LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Visite de la CODER au MBDHP : Le rapport du Collège des Sages remis au goût du jour !

Publié le samedi 18 février 2017 à 13h00min

PARTAGER :                          
Visite de la CODER au MBDHP : Le rapport  du Collège des Sages remis au goût du jour !

Une délégation de la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER), conduite par son président, Me Gilbert Noël Ouédraogo, a été reçue en audience ce vendredi, 17 février 2017 par les premiers responsables du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) au siège de l’organisation sis au quartier Somgandé à Ouagadougou. Au menu des échanges : questions relatives à la réconciliation et à la situation nationale.

Selon le chef de délégation, Me Gilbert Noël Ouédraogo, président de la CODER, c’est avant tout une « visite de courtoisie » au cours de laquelle, l’organisation a été déclinée aux responsables du MBDHP. Il a rappelé à cet effet que, le manifeste de la CODER a un programme qui s’articule autour de quatre « offres politiques » à savoir la justice, la paix et la réconciliation nationale, la remise de la nation au travail et la relance économique et, enfin, la promotion d’une démocratie véritable au Burkina. « Nous avons présenté aussi le souhait que nous avions de pouvoir œuvrer à l’organisation d’un forum national de la réconciliation nationale (les termes de référence sont en rédaction) pour que les filles et fils du Burkina puissent travailler ensemble pour faire de la réconciliation une réalité. En précisant que, pour nous, la réconciliation nationale ne veut pas dire exclusion de la justice ; parce qu’on nous a souvent prêtés des intentions que nous n’avons pas développées », a expliqué le président de la CODER, Me Ouédraogo.
Mieux, se référant à l’organisation, il note que la justice et la vérité constituent même la première offre de la Coalition dans la dynamique de la réconciliation nationale. « C’est quelque chose que nous avons toujours affirmé et réaffirmé. Maintenant, nous avons dit que cette justice doit être impartiale, la même pour tous les Burkinabè », réitère-t-il avant de se réjouir d’une recommandation, faite à leur égard par le MBDHP, qui est de s’inspirer du rapport du Collège des Sages.

Selon le président de la CODER, ce rapport est effectivement un « document important » qui peut être une base parce que, le Collège avait fait des recommandations allant dans cette optique. De son analyse, toutes propositions à même d’aider les Burkinabè à se réconcilier entre eux doivent être prises en compte dans cette quête de l’idéal commun. « La CODER ne vise pas la réconciliation pour un groupe donné ; c’est la réconciliation des filles et fils du Burkina. Nous envisageons notre démarche dans un cadre global et non un cadre isolé et les questions posées sont celles de principe qui doivent s’appliquer à tout le monde », a-t-il souligné avant de partager la pertinence des points qui ont été partagés entre sa délégation (composée du vice-président, Rasmané Ouédraogo de la NAFA et de Dr Ablassé Ouédraogo de Le Faso autrement) et le MBDHP. ‘’ Nous avons salué aussi le travail qui est fait par le MBDHP, parce qu’il s’agit des ‘’droits de l’Homme’’ ; ce ne sont pas les droits de l’homme de l’opposition ou de la majorité, ce sont des droits de l’homme et tout homme a le droit à ce que ses droits soient respectés’’, félicite en substance, la délégation de la CODER.

Une démarche « saluée à sa juste valeur » par le premier responsable du MBDHP (Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples), Chrysogone Zougmoré et ses proches collaborateurs car, considérée avant tout comme un acte de confiance et de considération. « En tant qu’organisation de la société civile, il est tout à fait normal que nous acceptions de rencontrer la CODER comme nous l’avons fait pour d’autres tendances politiques. Nous avons fait un tour d’horizon sur les éléments de préoccupations majeures actuelles ; ils sont venus avec un projet de démarche tendant à la réconciliation nationale et à la paix sociale », apprécie Chrysogone Zougmoré pour qui également, on ne peut pas aller à la réconciliation nationale « sans le préalable de la vérité et de la justice sur les nombreux dossiers de crimes de sang et de crimes économiques qui sont toujours pendants au Burkina ». Dans cette dynamique, les responsables du MBDHP ont recommandé à la CODER de relire « de fond en comble », le rapport du Collège des sages qui, de leur avis, avait fait un diagnostic assez complet de la situation. Selon M. Zougmoré, cela est d’autant utile que la situation n’a pas tellement évolué. « Les éléments sont assez importants en termes de solutions à envisager pour une stabilisation de la paix sociale au Burkina », justifie-t-il.

Comme élément d’hypothèque également évoquée par les premiers responsables du MBDHP, la question de l’impunité, à laquelle s’ajoutent la corruption, le chômage (surtout des jeunes). « Nous sommes revenus essentiellement sur des éléments de préoccupations nouveaux, qui se situent au niveau de l’instrumentalisation à outrance des appartenances ethnique et régionale », confie le défenseur des droits de l’Homme, Chrysogone Zougmoré ; se référant à la friction née, ces derniers temps, à l’Ouest dans le projet d’installation des associations Koglweogo.

Tout en déplorant les propos au relent régionaliste, le président du MBDHP a interpellé l’ensemble des Burkinabè et inviter toutes les forces sociales du pays à œuvrer davantage à éloigner les ingrédients qui peuvent mettre à mal la cohésion sociale et menacer la paix sociale. Autre élément d’hypothèque nouveau soulevé est l’insécurité. « On ne peut parler de paix, de réconciliation, tant que nous vivons dans un pays en totale insécurité. Nous avons estimé qu’il était bon, que l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile, se mettent ensemble pour chercher une solution sérieuse à l’insécurité au Burkina », a exhorté le président du MBDHP, Chrysogone Zougmoré.

C’est, visiblement, satisfaite, que la délégation de la CODER a poursuivi sa dynamique dans l’après-midi avec le Conseil constitutionnel avant de mettre le cap sur la capitale économique, Bobo-Dioulasso, où elle a tenu ce samedi, 18 février, sa conférence régionale des Hauts-Bassins sur le pardon et la réconciliation nationale.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 18 février 2017 à 22:08, par BURKINA En réponse à : Visite de la CODER au MBDHP : Le rapport du Collège des Sages remis au goût du jour !

    Félicitations à la CODER et merci au MBDHP. Franchement, j’apprécie cette démarche faite d’humilité et je salue la hauteur de vue et la profondeur des propos des premiers responsables de MBDHP. Mais, mais, pourvu que que tout cela soit sincère de la part de l’opposition politique et non une ruse pour se dédouaner à moindre frais. Dieu sauve le Burkina.

  • Le 19 février 2017 à 01:33, par Mechtilde Guirma En réponse à : Visite de la CODER au MBDHP : Le rapport du Collège des Sages remis au goût du jour !

    N’dwell damba, Wend na tou ii non. Iii faân gilâ kiep, Burkimbi. Que Dieu vous protège et vous suive dans vos pas. Qu’Il termine ce qu’Il a commencé en vous avec et dans sa volonté.

  • Le 19 février 2017 à 08:30, par Ka En réponse à : Visite de la CODER au MBDHP : Le rapport du Collège des Sages remis au goût du jour !

    Je crois que vos petites cervelles commencent à sortir du noir : Tomber et se relever, ne veut pas dire de recommencer pour rester définitivement a terre. Je remercie infiniment à Mr. Chrysogone Zougmoré homme de justice et de la paix, qui a su mettre un peu d’eau de javel dans vos petites cervelles pour les blanchir en vous disant : ‘’’’’On ne peut pas aller à la réconciliation nationale’’’’’ « sans le préalable de la vérité et de la justice sur les nombreux dossiers de crimes de sang et de crimes économiques qui sont toujours pendants au Burkina ». Comme disait Thomas Sankara au peuple Burkinabé, ‘’’le passé n’est pas une maladie honteuse, mais il est préférable de soigner l’avenir.’’’ Et vous l’aviez compris maintenant après que nous vous avions dit ’’’la justice d’abord.’’’ La seule chose que le peuple jettera son regard sur vous, qui veulent se relever en politique après avoir trahi, ‘’’c’est que vous venez de faire une marche arriéré en disant publiquement, ‘’’’’se référant à l’organisation CODER, il note que la justice et la vérité constituent même la première offre de la Coalition dans la dynamique de la réconciliation nationale.’’’’ Il fallait commencer par là. Car sans une justice juste pour tout le monde, aucune classe de dupe comme la vôtre ne pourra berner un peuple averti par les crimes gratuits, l’injustice, l’impunité, les trahisons, et la corruption à ciel ouvert. Bon vent a vous sur la direction de : La justice avant la réconciliation. Si vous continuez sur ce chemin de juger les criminels avant, qui payeront leurs crimes en vers les victimes pour une réconciliation nationale, vous aurez mon soutient et celui des 98% du peuple Burkinabé qui attendent une justice juste depuis plus de 30 ans. Celles ou ceux qui vous soutenaient pour votre arrogance ’’’la réconciliation avant la justice,’’’ ne sont que des criminels en puissance. Ka farouche partisan de l’alternance politique et économique du Burkina avec sa jeunesse.

  • Le 19 février 2017 à 13:54, par Alexio En réponse à : Visite de la CODER au MBDHP : Le rapport du Collège des Sages remis au goût du jour !

    C est pas credible avec un des pyroman qui a supporter et pousser Blaise Compaore a se maintenir au pouvoir. Aujourdhui le meme malhonnete politicien revient en peau d agneau pour nous precher la paix et ses avantages sur notre societe. Ou est la verite dans tout cette cabale ?

    Comme le dit. Tel pere, tel fils. Gerard Kango a profiter de par le flaire de son opportunisme de diviser le RDA d alors et puis s emparer ensuite le transformer en une entreprise familliale ou l heritier d aujourdhui er Gilbert Noel Ouedraogo. Apres lui un de ses enfants.

    Comme la politique est devenue une source de revenue, de prestiges et d assenssions sosiales personne ne peut acceder comme chef du RDA avec le monopole de ce parti par sa famille. il est mal place pour etre pourparler credible du CODER avec son passe qui a faillit mettre la poudre a feux sur le pays.

  • Le 19 février 2017 à 16:33, par Kouzabouba En réponse à : Visite de la CODER au MBDHP : Le rapport du Collège des Sages remis au goût du jour !

    Bravo au MBDHP ! De la clairvoyance. De la franchise. Soutien total. Restez vigilants !

  • Le 19 février 2017 à 17:18, par toudou En réponse à : Visite de la CODER au MBDHP : Le rapport du Collège des Sages remis au goût du jour !

    Merci au MBDHP d’avoir rappelé à ces messieurs que la réconciliation passe par la justice. Le rapport des sages avait réglé la question. Il suffit de suivre ses recommandations. C’est trop facile de tuer des gens, de voler l’argent du peuple et de vouloir utiliser une soit disant réconciliation pour se blanchir. Quand ces messieurs étaient au pouvoir, ils n’ont jamais accordé une attention à la question de la réconciliation ; ils avaient royalement ignoré les conclusions du rapport des Sages. maintenant qu’ils ont perdu le pouvoir, ils découvrent la réconciliation ! C’est trop facile. Gilbert croit que avec la réconciliation on va oublier sa gestion de l’aéroport de Ouaga et son deal avec Blaise. Il peut rêver ! Rasmané croit que sous couvert de la réconciliation, on va libérer Djibril Bassolet. Il peut rêver ! Et Ablassé croit qu’ avec la réconciliation il va devenir ministre. Il peut rêver !

  • Le 19 février 2017 à 20:29, par Madi En réponse à : Visite de la CODER au MBDHP : Le rapport du Collège des Sages remis au goût du jour !

    Quand on ira à la réconciliation nationale la MACO devrait être vide !!si on peut pardonner des gens qui ont causé la mort de plusieurs burkinabè et complice sur la surété du pays c’est pas ceux qui ont un crime qui soufre depuis longtemps à la MACO qu’on va maintenir.Il faut intégrer tous ces paramètres et si c’est bon pour le moral,allons y sinon pas de pardon pour les uns et pas pour les autres.Ils sont burkinabès

  • Le 19 février 2017 à 22:29, par Nabiiga En réponse à : Visite de la CODER au MBDHP : Le rapport du Collège des Sages remis au goût du jour !

    Tiens, tiens ! Qui vois-je ? Laadji le moaaga du Plateau Central, l’homme à l’épais carnet d’adresses !? Il faut seulement espérer qu’avec les conseils des nombreux interlocuteurs que compte rencontrer, Laadji reviendra à de meilleurs sentiments.

  • Le 20 février 2017 à 08:52, par burkinbila En réponse à : Visite de la CODER au MBDHP : Le rapport du Collège des Sages remis au goût du jour !

    Et que dit le MBDHP des propos de son président d’horreur, pardon, d’honneur, qui traite ses jeunes soutiens d’antan d’ânes, de "mouflets" et de "mectons" sans couilles ? Ça apporte la paix et la réconciliation ça ? Venant d’un monsieur qui a tant fait pour les droits humains au Burkina, je suis triste et surtout découragé. Vraiment notre pays est foutu.

  • Le 21 février 2017 à 04:48, par Mechtilde Guirma En réponse à : Visite de la CODER au MBDHP : Le rapport du Collège des Sages remis au goût du jour !

    Je vous rappelle que le premier visionnaire, qui a vu la supercherie de celui que vous traitez maintenant de président d’horreur, fut le président de l’UNDD qui quitta immédiatement la manifestation en désignant d’un doigt amer le président du PCRV, lors de l’assassinat de Norbert Zongo. Que ne fut-il pas alors traité de tous les maux : traîtrise, félon etc. et le fils du défunt alla jusqu’ à porter des accusations graves contre le président de l’UNDD. Je crois que Halidou jusqu’à ce jour suivi alors de la jeunesse de l’époque, n’a jamais pardonné Hermann Yaméogo. Pas plus qu’il n’a jamais condamné la conférence du 18 septembre 1989 à Nongremassem, où Hermann était programmé pour être exécuté comme traître à la Nation par le Conférencier Salif Diallo.
    La vérité vient doucement et alors j’aurai l’occasion de rappeler à certains kas, excusez-moi, je parle de CERTAINS CAS en Mt 6, 43-48 :

    « Vous avez entendu qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
    Eh bien ! Moi je vous dis : Aimez vos ennemis priez pour vos persécuteurs, afin de devenir fils de votre Père qui est aux cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
    Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-il pas autant ?
    Et si vous réservez vos saluts à vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
    Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait
     »

    Puis Matthieu ajoute en 6, 1 :

    « Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour vous faire remarquer d’eux ; sinon, vous n’aurez pas de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. »

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique