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Diaspora burkinabè : L’Hymne d’hommage et d’interpellation de Nestor Samné

Publié le samedi 25 février 2017 à 00h51min

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Diaspora burkinabè : L’Hymne d’hommage et d’interpellation de Nestor Samné

Oh Toi Diaspora burkinabè ! Toi, membre plein de la famille en période de travaux champêtres et de difficultés, mais orphelin circonstanciel après les récoltes, je te salue. Oh Toi, Diaspora, Burkinabè ! Tu es celui-là qui comprends mieux que quiconque ceci : « l’oiseau ne quitte jamais son nid pour rien. Soit on lui a lancé une pierre !, soit il part à la recherche de sa pitance du jour ». Tu es parti de ta Mère Patrie, non pas poussé par une quelconque haine pour ton pays. Tu as simplement quitté parce que tu portes le rêve d’un mieux-être dans l’avenir ; non pas un mieux-être personnel ou égoïste, mais un mieux-être commun pour toute ta famille, pour ta Nation.

Oh toi Diaspora Burkinabè ! Tu te souviens effectivement que c’est ton parent qui s’est saigné financièrement pour ton projet de voyage. C’est ton père et ta mère qui ont dû vendre leurs parcelles pour t’obtenir les grâces d’aller à l’extérieur. Toi, tu as dû racler tes économies pour aller tenter ailleurs. Une fois là-bas, tu es bien accueilli par-ci, négligé ou même rejeté par-là. Dans certains lieux, ta présence est seulement récompensée par une indifférence totale de la part de ceux qui te regardent comme un envahisseur, un étranger qui dérange, un venu-d‘ ailleurs qui veut occuper injustement. De l’Afrique en Asie en passant par l’Europe, de l’Amérique et de l’Océanie, tu as accumulé d’expériences inédites. Ton rêve n’est peut-être pas encore accompli, mais tu as dû voir beaucoup sur ton chemin. Sûr de cela, je ressens en moi, l’écho de cet avertissement reçu de mon père : « si tu rencontres un aventurier, ne demande pas après ce qu’il a eu mais plutôt à propos de ce qu’il a vu ».

Oh toi, Diaspora burkinabè ! Tu es celui qui effraie les chimpanzés dans les champs d’hévéa en Côte d’Ivoire, car très tôt, tu dois parcourir la forêt pour en récolter la sève. Tu marches sur les serpents dans les plantations. Tu es l’ouvrier infatigable, le laveur de plats dans les restaurants, le nettoyeur dans les bars et services. Diaspora burkinabè, tu es celui qui brave le froid glacial dans les autres continents. Bien que tu viennes d’un pays de la savane, de la chaleur, là-bas, dans ton pays d’accueil, tu as dû apprendre à affronter la neige. Dans les villes européennes, comme un orphelin planétaire, tu supportes les regards réducteurs de ceux qui te traitent de nègre, « l’Homme qui serait sans civilisation ». A New York aux Etats-Unis, tu passes la bonne partie de ton temps à parcourir les escaliers du « Subway », pour ne pas rater le train et arriver en retard dans le lieu du deuxième ou du troisième boulot. Entre deux arrêts, tu dois implorer les grâces du « Maitre sommeil », pour te refaire rapidement les forces. Au Salon de coiffure où tu es clouée toute la journée, à ta chaise qui te sert de bureau, tu penses à ta mère patrie. Sur les autoroutes, bien agrippé au volant avec des coups d’œil ponctués sur le tableau de bord de ton camion, tu travailles dur pour ta nation. Armé d’un courage exceptionnel, tu es reparti à l’école, temple du savoir académique et professionnel. Equipé de diplômes divers, tu es désormais l’enseignant dans les prestigieuses Universités, chercheur au compte de grandes institutions, l’ingénieur incontournable dans des entreprises, tu es l’expert au talent remarquable. Ces connaissances, seul ton pays d’accueil sait en profiter souvent pendant que ta Mère Patrie sous-estime leurs fortes potentialités à son propre développement. Malheureux !, mais dans ce cas, « tu ne pourras forcer le vieillard pour remplir son sac de farine ». Bref ! Tu as accepté tous ces sacrifices car tu as simplement compris qu’il te faut renoncer à ton luxe local du passé. Là-bas, cet ailleurs tant rêvé, tu joues à l’homme de ménage, à la « bonne » de maison. N’est-ce pas que tu t’appliques à cette sagesse de tes ancêtres :’’ Si la rivière modifie son cours, le caïman doit s’y adapter. Si ta tante change d’époux, tu dois changer de parent à plaisanterie » (Proverbes moaga). Tu es comme un adulte qui porte des épines sur sa tête que certains qualifieraient à tort d’inintelligent. Attention ! Là, on a affaire à un porteur de projet qui ne ménage aucun effort pour sa réalisation. Il a ses calculs. Toi, Diaspora, ta participation à la vie de ta famille, à celle de ta mère-patrie, sont les preuves que tu n’es pas l’intitule imbécile.

Oui ! Quand un désastre naturel touche la nation, ta compassion/solidarité est sollicitée. Quand la famine frappe la famille, c’est vers toi que l’on se tourne ; « envoie quelque chose s’il te plait » ! Tu es celui qui a proposé de rénover la cour familiale. Les frais de scolarité des frères, les dépenses du mariage du cousin, les frais de funérailles des disparus, connaissent ta participation financière. Tes largesses ne se limitent pas à la famille nucléaire. Parti là-bas, tu es devenu l’enfant digne de la grande famille. Chacun exigerait de toi une aide financière. Si tu ne fais rien, tu deviens l’ingrat, le diviseur… ! Parfois acculé, tu vas jusqu’à racler ton propre grenier pour nourrir l’autre, les autres. Mais gare à toi, si tu retournes un jour chez toi, pendant que tu n’as pas encore un « chez toi », une maison construite. Quelles que soient les raisons, grande sera ta surprise désagréable. Ceux pour qui « tu as multiplié le pain » te traiteront d’irresponsable sans pour autant avoir l’honnêteté d’exposer à la place publique, ce que tu as fait dans le secret pour eux. J’appelle cela, le mal humain du bien.

Oh toi, Diaspora Burkinabè ! Tu es celui dont la contribution au développement économique de la Mère-patrie est indéniable. « Même si tu n’aimes pas le lièvre, il faudra lui reconnaitre ses longues oreilles ».Apres avoir payé ton loyer, ton déplacement, tes factures de téléphones et fait les autres dépenses vitales, l’essentiel de tes économies est rapatrié au pays. Une somme envoyée pour une quelconque raison est comme du carburant injecté dans la locomotive de l’économie nationale. Qui n’a pas encore, directement ou indirectement, bénéficié de tes envois d’argent ? Du petit commerçant du quartier chez qui la maman paye son sac de riz, aux entreprises diverses auxquelles tu as confié le projet de construction de ta maison, chacun en profite d’une manière ou d’une autre. Plus encore, tu ne renonces pas à la construction démocratique de ton pays.

Oh Diaspora Burkinabè ! Tu es averti que « l’oiseau a beau s’envoler dans le ciel lointain, il reviendra sur terre pour faire son nid afin de pondre ses œufs ». Ainsi, tu ne t’autorises jamais ton retrait du débat national, avec le seul souci d’aider au développement équitable pour tous. Les bienfaits de ta participation sont indiscutables même si souvent, on se refuse à leur donner le mérite conséquent. Quand la république est en danger, pendant que les fragiles acquis démocratiques sont menacés, c’est toi aussi qu’on interpelle. Quand des dirigeants sont séquestrés par des putschistes, instinctivement, on te sollicite. Que de l’extérieur tu donnes de la voix pour alerter l’opinion internationale afin de mobiliser les secours de toute nature ! Quand la maison est encerclée par des « fauves » féroces, tu risques la peur pour aider à l’en libérer avec la fierté que tu accomplis un devoir national et patriotique. Le moment venu de célébrer les victoires, on soulève les verres dans l’oubli total d’un groupe de combattants que tu représentes. Que d’injustices à ton égard souvent !

Oh toi Diaspora Burkinabè ! Souvent, tu as le ressentiment que tu es négligé et payé en monnaie de singe. Tu as fréquemment l’impression que tu es celui que l’on qualifie de digne fils rien qu’en période de disette. Pendant la saison de pluies, tu fais partie de ceux que l’on réveille à 4h du matin pour aller travailler dans les champs. Les récoltes passées et après avoir rempli les greniers, tu deviens l’orphelin, le moins servi à la table du festin familial. Tu es celui qui ne devrait pas jouir des fruits des luttes, celui qui ne mérite pas une quelconque récompense. Pourtant, tu ne demandes pas l’exceptionnel, mais juste une reconnaissance de tes droits élémentaires. Tes devoirs, on te les rappelle à tout moment, mais on garde intentionnellement le silence sur tes droits. Le droit au vote par exemple, tu devrais savoir que c’est un luxe pour le pays. Chaque régime, à ses débuts, n’hésite pas à te faire la cours et te rassurer qu’il mettra tous les moyens pour te permettre de remplir ton devoir de citoyen, voter. Une fois établi, il te tourne en rond. Tu devrais juste te contenter désormais de brèves rencontres d’échanges avec les dirigeants, rencontres parfois même improvisées, quand le Président est dans tes murs. Quand on évoque l’éternelle question des votes de la diaspora, on justifie l’infidélité à ses promesses par le manque de moyens financiers et techniques. Celui qui ne voudrait pas te choquer te dira diplomatiquement, « je ne suis pas Dieu pour savoir si la diaspora pourra voter ». Il n’y a jamais d’argent pour organiser le vote de la diaspora, mais des fonds pour les V8 au bonheur des ministres et élus du peuple, ça urge ! Diaspora Burkinabè, voilà toute chose qui porterait à croire que tu serais un être atteint de « Trisomie 21 » ; donc, un être au développement psychomoteur retardé, que l’on distrait facilement et à souhait par des vacarmes et des lumières vives, provoquant des sourires larges et naïfs. Erreur ! Peut-être que l’on te discrimine par effet d’ignorance. On se tromperait de ton identité. Mais en réalité, qui es-tu, Diaspora burkinabè ? Tu es naturellement une partie de ceux qui sont restés à la maison. Pour eux tu es : un frère, un oncle, un cousin, une mère, un père etc. Et un peuple qui néglige certains de ses membres, est comme un unijambiste qui s’invite à rivaliser avec ceux qui ont appris à composer avec tous les leurs. Quel défi !

Oh, Diaspora burkinabè ! « Aurais-je un choix », tu me murmures discrètement.« Si je me désengage des causes nobles du pays, on me traitera d’apatride. Si je réclame à ce qu’on m’intègre pleinement, comme acteur clé, dans le processus du développement du pays, on criera à l’aigri ». Mais, à haute et intelligible voix, je te dirai :« oui, bien sûr que tu as un choix. (1) Soit tu optes de continuer à te plonger dans ton sommeil profond pour grossir sans cesse de tes illusions ; (2) soit, indépendamment de ton bord politique, tu te réveilles brusquement mais avec responsabilité pour te mobiliser dans une union solide et indivisible, en vue d’affronter les réalités de la journée : savoir réclamer tes droits pendant qu’il est temps ! N’oublie surtout pas : tes droits, tu ne les obtiendras jamais de quelqu’un, surtout pas des politiciens, sur un plateau d’or. Tes droits, tu devrais les arracher, sinon, on les consommera, et après, donner l’impression aux autres que tu n’en voulais pas. Diaspora burkinabè, merci pour ce que tu es réellement pour ton pays natal. Merci pour ta contribution à l’édifice national, mais réveilles-toi pour jouir de ce qui te revient de droit. En tout cas, tu es averti : « si tu joues à l’âne, on te nourrira réellement de foin ».

Je suis un de ceux qui vivent là-bas, mais attaché à la mère patrie, le Burkina Faso. Que Dieu bénisse notre pays et reste le Protecteur éternel du faible qu’est l’aventurier, souvent rejeté dans son pays d’accueil et parfois traité d’étranger dans sa mère patrie.

Sibiri Nestor Samné

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Vos commentaires

  • Le 25 février 2017 à 08:24, par Abbé Dominique YANOGO En réponse à : Diaspora burkinabè : L’Hymne d’hommage et d’interpellation de Nestor Samné

    "TAM-TAM, TAM-TAM TOI !"

    Moog bendre !

    Moogo comme univers, universel, où tout ensemble ne fait qu’1 !
    Moogo comme comme l’ailleurs, et pas seulement la brousse, mais le lointain et l’inconnu !
    Nestor mon frère, pas de rancœur, car du pays nous connaissons le Buudu,
    Buudu comme famille,
    Buudu comme semailles, grains précieux appelés à germer et à produire à l’identique !
    Nous sommes 1 !
    Que ces petits mots glacent ton cœur et celui de tes frères et sœurs Pawetto et Kaooswetto !
    Demeure un bon BENDRE !
    Bendre de l’honneur, de l’éloge, de la grandeur positive et stimulante pour l’agir collectif
    Bendre de l’audace critique quand les complices du malheur de leur peuple disent "SILENCE" !

    TAM-TAM
    TAM-TAM TOI
    TOUJOURS !!!

    Fraternellement !

    Wêndyam YA NOOGO

    • Le 25 février 2017 à 15:14, par ToCres En réponse à : Diaspora burkinabè : L’Hymne d’hommage et d’interpellation de Nestor Samné

      Jai pa termine la lecture tan la tournure finale de lecri m paru mal a propos....
      Sui pa moaga et jai suremen pa compri grd choz a vos mots.... mais merci padre

    • Le 25 février 2017 à 16:00, par Mechtilde Guirma En réponse à : Diaspora burkinabè : L’Hymne d’hommage et d’interpellation de Nestor Samné

      Ma foi, monsieur l’Abbé, Félicitation. Savez-vous que vous venez de chanter la femme dans toute sa splendeur, sa puissance, sa beauté. Le savez-vous ? Certainement :

      Tenez vous avez chantez la femme Maison : ROOGHO
      la femme Peuple Ba-yir Roogho ou : BUUDU.
      La femme sanctuaire parce que porteuse de la parole des ancêtres dont ses enfants porte le nom : BENDRÉ

      Et vous avez terminé par trois « AVÉ » ou salutation à la femme :

      TAM-TAM !
      TAM-TAM TOI
      TAM-TAM TOUJOURS.

      En tout, je vous inscrit avec votre poème dans la bibliographie et références de mes prochains travaux.

      Très cordialement à vous.

      Mechtilde Guirma.

  • Le 25 février 2017 à 14:06, par Sankpan Yaaba En réponse à : Diaspora burkinabè : L’Hymne d’hommage et d’interpellation de Nestor Samné

    « si tu rencontres un aventurier, ne demande pas après ce qu’il a eu mais plutôt à propos de ce qu’il a vu ».
    Tres peu de gens savent que Papa Samne est l’ un des burkinabe qui ont connu le mieux ce pays de l’ est a l’ ouest, du nord au sud en passant par le " Plateau Central Mossi Musulman Urbain Rural Animiste Chretien Musulman" ; certains mossi musulman fils de paysan du plateau Central ont encore des efforts a faire, car c’est bon, mais c’est pas arrive, leur "oridjidjite" ; en passant chez les bwaba de Fara, il a rencontre quelques pougouli sorciers come les Malo, Zingue, Traore et a investigue tout le sud- ouest ou il a vecu pendant des annees avant de revenir dans son Sapon’Natal. Cette citation est donc a mediter avec tout le serieux qu’ elle merite. Nous les immigres, nous ne sommes pas riches d’ argent mais nous sommes partis, nous avons pati, nous avons vecu, nous avons vu, mais nous avons toujours les experiences ancestrales. En plus, nous avons acquis la" ruse" du blanc, la ruse du chinois, la ruse de l’ arabe, la ruse du chinois, du japonais, de l’ allemand, nous avons ajoute a la ruse du francais qu’ on avait deja a travers son systeme qu’ on vivait d’ ailleurs chez nous, mais cette fois- ci, nous l’ avons observe a l’ oeuvre dans son site ecologique d’ origine et nous avons tire d’ autres lecons supplementaires que nous ne pourrions tirer que theoriquement si nous n’ etions pas sortis. Je ne veux pas dire que ceux qui sont restes au pays n’ ont que l’ experience des ancetres et ccelle du blancais francais mais je veux dire qu’ en sortant on vit ces experiences des autres de plus pres.C’est pas on dit.Nos freres et soeurs qui sont restes au pays, c’est eux qui empechent directement la case de tomber en ruines. Une maison ou on ne ne vit pas se sent delaissee et tombe. Nous leur en sommes reconnaissants.Nous vivons tous le mal d’ etre partis. Mais ce n’est pas que nous nous sentons laches. C’est juste tactique et la strategie, n’est-ce pas que nous voulons tous rendre encore le Faso, le bayiri, le sanyir, plus fort ? Et une maison diviisee tombe. Donc, si nous ne voulons pas perir comme des attardes mentaux, qu’ on accepte de mobiliser la force et l’ experience de tous les burkinabe.Quand ce pays sera bien developpe, il n’ y a pas des droits d’ auteurs a payer ni aux burkinabe de l’ interieur ni aux burkinabe de l’ exterieur. Il y aura des droits d’ auteur mais ils seront payes a toute personne qui viendrait a vivre sur le sol burkinabe et qui respecte nos lois car nous sommes les premiers a savoir qu’ il n’ est pas dit que l’ homme doive necessairement vivre la ou il est ne. On sait ou on nait mais on ne sait pas toujours ou on vivra et surtout, ou on rendra le dernier souffle ; ces droits d’ auteur iron a tout burkinabe. ne de pere et/ou de mere lui meme ou elle-meme burkinabe, ou malien, senegalais, burundais, africain, noir, blanc, jaune, court, grand, taille moyenne, etc. En ce moment nous formerons la nation - arc- en ciel fiere de sa diversite humaine et culturelle.Mais il faut accepter que mobiliser les experiences vecues des burkinabe de l’ etranger qui restent toujours des burkinabe("de l’ etranger" n’ est qu’ un developpement et l’ expression minimale , c’est burkinabe). Meditons cet aphorisme de Papa Samne. Ila beaucoup voyage, il a beaucoup vu, il a beaucoup ramene au bercail. Ce n’ etait surement pas le diamant comme on en raffole de nos jours, mais c’etait du diamant de la premiere eau, pure, imprenable par les voleurs et inattaquable par les mites.C’etait simplement un diamant de qualite venu s’ ajouter aux autres metaux rares que possedaient ses freres et soeurs restes a Sapone. Histoire de dire comme chez les dagara, qu’ un lievre cerne par deux chiens a rarement la chance de s’ echapper.J’ en appelle au tandem obligatoire entre burkinabe de l’ interieur et burkinabe de l’ etranger. Afin que ce lievre du developpement soit cerne des deux cotes. Pas seulement quand la nation brule. Quand le pays etait dans une crise jamais egalee et pres de l’ explosition et de l’ implosion, qui n’a pas vu ce que les burkinabe de l’ etranger ont fait ? Bien entendu, ils n’ etaient pas sur la ligne de front, mais qui nous dit qu’ une guerre menee avec intelligence devait mobiliser tous les combattants sur la ligne de front ? Donc, a la guerre comme a la guerre, ils ont pris aussi ds risques enormes. Si tu peux prendre des risques pour un pays, c’ est bien certain que c’est ton pays, mieux, ta patrie. Inclure les burinabe de l’ etranger doit etre une preoccupation de tous les jours. Merci yanga pour ta patience pedagogique de repeter ce qui es certainement evident pour tout le monde mais que des considerations moins elevees viennent masquer...

  • Le 25 février 2017 à 19:25, par Cheikh En réponse à : Diaspora burkinabè : L’Hymne d’hommage et d’interpellation de Nestor Samné

    "Louange à moi-même et aux autres comme moi" Telle est le titre qui conviendrait le mieux à ce monologue que je trouve relativement long. De quoi constituer d’ailleurs un extrait de mémoire à produire tôt ou tard. Et il faut avouer que cet homme qui s’envole au départ vers les contrées lointaines, ne part pas forcément pour les autres, mais pour lui même d’abord, puisqu’il part pour y chercher sa pitance.Mais par la suite, fort de tout ce qu’il a engrangé, il serait alors préférable et souhaitable, qu’il se tourne vers les dirigeants de sa patrie, pour leur servir d’appui et de réservoir d’idées, propres à mieux les orienter. Alors que hélas, c’est le contraire que l’on constate bien souvent. Car en effet, estimant à juste titre sinon en savoir autant que les gouvernants sur tous les sujets, du moins davantage qu’eux, il s’érige systématiquement en rival silencieux ou en donneur de leçon. Si bien qu’il n’intervient bien souvent, que : -Soit pour tirer sur ce qu’il pense être des sonnettes d’alarme, censées ouvrir les yeux de ces compatriotes sur les prétendues inconduites des dirigeants, -Soit pour contester systématiquement tout ce qui se décide au sommet. Bref, il faut pour ma part, que le "diaspo" par abréviation, apprenne généralement non pas à changer sa vision des choses du pays , ce qui serait pratiquement impossible, mais à contribuer de manière plus convenable, à la gestion de sa patrie. Autrement dit, qu’il s’érige en allié et non en opposant pour les gouvernants.

  • Le 25 février 2017 à 22:13, par Baark-Biiga En réponse à : Diaspora burkinabè : L’Hymne d’hommage et d’interpellation de Nestor Samné

    M. SAMNE, je vous adresse mes félicitations pour votre longue complainte et votre sens aigu du patriotisme burkinabè.
    Sachez une chose pour vous réconforter : aucun burkinabè de l’intérieur ne fera aucune place pour la diaspora burkinabè. La diaspora burkinabè doit donc aller "arracher" vigoureusement la place qui lui sied par ce que le Burkina Faso n’appartient ni à Rock Marc Christian KABORE, PF, ni à Salif DIALLO, PAN et encore moins à celui qui avait juré dans une église évangélique qu’il ne fera plus jamais la politique. Le voilà qui s’accroche à son minuscule strapontin de Ministre de l’Intérieur comme Alain YODA s’est accroché à la queue de vipère après la brutale chute de son mentor Blaise Compaoré. Je rappelle simplement ceci : Tout le mal que chacun de nous fait sur cette terre, sera sévèrement puni sur cette terre avant d’être puni grandement à sa juste valeur par Dieu Le Père Tout Puissant. C’est une loi divine implacable. Ceux qui survivront, verront nécessairement la gloire de Dieu au Burkina Faso, le pays de nos ancêtres. Le Burkina Faso sera bientôt gouverné par des justes et non pas par des arrogants. Baark-Biiga.

  • Le 26 février 2017 à 00:57, par Armel En réponse à : Diaspora burkinabè : L’Hymne d’hommage et d’interpellation de Nestor Samné

    Tres bien dit. Nos autorites politiques du pouvoir comme n’ont pas encore realise que la diaspora peut constituer un atout pour le development du Burkina si des politiques publiques audacieuses sont mises en place.

  • Le 26 février 2017 à 22:38, par JUPITER En réponse à : Diaspora burkinabè : L’Hymne d’hommage et d’interpellation de Nestor Samné

    Monsieur SAMNE, arrête de te complaindre et fais tout pour avoir tes papiers. Point barre. Si vous voulez, ne votez pas. Le Burkina Faso n’a pas besoin de diaspora de sans papiers. On n’a besoin d’une diaspora de qualité. Si vous êtes là-bas sans papiers et dans l’illégalité, c’est quoi vous pouvez apporter au développement de votre mère patrie ? Rien...

    Même dans ta propre famille, il y a des règles qu’il faut respecter. Ou bien ? Pourquoi dans le pays des autres vous voulez vivre sans papiers et quand on veut parler un peu, c’est la fin du monde. Même au Burkina Faso on n’accepte pas que des américains, des européens ou des asiatiques viennent y vivre sans papiers ou visa. Pourquoi vous, vous voulez vivre là-bas dans le désordre sans papiers ? Il faut avoir l’honnêteté intellectuelle de reconnaître que les américains ont raison et faire profil bas. Quand on n’a pas raison, on se fait humble et on négocie. On joue pas aux intellectuels alors qu’on est sans papiers.

    Les burkinabé, dès qu’ils arrivent à caracoler pour entrer dans avion et partir à l’étranger, ils croient qu’ils sont devenus des super hommes..... des intouchables, des gens qui sont au-dessus des autres et de toutes lois. Ne votez pas si vous voulez... Le Burkina continuera à avancer..... Qui dit mieux ?

  • Le 27 février 2017 à 18:24, par Galilé En réponse à : Diaspora burkinabè : L’Hymne d’hommage et d’interpellation de Nestor Samné

    Jupiter, internaute numero 6, tu es simplement jaloue et hors sujet ou bien ton niveau intellectuel ne te permet pas de comprendre grande chose à l’article. Je suis au Burkina mais laisse moi te dire que la reflexion de Mr SAMNE n’aborde pas ce que tu as dit, encore moins ne parle pas seulement des Burkinabè aux USA. Tu revèles ainsi tes carence destructrice ou ta jalousie.

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