 mars 2017 dans la commune de Dori, à la mise en service officielle de ladite ligne et au lancement de l’électrification des communes de Bani, Yalgo, Tougouri et Pissila. D’un montant d’environ 4 milliards de francs CFA, ce projet financé par l’Agence française de développement (AFD), va contribuer à soulager les populations en matière d’accès à l’énergie et réduire les coûts d’exploitation de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL) par l’intégration du réseau électrique de Dori au réseau national interconnecté.

Une ligne 33 KV Kaya –Dori d’une longueur totale de 169 Km, un autotransformateur 33/ 36-3MVA à Kaya, un poste d’arrivée 33/20 KV à Dori, de nouveaux réseaux de distributions dans les communes de Pissila, Tougouri, Yalgo et l’extension du réseau de distribution de Dori. C’est en cela qu’a consisté le projet d’interconnexion électrique Kaya-Dori, une solution préconisée pour accroître l’accès des populations à l’électricité. « Cette interconnexion a permis de relier directement Dori à Kaya, Kaya qui était déjà reliée à Ziniaré-Ouaga et aujourd’hui, cette solution énergétique permet de lever des difficultés que nous avons connues pour l’exploitation de la ville de Dori » a noté le Ministre en charge de l’énergie.
Moins de difficultés…

Des difficultés, la ville de Dori en a connues réellement et on ose espérer que cela relève du passé. « Ces dernières années, nous avons eu beaucoup de difficultés en matière de desserte d’énergie et cela a eu un impact économique et social de taille » a indiqué le député maire de Dori, Hamed Aziz Diallo. En effet, si de par le passé, certains petits commerces ont été contraints d’arrêter leurs activités par manque d’énergie, le maire de la commune fonde l’espoir que cette réalisation impacte positivement la vie des populations. Qualifiant ainsi cette journée du 14 mars d’un « jour historique », Hamed Aziz Diallo a témoigné sa reconnaissance, ainsi que celle de la population, à l’Agence française de développement (AFD).

Pour l’ambassadeur de France Xavier Lapeyre De Cabanes, la politique de l’AFD qui est le financier de cette opération auprès de la SONABEL, à hauteur de quatre milliards cinq cent cinq millions six cent soixante un mille quatre cent quatre-vingt-sept (4 505 661 487) mille francs CFA, est d’accompagner le Burkina Faso dans le développement de ses infrastructures. Il s’agit notamment de la question énergétique qui est primordiale. « Il était évident de mettre en place une telle infrastructure qui va permettre à près de 200 mille personnes d’avoir accès à l’électricité alors qu’elles n’en avaient pas, c’est un désenclavement de la région. Cela permet à toutes ces populations qui peuvent se sentir éloignées, de se rendre compte que l’Etat ne les abandonne pas » a-t-il souligné, confiant qu’il était important pour l’AFD s’appuyer le Burkina.

Améliorer l’offre

Selon le ministre de l’énergie Alpha Oumar Dissa, cette réalisation qui s’inscrit dans le cadre de l’élargissement du taux de couverture nationale intervient après le lancement de la phase 3 du programme d’électrification des chefs-lieux de communes à Kaya et celui de la construction de la centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli de 33 MWc.

La prochaine étape, confie-t-il : « c’est que la plupart de ces chefs-lieux de régions sont alimentés par des lignes 33 et nous allons travailler à les ramener tous à 90kV ». A ce sujet, l’honneur reviendra à la ville de Ouahigouya. « La ligne Ouaga-Ouahigouya est presque achevée et sera inaugurée en début avril. Après Ouahigouya, des villes comme Dédougou et Koudougou vont passer à 90 KV » a annoncé le ministre de l’énergie. Il s’agira donc de faire passer l’alimentation de l’ensemble de ces grandes villes à 90KV pour pouvoir améliorer l’offre puis, « fermer les différentes boucles pour que la mutualisation de l’énergie soit suffisamment parfaite », a-t-il conclu.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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