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Prytanée militaire du Kadiogo : La vie après la Terminale, un sujet qui préoccupe

Publié le lundi 13 mars 2017 à 01h15min

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Prytanée militaire du Kadiogo : La vie après la Terminale, un sujet qui préoccupe

Combien sont-ils ces enfants qui rêvent un jour de porter l’uniforme kaki, le béret noir et d’exécuter en toute fierté le garde à vous ? Des centaines voire des milliers. Cette année, ils ne seront que soixante à sortir du lot. Pendant sept longues années, ils bénéficieront d’une formation physique, morale et intellectuelle axée sur les valeurs de la discipline, la solidarité, l’intégrité, et le patriotisme. Mais, combien d’entre eux embrasseront le métier des armes après l’obtention du baccalauréat ? Le sujet intéresse aussi bien les parents d’élèves que le commandement. Ils en ont parlé, le vendredi 10 mars 2017 au sein de l’établissement.

Dès l’entame des échanges, le Commandant du Prytanée militaire du Kadiogo (PMK), le Chef de bataillon, Diaouari K. Ismaël, a réaffirmé la volonté de l’école de créer de plus en plus de cadres d’échange avec les parents. Il a également rappelé à ces derniers les missions du PMK qui consistent à former les élèves à des carrières civiles et militaires. « Pas de discrimination positive ou négative, la pratique de la religion est permise et même encouragée », a-t-il renchéri avant de relever l’importance de la sécurité des élèves pour le commandement.

Les possibilités qui s’offrent aux AET

Mais, que fait l’Armée afin de ramener les anciens enfants de Troupe (AET) dans le giron des forces armées nationales ? Cette question, nombreux sont les parents qui se la posent. Eh bien, dans ses explications, le Colonel Somé Claude, chef de La Division Formation de l’Etat-Major Général des Armées a indiqué qu’après l’obtention du premier diplôme universitaire, le baccalauréat, le classement général des candidats en fonction des résultats académiques, des notes du Bac et un test physique, permet d’orienter les prytanes dans les écoles de formation qui admettent les élèves avec le Bac. Il s’agit généralement des écoles de formation de médecine militaire, celles de pilotes et de mécaniciens d’avions et d’autres places de formation d’officiers à Taïwan. L’orientation se fait au mérite et en fonction des séries.

Les autres élèves rejoignent le cocon familial pour poursuivre leurs études supérieures, cette fois aux frais des parents. La licence en poche, ils pourront prendre part au test d’entrée à l’Académie militaire Georges Namoano (AMGN) et dans les autres écoles de formation d’officiers. Le concours de l’AMGN n’est pas réservé qu’aux AET. Les civils titulaires d’une licence reconnue par le CAMES et remplissant les conditions d’âge (25 ans tout au plus) peuvent également déposer leur candidature.

Les épreuves sportives et le barème sont différents selon que l’on est garçon ou fille. Par contre, les deux sexes sont sur un même pied pour les épreuves écrites. « Je veux que ce soit clair. Le concours est le même pour tous parce que nous ne voulons pas être taxés de favoriser qui que ce soit », a précisé le Colonel Somé.

Selon lui, il existe une autre porte de secours pour les AET. Le Burkina Faso reçoit des offres de places de certains pays comme l’Allemagne, Taïwan et la France. Il y a aussi des échanges d’offres de formation avec des pays de la sous-région. « Toutes ces places sont exclusivement réservées aux AET et aux sous-officiers », a-t-il précisé.

Les anciens enfants de Troupe ont donc plusieurs possibilités de rejoindre la grande famille des armées. Cependant, il arrive que quelques-uns perdent leurs aptitudes et ne passent pas les épreuves physiques lors du concours d’entrée à l’AMGN. C’est pourquoi le Colonel Somé a invité les parents à redoubler d’efforts dans la sensibilisation et l’accompagnement des AET.

Mettre en place une université

Tout en saluant les efforts déployés par l’Armée, Djibril Ouédraogo, parent d’un prytane, pense que l’Armée aurait pu mieux faire notamment en mettant en place une université pour accueillir directement les bacheliers du PMK.
Après les échanges, les parents ont fait, en compagnie de quelques élèves, le tour des infrastructures de l’école telles que les salles de classes, le carré d’arme, les dortoirs, le réfectoire, le terrain de football, les plateaux omnisports et l’infirmerie.

En rappel, cette rencontre entre le commandement et les parents d’élèves entre dans le cadre des 96 heures du Prytanée militaire de Kadiogo. Au cours de cet événement, premier du genre dans la vie de l’établissement, plusieurs activités ont été menées. De celles-ci la journée de salubrité au marché de Kamboincin, des conférences, le lancement du site web de l’école, des matchs de football, une nuit culturelle, un cross populaire et enfin une Kermesse.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 12 mars 2017 à 18:52, par Kouka En réponse à : Prytanée militaire du Kadiogo : La vie après la Terminale, un sujet qui préoccupe

    Félicitations au Cdt Diaouri pour l’excellent travail entrepris au PMK depuis sa prise de commandement. Nous, les parents d’élèves, sommes reconnaissants.

  • Le 12 mars 2017 à 20:44, par sambiiga En réponse à : Prytanée militaire du Kadiogo : La vie après la Terminale, un sujet qui préoccupe

    Belle initiative mais je pense honnêtement qu’il faut revoir la politique d’emploi de ces jeunes pour le bien du pays.rien ne sert de bloquer la crème des crème à signer des papiers alors que y’ a plein de domaine dans le civil où ils pouvaient être plus utiles.J’en veux pour preuve,ces informaticiens qui se retrouve fantastin ou à signer des avances sur soldes alors qu’ils pouvaient plus utiles à l’université ou dans la recherche.Mais comme l’armée semble mieux payer !!!

  • Le 12 mars 2017 à 21:29, par Histoire de l’avenir du Burkina En réponse à : Prytanée militaire du Kadiogo : La vie après la Terminale, un sujet qui préoccupe

    L’armée doit créer une université pour les pritanés après le Bac ....Hum ? Depuis que l’enfant terrible de Ziniaré à abandonné le Faso on dirait que le Burkinabé a disjoncté le pays est devenu un gibier qu’il faut dépecer et désosser , dès que les magistrats ont eu le filet et le savoure en brochettes ou à la sauce bolonaise, chacun a aiguisé son couteau et c’est le concour pour savoir qui découpera le plus gros morceau. Quand l’état sera en faillite face aux revendications irréalisables, les jihadistes s’octroieront le nord pour créer l’état peuls du Maçina, les descendant de Yennega créeront l’empire des Mossé avec capital Ouagadougou et leur Kogleweogo comme police nationale, à l’Ouest les velléités sécessionnistes sous l’autorité du chef Bobo de Dioulassoba qui a une haine viscérale contre les envahisseurs mossé risque de voir jour avec la bénédiction des Dozos et donnera une entité qui demandera à se rattacher à la Côte d’Ivoire. On reviendra à un deuxième redécoupage de la haute volta qui avait été déclarée non viable par le colonisateur français. Le Burkina n’est pas encore une nation mais un agrégat d’ethnies qui risque de disloquer si la surenchère continue de plus belle. Nous devons tous faire une introspection et faire attention.

  • Le 13 mars 2017 à 06:36, par war En réponse à : Prytanée militaire du Kadiogo : La vie après la Terminale, un sujet qui préoccupe

    Certains pmkalistes font pities a l’UO et sont totalement deboussoles apres 7ans d’internat au pmk.il faut creer une ecole superieure inter-arme militaire a cote du pmk pour former et preparer des specialistes militaires et des intellectuels des armes a l’image de st cyr en france et des ecoles du genie en allemagne.Les prythanes du burkina,du mali,du senegal de rci etc pourraient unir leur efforts pour creer a po cette ecole sup en remplacement de l’academie de po.

  • Le 13 mars 2017 à 11:09, par Max En réponse à : Prytanée militaire du Kadiogo : La vie après la Terminale, un sujet qui préoccupe

    Les AET ont en générale toutes les ouvertures dont ils ont besoin, c’est pas parce qu’un certain n’a pas rejoint les rangs de l’armée que son parcours est un échec. Loin de là. Comme l’a bien signifié le commandant de l’école, beaucoup de bourses militaires(exclusivement pour eux) sont offertes juste après abstention du bac (plus d’une dizaine). Ceux qui le veulent peuvent par la suite rejoindre l’AMGN, après s’être preparer physiquement pour l’occasion. Il convient de noter que tous ces AET ne souhaitent pas continuer dans l’armée. Ceux ayant opté pour une carrière civile, peuvent bien rechercher des bourses d’études civiles à étrangère(comme tous les autres bacheliers du pays), et aussi à Ouagadougou dans une université. Ce que je veux simplement dire c’est que le vie d’un AET après la terminale, n’est pas vraiment un sujet qui préoccupe. Certes l’administration on s’attend encore à plus de la part de l’administration, mais à l’heure actuelle, leurs efforts ne sont pas du tout vains. Certes tout le monde ne peut pas avoir ce qu’il souhaite, mais dans la mesure de possible, aucun AET ne se retrouve dans une situation déplorable, pour aucune raison que ce soit. Le titre de votre article est un peu extrême, d’ailleurs il ne concorde pas non plus avec le contenu.

    • Le 14 mars 2017 à 08:06, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Prytanée militaire du Kadiogo : La vie après la Terminale, un sujet qui préoccupe

      - Max, à te lire tout semble facile ! Même obtenir une bourse d’étude dans ce pays de magouille !

      Par Kôrô Yamyélé

      • Le 14 mars 2017 à 12:23, par Max En réponse à : Prytanée militaire du Kadiogo : La vie après la Terminale, un sujet qui préoccupe

        Lorsque vous parlez de "bourse d’étude", c’est la bourse comme soutien financier ou une bourse d’étude à l’étranger ? A m’a connaissance, l’obtention du soutien financier dépend de la mention au bac, les magouilles y sont moindre. A propos de la bourse d’étude à letranger, ne pas l’obtenir n’est pas en soi une fatalité en fait. Beaucoup de personnes, moi y compris, vivent bien sans ça. Je suis personnellement bien où je suis, j’ai rien à envier à ceux qui ont eu ces bourses. Je veux dire qu’après le bac, certes tous les AET ne rejoignent pas directement l’armée ou ne vont pas à l’étranger, mais ils ne sont pas pour autant dans des situations à plaindre.

  • Le 13 mars 2017 à 11:26, par Amadoum En réponse à : Prytanée militaire du Kadiogo : La vie après la Terminale, un sujet qui préoccupe

    Les eleves du Prytanee Miliatire du Kadiogo) PMK ne sont pas des PMKlistes mais des Prytanes !

    Apres la construction de "l’universite specilale" pour les bacheliers du PMK, quoi d’autre ? Une fonction publique speciale qui puisse les absorber ? S’ils font pitie a l’Universite de Ouagadougou, je ne pense pas qu’ils font plus pitie que les autres jeunes Burkinabe qui frequentent cette institution.
    Jusqu’a preuve du contraire, je peux vous assurer qu’il ya des milliers d’AET qui ont obtenu le BAC, soit etant au PMK ou dans un des lycees publiques ou prives, et contribuent bien au developpement du Burkina Faso.

    Cette solution apparente n’a jusqu’a present pas de probleme, n’en creons pas un !

  • Le 13 mars 2017 à 13:54, par Parent AET En réponse à : Prytanée militaire du Kadiogo : La vie après la Terminale, un sujet qui préoccupe

    @ Kouka. Tu veux dire qu’il y avait problème avec au moins un commandement antécédent.Ce que je pense du PMK ! un endroit où on "abrutit" les enfants pour garder 1/10eme à la fin.
    Disponibilité excellente des enfants qui croient en un commandement souvent cynique. Partir de 60 élèves parmi les meilleurs en classe de sixième. Disposer de tout l’ arsenal nécessaire pour donner le bepc et le bac à plus de 55 en fin de parcours.Il ya des établissements privés qui font pareil. La difference au PMK c’est le contribuable qui paie.Soyons heureux.
    Sinon après le bac les 9/10 eme (avec ou sans bac) retrouvent leurs réalités familiales.les pauvres leur pauvre condition,les riches leur riche réalité.

  • Le 13 mars 2017 à 14:59, par Le ciel est ma limite En réponse à : Prytanée militaire du Kadiogo : La vie après la Terminale, un sujet qui préoccupe

    Sankara eu raison de fermer le PMK. Assez budgétivore et souvent un infime pourcentage est exploitable par l’arméée apres l’université pour manque d’aptitude réelle et manque de substance grise adéquate en vue de révolutionner les choses dans l’armée. Fermez le PMK. Permettez au sous-officiers aussi titulaires de diplôme universitaire de mettre en oeuvre leurs potentialités aux profit de l’armée entière. Vous n’aimez pas entendre cela, on le sait. Mais l’armée c’est du grade de soldat de 2ème Classe à général. ne contingentez pas certains citoyens aux détriment des autres. Tous les privièges au PMK et au finish meme ceux qui n’y sont pas passé aussi produisent mieux dans leur carrière militaire.

    • Le 13 mars 2017 à 21:23, par Max En réponse à : Prytanée militaire du Kadiogo : La vie après la Terminale, un sujet qui préoccupe

      Je suis désolé de vous le dire, mais vos propos ne sont aucunement fondés ! Il est absolument inconcevable d’admettre que ceux qui sont pas passés par le pmk font de meilleurs militaire que les AET, c’est tout simplement faux. Au Burkina, plus de 80 % des officiers sont passés par un prytanée, et les plus respectées, ceux qui se démarquent le plus sont bien évidemment des AET. Pendant la crise de septembre 2015 les plus objectifs admettons que les AET ont agit énormément dans la pacification de la situation...si vous vous connaissez en commandement militaire, vous remarquerez que les Anciens Enfants de Troupes font encore et toujours de meilleurs officiers que les civils intégrés...n’avancez rien que vous ne pouvez prouver.

  • Le 13 mars 2017 à 15:49, par Alfred COMPAORE En réponse à : Prytanée militaire du Kadiogo : La vie après la Terminale, un sujet qui préoccupe

    Je propose que l’on offre plus de chance à ceux qui veulent faire partie de l’armée mais qui sont sortis après le bac et on rejoint la vie civile.

  • Le 13 mars 2017 à 17:50, par ALAYE En réponse à : Prytanée militaire du Kadiogo : La vie après la Terminale, un sujet qui préoccupe

    Pourquoi demander la fermeture du PMK, ce n’est pas sérieux, le PMK pourvoit beaucoup de compétences à notre pays, il est même temps de chercher à mieux valoriser ce terreau des cadres en devenir au lieu de prôner qu’on les étouffe. C’est le lieu ou l’enfant du plus pauvre peut avoir la chance d’étudier décemment grâce à ses compétences intellectuelles. Ne soyons pas des négationnistes parce que c’est tout à fait normal qu’une institution qui vit puisse faire l’objet de réflexion en vue de son amélioration. Aussi se demander ce que deviennent la plupart de ces enfants n’est pas mauvaise question, bien au contraire, c’est responsable. Courage a vous et que Dieu bénisse cette école élite.

  • Le 14 mars 2017 à 16:01, par patriote2000 En réponse à : Prytanée militaire du Kadiogo : La vie après la Terminale, un sujet qui préoccupe

    Je suis profane en la matière, alors éclairez moi un peu. Le prytane est il militaire ? Sinon, pourquoi faire une différence entre le "civil ayant intègré" l’armée et ces jeunes. Je suis pour la valorisation de nos militaires. Qu’on permette aux sous officiers titulaires du BAC de progresser. Moi, ça me fait mal de voir un bambin de 6è encadré par un sous officier pendant 7 ans qui monte rapidement les grades pendant que ce sous officier est calé à adjudant chef avec pourtant un bac en poche.

    • Le 17 mars 2017 à 23:28, par Max En réponse à : Prytanée militaire du Kadiogo : La vie après la Terminale, un sujet qui préoccupe

      Le Prytanée est une école militaire. Le Prytane peut être appelé militaire jusqu’à sa sortie de l’école après le baccalauréat.
      Vous dites ne pas vous y connaître en la matière, alors je tiens vous préciser qu’il n’y a pas de différence faite entre le "civil ayant intègré" l’armée et les Anciens Enfants de Troupes (AET). Pour rentrer dans n’importe quelle école de formation(ENSOA comme AMGN) les AET composent les même épreuves que "ces civils".
      Pour les sous officiers que restent bloqués au grade l’Adjudant, il leur est souvent impossible de rejoindre les écoles de formations d’officiers du fait de leur âge avancé. Faut noter aussi que le bac simplement ne donne pas accès à l’AMGN, il faut au moins un diplôme universitaire (licence ou master...).

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