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Commune de Bana dans la Boucle du Mouhoun : Les populations plaident pour la construction d’un poste de police ou de gendarmerie

Publié le lundi 6 mars 2017 à 00h13min

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Commune de Bana dans la Boucle du Mouhoun : Les  populations plaident pour la construction d’un poste de police ou de gendarmerie

La question de l’insécurité ne se compte plus au Burkina, elle se vit. Les multiples attaques à travers les parties nord du pays montrent bien cette réalité. Comment faire face à cette question récurrente ? Parmi les pistes de solutionnement, la collaboration entre populations et Forces de défense et de sécurité (FDS). C’est dans cet effort que le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) poursuit ses sorties d’échanges avec les populations de différentes zones du pays. Le week-end dernier, l’organisation était dans la commune rurale de Bana, dans la province des Balé, région de la Boucle du Mouhoun. Là, les populations ont surtout plaidé pour l’installation d’un poste de police ou de gendarmerie dans la localité.

Pour cette sortie, l’institution s’est déployée jusqu’au niveau village, précisément à Ouona, une localité à forte densité, du fait aussi d’une exploitation minière qu’elle abrite. Là, il a été question pour le conférencier, Assegna Anselme Somda, Chargé de programme du CGD, de s’entretenir avec les populations sur cette question cruciale à travers le thème : « La participation citoyenne à la politique de sécurité : enjeux et défis ».

Pour camper son décor dans cet exercice qui s’est incarné en langue locale, M. Somda a d’abord fait observer que la « politique de sécurité » peut s’entendre comme « l’ensemble de dispositifs légaux, organisationnels, financiers, symboliques, qui ont pour objectifs la protection des biens et des personnes ».
Il a indiqué également ici, que dans la conception historique de la sécurité, la participation des citoyens dans le dispositif sécuritaire était impensable ; la sécurité était considérée comme le monopole de l’Etat, seul compétent pour exercer la violence physique légitime. Cette distanciation était également fondée sur des croyances (à savoir que, les professionnels pouvaient, à eux seuls, garantir la sécurité des citoyens et que, par conséquent, impliquer les citoyens était chose dangereuse).

L’ex-président de la Commission des affaires sociales et du développement durable du CNT (Conseil national de la Transition), Assegna Anselme Somda, va ensuite dépeindre le contexte sous-régional, marqué, entre autres, par la rébellion Touarègue au nord du Mali, les attaques de Bokom Haram au Nigeria et dans certaines parties du Niger et, et la situation nationale caractérisée, depuis l’insurrection d’octobre 2014, par une nouvelle forme d’insécurité ; celle dérivant de l’extrémisme violent par notamment la multiplication d’attaques terroristes dans les parties nord.

Face à ce nouvel ordre d’insécurité, la place des citoyens dans la lutte contre l’insécurité devient une exigence perçue par tous. C’est dire donc que la participation citoyenne, autrefois impensable, est aujourd’hui recherchée. Celle-ci est fondée sur la gouvernance. La perception ‘’monopoliste’’ du domaine de sécurité par l’Etat, est ainsi remise en cause ; redéfinissant les liens entre l’Etat et gestion de la sécurité intérieure (à titre préventif, les citoyens peuvent s’attaquer aux causes structurelles de l’extrémisme violent : économiques, politiques, socioculturelles, religieuses…).
C’est l’émergence du concept de bonne gouvernance, émaillée par l’implication des acteurs non-étatiques et l’importance accordée à des principes et valeurs comme la participation citoyenne, la primauté du droit, l’obligation de rendre compte, etc. Cette synergie d’action s’exprime également aujourd’hui par la mise en place de réseaux de coopération régionale pour faire face à ce défi nouveau. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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