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Flintlock 2017 : Trois semaines pour perfectionner une centaine de commandos

Publié le lundi 27 février 2017 à 23h57min

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Flintlock 2017 : Trois semaines pour perfectionner une centaine de commandos

Après 2010, le Burkina Faso accueille, pour la 2e fois, du 27 février au 16 mars 2017, la manœuvre militaire multinationale dénommée « Flintlock ». La cérémonie d’ouverture de cet exercice qui vise à renforcer les capacités des pays dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent s’est tenue, ce lundi 27 février, au camp Général Bila Zagré. Le chef d’Etat-major général adjoint des armées et le Premier conseiller de l’ambassade américaine étaient présents.

Prévu pour 7h, le départ des journalistes du Mess des officiers jusqu’au camp Général Bila Zagré n’aura lieu qu’aux environs de 8h. Durant le trajet, le lieutenant Noël Ouédraogo communique quelques consignes aux hommes et femmes des médias afin d’éviter tout couac lors de la cérémonie d’ouverture du Flintlock. Au camp, les mêmes consignes sont répétées par le Colonel-Major Traoré Léon. De quoi s’agit-il ? Sécurité oblige, il est interdit de photographier ou de filmer les membres des forces spéciales chargés de former les commandos burkinabè pendant trois semaines. Seules les images prises de profil ou de dos sont admises. Les noms des militaires mentionnés sur leurs tenues ne doivent pas non plus apparaître dans les prises de vue. Après cette mise au point exigée par la partie américaine, place à la cérémonie.

Un exercice intégré

Pourquoi le Flintlock, un exercice auquel le Burkina Faso participe pour la dixième fois ? Dans son discours, le chef d’État-major général adjoint des armées, le Colonel-major Palé Naaba Théodore a souligné l’importance de la coopération entre les Etats afin d’apporter une réponse « complète et rapide » dans la lutte contre le terrorisme et les organisations extrémistes violentes, bref contre les menaces non conventionnelles. D’où l’importance, selon lui, du Flintlock, cette formation militaire multilatérale qui a pour but de renforcer les capacités des pays africains. Le Burkina accueille pour la deuxième fois cet exercice qui se déroule également au Niger, au Maroc, en Tunisie, au Tchad, au Cameroun et en Mauritanie.

Exercices tactiques et coopération multinationale

Au camp Général Bila Zagré (ex-camp Bangré), 50 commandos de la première Région militaire seront formés par une vingtaine de formateurs américains tandis qu’à Bobo-Dioulasso, les éléments du 25e Régiment parachutiste Commando s’entraineront avec les forces spéciales des Pays-Bas.Tous mèneront des exercices tactiques de petites unités pour inclure des parcours de tirs en direct, des mouvements motorisés ou à pieds, des exercices de combats rapprochés. La capacité des militaires à travailler en étroite collaboration dans le cadre d’une coopération multinationale sera également éprouvée.

« La sueur d’aujourd’hui épargne le sang de demain », a lancé le Premier conseiller de l’ambassade américaine, David Young. Pour lui, la stabilité et la sécurité sont des gages de la prospérité économique et de la démocratie, des objectifs que partagent les Etats africains. S’adressant aux membres des forces spéciales américaines, M. Young a déclaré : « Partout où vous êtes, si vous croisez une personne qui n’a pas l’habitude d’interagir avec des militaires, expliquez leur pourquoi vous êtes ici. Expliquez leur que vous vous entrainez ici ensemble pour forger des relations durables et que ces relations signifieront un lendemain meilleur et plus sûr pour eux et leurs familles (…) Par vos efforts continus, vous pourrez démontrer aux Burkinabè que les forces de plus de 20 nations se tiennent derrières eux et sont prêtes à les soutenir en sécurisant et en stabilisant la région ».

En rappel, le Flintlock a été lancé en 2005. Il est dirigé par le Commandement militaire américain en Afrique (US AFRICOM). Il s’inscrit dans la lignée d’autres programmes militaires américains tels que le WESTERN ACCORD et l’ACOTA. Pour l’année 2017, 24 pays d’Afrique, d’Europe, d’Australie et d’Amérique du Nord prennent part à cet exercice.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 28 février 2017 à 09:37, par amoin En réponse à : Flintlock 2017 : Trois semaines pour perfectionner une centaine de commandos

    Il n’est pas nécessaire de montrer ses tactiques à la presse.C’est quand même la grande muette.Former vous seulement !

  • Le 28 février 2017 à 10:10, par Truth En réponse à : Flintlock 2017 : Trois semaines pour perfectionner une centaine de commandos

    Je me demande vraiment si cette opération à sa raison d’être. Vous dites la 10è fois que Le Burkina Faso participe à cette manœuvre militaire ? J’ai l’impression qu’on apprend vraiment rien de ces manœuvres, sinon on devrait pouvoir éviter beaucoup d’actes terroristes sur notre sol par la bonne formation de nos militaires et surtout un bon système de surveillance et de renseignements. Je me demande souvent si ces manœuvres militaires ne sont pas fait à dessein. Je pense qu’il serait bon, si on veut être souverain un jour, qu’on se réapproprie notre pays. C’est sur que ces personnes ont des informations sur le Burkina que nous ignorons. Mais comme le dit l’adage, là ou il y a l’argent tous se ruent quitte à brader leur souveraineté.

  • Le 28 février 2017 à 17:02, par kato kato En réponse à : Flintlock 2017 : Trois semaines pour perfectionner une centaine de commandos

    Pendant qu’on attaque les postes de police au nord du pays ,on se regroupe au camp zagré !!!
    La réalité du terrain c’est au nord et c’est là où la population soufre le plus de cette psychose.
    En même temps est mieux,déportez vous au nord pour nous tracter ces fous ,hors loi qui sèment la peur au sein de la population.

  • Le 28 février 2017 à 17:42, par SOME En réponse à : Flintlock 2017 : Trois semaines pour perfectionner une centaine de commandos

    C’est une perte de temps !!! la vraie formation vous la recevrez en déboursant le prix qu’il faut dans les pays de l’Europe de l’est et en Israel..
    Depuis quand un mendiant est devenu aussi rassasié que son donateur ??????

  • Le 28 février 2017 à 20:04, par sanfo En réponse à : Flintlock 2017 : Trois semaines pour perfectionner une centaine de commandos

    Je suis profane de la chose sécuritaire mais je crois pas que ça soit une histoire de formation mais plutôt galvaniser les hommes qui défendent ce pays et mieux les organiser en matériels roulant.
    En partant au ghana par la route de Léo,je me suis rendu compte à la frontière burkinabè 2 policiers en poste pour le contrôle des documents de voyage,arrivé coté ghanéen c’était carrément une caserne en même temps poste de contrôle avec du personnel et de véhicule pour les patrouilles.
    A y réfléchir,je dirai qu’on met pas les moyens et les hommes où il le faut.J’en veux pour preuve cette structure de contrôle anti-raquette que simon a mis en place recenment à ouaga et le responsable d’ailleur (barry) disait n’est pas cerner les contours de sa mission !!!au lieu de renforcer les poste frontalier en hommes et moyens.
    C’est ma contribution pour qu’on tienne la route face à ces menaces

  • Le 28 février 2017 à 20:40, par Cheikh En réponse à : Flintlock 2017 : Trois semaines pour perfectionner une centaine de commandos

    La multiplicité des actions et opérations entreprises à gauche et à droite comme on le voit, est certes utile et nécessaire pour combattre ce fléau rampant qui nous assaille. Alors vivement, que toutes ces stratégies prennent vite forme, afin d’avoir un effet rapide sur le terrain, susceptible de mettre définitivement fin à l’abri des exactions !

  • Le 28 février 2017 à 23:36, par Dibi En réponse à : Flintlock 2017 : Trois semaines pour perfectionner une centaine de commandos

    « La sueur d’aujourd’hui épargne le sang de demain », a lancé le Premier conseiller de l’ambassade américaine, David Young. Pour lui, la stabilité et la sécurité sont des gages de la prospérité économique et de la démocratie, des objectifs que partagent les Etats africains. S’adressant aux membres des forces spéciales américaines, M. Young a déclaré : « Partout où vous êtes, si vous croisez une personne qui n’a pas l’habitude d’interagir avec des militaires, expliquez leur pourquoi vous êtes ici. Expliquez leur que vous vous entrainez ici ensemble pour forger des relations durables et que ces relations signifieront un lendemain meilleur et plus sûr pour eux et leurs familles (…) Par vos efforts continus, vous pourrez démontrer aux Burkinabè que les forces de plus de 20 nations se tiennent derrières eux et sont prêtes à les soutenir en sécurisant et en stabilisant la région ».

    En rappel, le Flintlock a été lancé en 2005. Il est dirigé par le Commandement militaire américain en Afrique (US AFRICOM). Il s’inscrit dans la lignée d’autres programmes militaires américains tels que le WESTERN ACCORD et l’ACOTA. Pour l’année 2017, 24 pays d’Afrique, d’Europe, d’Australie et d’Amérique du Nord prennent part à cet exercice.
    A moins les choses sont claires. Qui dit US AFRICOM dit OTAN. C’est donc claire que les forces armées burkinabè sont des forces intégrées pour ne pas dire supplétives de l’OTAN laquelle OTAN menace la paix mondiale, multiplie les provocations aux frontières de la RUSSIE, en Mer de Chine, n’hésite pas à saccager des nations entières jalouses de leur indépendance et de leur souveraineté nationale. Ce fut le cas de l’ex-Yougoslavie, de l’Irak, de la Libye... de la Côte d’Ivoire sur mission française ; et c’est le cas de la Syrie sous nos yeux.
    Dans son expansion guerrière, l’OTAN est servie par toute une foultitude d’armées supplétives de nations faillies, tenues par des élites en réseaux criminels et peu soucieuses d’indépendance nationale et encore moins de souveraineté. En plus de ces armées supplétives, l’OTAN recourt en grand au mercénariat de l’International djihado-wahhabite que finance sans compter l’Arabie Saoudite et le Qatar. Et quiconque n’a pas compris ces données géostratégiques s’interdit par ignorance ou par aveuglement de comprendre le caractère stratégique et structurel de la violence armée et de la guerre qui est faite à la sécurité et à la paix de nos peuples et populations dont les vrais ennemis sont : l’OTAN et l’International djihado-wahhabisme.
    Au Burkina-Faso, c’est le satrape Blaise Compaoré et ses hommes de main (Bassolet et Diendéré, R.Christian Kaboré, Salif Diallo et d’autres...) qui ont inauguré cette politique d’intégration de l’armée burkinabè à l’OTAN par les exercices Flintlock, par l’installation de bases militaires étrangères à Ouagadougou, par leur affairisme avec les rebellions criminelles de la sous-région en plus des djihado-wahhabites du Nord Mali. Et malheureusement et par filiation idéologique structurelle, cette politique affairiste reste entretenue par la bancocratie pourrie du Franc CFA et de la CEDEAO qui tient le pouvoir à Ouagadougou et dans toute la sous-région Ouest africaine.
    Ne cherchez pas loin, ni midi à 14h ! L’anguille est sous Roche !
    Et derrière tout ça, l’impérialisme franco-OTANesque, leurs sous-traitants qataris-saoudiens et tous nos zélateurs spirituels radicalisés localement nous promettent larmes et sueurs.
    Nous n’en sommes qu’au début et ils laisseront la situation pourrir comme ils le sont eux-mêmes ! Parce que pour toutes ces structures et pour tous ces éléments, le chaos est porteur de profits et d’encore plus de pouvoir.
    Na an lara, an sara !
    La patrie ou la mort !

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