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Radios : 38 stations renouvellent leurs autorisations

Publié le mercredi 1er juin 2005 à 07h39min

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Le Conseil supérieur de l’information (CSI), a procédé, jeudi 26 mai 2005 à son siège, à la signature d’une convention portant renouvellement des autorisations d’exploitation des fréquences, avec les responsables d’une trentaine de radios électriques et télévisuelles existant sur le territoire national. La cérémonie officielle était présidée par le premier responsable du CSI, M. Luc Adolphe TIAO.

"La durée de l’autorisation d’exploitation, à l’ouverture de la radio, ne peut excéder dix (10) ans pour les services de télévision et cinq (5) ans pour les services de radiodiffusion sonore. Pour le renouvellement à l’issue des différents délais, le CSI statue en principe hors appels à candidatures." Ainsi, le stipulent les dispositions de l’article 18 de la loi portant création, composition, attributions et fonctionnement de l’organe de régulation de l’information et de la communication au Burkina. C’est en application de ces dispositions que la signature d’une convention dans le cadre du renouvellement des autorisations d’exploitation de fréquences a eu lieu au CSI.

Les autorisations d’exploitation de fréquences de 1999 ayant expiré en 2004, une quarantaine de radios ont été auditionnées en juin 2004.

Dans ce contexte, deux faits majeurs, faut-il le rappeler, ont milité en faveur d’une relecture des conditions. Il s’agit des recommandations issues du séminaire-atelier de janvier 2003 sur les 10 ans d’existence des radios privées, des conclusions des auditions de juin 2004, dont le séminaire avait recommandé entre autres : la nécessité d’une relecture des cahiers des charges pour les mettre en adéquation avec les préoccupations du développement et de rentabilité des activités radiophoniques, l’obligation d’une structure minimale pour les radios non-commerciales en mesure de dégager les grandes orientations et surtout d’assurer la gestion administrative et financière de la radio, avec une plus grande implication des communautés à la base dans la gestion de ces radiodiffusions sonores non-commerciales, le renforcement des capacités opérationnelles du personnel par une formation continue ainsi que le renforcement du profil et du personnel qualifié dans les structures dirigeantes de la radio et enfin la négociation sous l’instigation du CSI, d’une fiscalité spécifique au profit des promoteurs de radios.

Tirant les conclusions sur les auditions de juin 2004 et des expériences de terrain, des recommandations avaient été faites pour la clarification de la situation juridique des employés à travers des contrats de travail ou de prestation de services, afin d’éviter l’instabilité du personnel et d’offrir une opportunité aux employés désirant faire carrière dans le secteur de l’audiovisuel.

C’est bon mais c’est pas suffisant !

Le président du CSI, M. Luc Adolphe Tiao, au nom du collège des conseillers, a salué la continuité des services de radiodiffusion, dans le paysage médiatique burkinabè, et félicité leur contribution à la diffusion de l’information.

Il n’a pas manqué cependant de relever certaines insuffisances et difficultés qui ont caractérisé la gestion de certaines radios. "Il va falloir corriger ces insuffisances dont les constats sont : le non respect de certaines dispositions des cahiers des charges, la naissance de conflits au sein de certaines radios. Sur ce point nous avons souhaité qu’il y ait une meilleure clarification, la vétusté des équipements radios, les innovations marquées par des tâtonnements" , a fait remarquer M. Tiao. La signature des conventions, nouvelle formule, prend en compte les recommandations ci-dessus énumérées, et apporte des innovations.

Désormais, c’est le nom de l’exploitant, personne morale (société, association, fondation...) qui est porté sur la convention. En outre, trois (3) typologies distinguent les radios à vocation confessionnelle. Une nouvelle disposition a été également introduite, obligeant la mise en place d’un comité de gestion pour les radios non commerciales, et un rayon minimum de couverture de 30 km est aussi exigé pour toutes les radios.

Privat OUEDRAOGO
Sidwaya

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