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Remaniement ministériel : « Nous, nous ne jugeons pas les hommes, mais leurs résultats », Rabi Yaméogo, porte-parole de l’UPC

Publié le mardi 21 février 2017 à 22h38min

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Remaniement ministériel : « Nous, nous ne jugeons pas les hommes, mais leurs résultats », Rabi Yaméogo, porte-parole de l’UPC

Il y a deux mois le président du Faso annonçait l’imminence d’un remaniement ministériel. Cette annonce est devenue réalité. En effet, depuis le lundi 20 février 2017, le gouvernement Paul Kaba Thiéba II est enfin connu. Quelle appréciation l’Union pour le progrès et le changement (UPC) fait de ce remaniement et de ce nouveau gouvernement ? Réponse avec Rabi Yaméogo, porte-parole du parti du lion que nous avons rencontré ce mardi 21 février 2017.

« Les Burkinabè ont appris depuis hier soir (20 février 2017 ndlr) la formation du gouvernement de Paul Kaba Thiéba II.
Son premier gouvernement n’a pas été à la hauteur des attentes du peuple burkinabè. Donc ce gouvernement en principe doit être une réponse aux aspirations du peuple. Au niveau de l’UPC, comme vous le savez, nous, nous ne jugeons pas les hommes, nous jugeons leurs résultats. Donc nous allons naturellement attendre que ce gouvernement se mette à l’œuvre avant de le juger. Seulement, nous avons deux observations.

La première observation, c’est que ce gouvernement est dans le même format et même qu’il est venu comme le premier gouvernement. En janvier 2016, le gouvernement a été formé tardivement. En 2017, c’est la même chose, parce que le président du Faso avait depuis décembre annoncé les couleurs et c’est deux mois plus tard qu’il a vu le jour. Au niveau de l’UPC, nous estimons que c’est le même format, c’est la même continuité. Ce n’est pas bon.

Deuxièmement, en 2016, nous avons critiqué le gouvernement parce qu’il n’avait pas créé un ministère plein de la sécurité. Ils nous avaient fustigés, ils n’avaient pas jugé opportun d’entendre les critiques qui avaient été formulées. Nous avons dit à l’époque aussi que le ministère de la défense devait revenir à quelqu’un d’autre afin de décharger le Président du Faso, nous avons été incompris. Cette fois-ci, au niveau de l’UPC, nous notons que cet élément a été pris en compte. Mais nous disons qu’une chose est de créer des ministères pleins, une autre chose est de les animer. Et comme nous ne jugeons pas les hommes, nous pensons qu’il revient à ces hommes qui ont été promus à ces postes de montrer qu’ils sont à la hauteur de ce que les Burkinabè attendent d’eux. Nous allons aussi attendre que ces personnalités fassent la preuve de leurs capacités à gérer ces ministères.

L’UPC salue le fait que ses observations soient prises en compte, mais nous attendons le gouvernement sur la réponse aux préoccupations des Burkinabè. L’opposition a peint en noir l’an I du gouvernement, s’ils ne veulent pas que cette couleur soit encore appliquée, il leur revient de travailler et de laisser le peuple juger et l’UPC jugera.

Quand nous voyons la composition du gouvernement, on est tenté de dire tout ça pour ça. On ne peut pas faire deux mois pour nous donner un léger réaménagement. Mais s’ils ont maintenu les mêmes personnes, c’est qu’ils estiment que ces hommes et ces femmes sont la réponse aux problèmes des Burkinabè. Et si c’est la réponse, nous attendons que ces gens-là agissent pour savoir s’ils sont un problème pour les Burkinabè ou une solution. Donc, nous on attend. »

Propos recueilli par Justine Bonkoungou (Stagiaire)
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