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Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

Publié le lundi 13 février 2017 à 00h44min

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Tempête de

S’il y a un phénomène sociopolitique qui a pignon sur rue de façon récurrente ces derniers temps, c’est bien celui des mouvements d’humeur répétitifs des organisations syndicales. Qui pour réclamer une bonification salariale de la corporation, qui pour revendiquer davantage de meilleures conditions de travail ou contester une nomination jugée inadéquate. Une avalanche de grèves sous les cieux du Faso qui n’est pas sans susciter des inquiétudes fondées quant à la capacité de l’Etat de toujours trouver des ressources pour garder le cap et offrir des solutions visionnaires.

Du "grévisme" à outrance, c’est l’expression que l’on créerait pour caractériser cette hémorragie de revendications syndicales tous azimuts en cours au pays des Hommes intègres. Car il ne se passe pas un mois sans qu’une organisation ne sorte du bois pour laisser libre cours à son ire et exiger que l’Etat s’assume en accédant à ses revendications. Si, dans une démocratie, cette pression est légitime et peut permettre aux dépositaires des pouvoirs publics de réguler leurs politiques en fonction des préoccupations socioéconomiques exprimées, elle peut a contrario, lorsqu’elle devient chronique et tyrannique, être source de tâtonnements et de vicissitudes préjudiciables à la bonne marche de l’Etat pour l’intérêt général. Or, à l’allure où les revendications se brusquent et se cristallisent dans la savane burkinabè, craindre un grippage de l’Etat dans le futur ne serait pas faire preuve de cécité d’analyse de la situation dans sa globalité.

Un printemps syndical qui perdure et qui inquiète…

Depuis l’avènement de la transition jusqu’à nos jours, les organisations syndicales burkinabè ont appris de nouvelles manières de donner plus dents et de muscles à leurs approches revendicatives vis-à-vis de l’Etat. C’est ainsi qu’à des degrés divers, l’Etat a du courber l’échine devant certaines d’entre elles. Des syndicats en tout cas ont eu la grâce de voir leurs revendications maîtresses exaucées. Ce ne sont pas les syndicats de magistrats qui diront le contraire…

Ce faisant, l’on a comme l’impression que désormais toutes les structures syndicales ont compris qu’il suffit de faire preuve de fermeté absolue vis-à-vis du gouvernement pour avoir la satisfaction de ses réclamations. Ainsi en est-on arrivé à la grève sans service minimum du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) dont les conséquences ont été on ne peut plus catastrophiques. Ce même syndicat, pas plus tard que le jeudi 09 février dernier a encore organisé un mouvement d’humeur pour dénoncer un climat d’insécurité dans lequel les professionnels de la santé travailleraient.

Des concertations concluantes ayant eu entre les premiers responsables de la structure et leur hiérarchie de tutelle, on a pu faire l’économie d’une continuation du mouvement. Plus tôt, le mardi 07 février, c’est le Syndicat national des agents des finances (SY.N.A.FI) qui organisait un sit-in pour se plaindre du ministre Rosine Coulibaly qui ne voudrait respecter les engagements de l’Etat vis-à-vis des travailleurs de ce domaine. A noter, que ce syndicat n’est d’ailleurs pas à sa première messe revendicative. Le lendemain 08 février, ce sont les transporteurs qui faisaient leur entrée dans la protestation par un débrayage qui a fait craindre une pénurie de carburant. Le même jour, le syndicat national des professionnels de l’éducation préscolaire (SYNAPEP) informait l’opinion publique par voie de presse de son intention d’entrer dans le tango.

Et le samedi 11 février dernier, le Syndicat national des agents du ministère de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (SYNAMICA) annonçait un sit-in de 72 heures à partir du lundi 13 février dans les directions régionales pour contester une tentative de remise en cause des clauses du protocole d’accord signé le 24 janvier 2017 avec le gouvernement. Ce syndicat a laissé planer la menace d’une grève illimitée à partir du 17 avril s’il n’a pas gain de cause concernant ses revendications.
A l’appréciation de tous ces soubresauts dans le monde des travailleurs, notamment ceux de la Fonction publique, l’on peut soutenir que les syndicats sont dans leur rôle. En effet, l’objectif du syndicalisme est défendre les intérêts moraux, financiers et matériels des travailleurs. De ce point de vue, il est légitime pour les syndicats de faire des démarches et des mouvements afin d’obtenir la satisfaction de leurs différentes plateformes revendicatives.

Au demeurant, il faut dire que la répétitivité des mouvements et leur caractère de plus en plus jusqu’au-boutiste ne sont pas sans inquiétudes en crescendo au niveau de la population. Ce d’autant plus que lorsqu’ils surviennent, ce sont la plupart du temps les services publics dont les non fonctionnaires ont aussi besoin qui entrent dans une phase de léthargie. Sur une population de 19 millions d’habitants, la masse des fonctionnaires atteindrait à peine 200 000. Le fait que cette catégorie d’individus prenne en otage les services étatiques ne va-t-il pas faire le lit d’une méfiance et d’une cassure sociale ? Vraiment avec ce flot grandissant de grognards aux multiples réclames, l’Etat pourrait-il tenir ? Le fait de recevoir les syndicats et leur faire des promesses est en soi une bonne méthode pour prévenir d’autres séditions syndicales ?

Travailler à la bonne gouvernance et communiquer…

L’Etat devrait apprendre à devancer l’iguane dans l’eau. De deux manières pourrait-on dire. La première est de travailler à l’émergence d’une République vertueuse qui tire ses racines des bonnes mœurs politiques. Les gouvernants ont l’obligation d’incarner ces qualités-là. Si les autorités établissent et appliquent des codes de conduite qui défendent les principes de bonne gouvernance, elles deviendront des miroirs dans lesquels les citoyens pourraient se reconnaître et réajuster leurs comportements. Dans cette perspective, il faudrait mettre l’accent sur la gestion transparente des finances publiques de sorte à ce qu’elles n’échappent pas au contrôle public et aux médias. Pour conduire les destinées d’un Etat vers le meilleur, il faut forcement faire preuve d’ingéniosité en matière de politique de développement de manière à ce que les différents projets puissent être en adéquation avec non seulement les réalités du pays, mais encore avec ce que le peuple se définit comme priorités. Il s’agit par-là d’œuvrer à susciter une responsabilité populaire évidente dans la préservation de l’intérêt général et dans la conduite de la destinée de la nation. Quoi qu’on dise, la force, dans le bon sens, d’un pouvoir ne peut que venir du peuple qui sans crainte et sans compromission est capable de participer activement à la gouvernance proposée dans toutes ses variantes.

Cette complicité est indispensable pour générer des résultats qui satisfassent le peuple. C’est parce que les travailleurs ont comme l’impression que les gouvernants ne travailleraient pas à cela que leurs syndicats ne font pas un mois sans sortir réclamer quelque chose. Il y a donc une rupture de confiance, d’où la nécessité de toujours dialoguer, de communiquer.

La communication, et la bonne, est la deuxième solution qu’il faut coupler à la culture de la bonne gouvernance. Or selon toute vraisemblance, même si cette communication existe, soit elle n’est pas bien exercée, soit elle est faite à minima. Ce qui est à la base de toutes sortes de frustrations et de supputations qui somme toute matérialise un désaveu de l’autorité dans ses méthodes de travail. De toute évidence, une bonne communication aurait pu permettre une entente sur l’essentiel et prévenir ces grèves à répétition qui mettent en difficulté le fonctionnement des services publics au grand dam de la population dans sa majorité. Quand on écoute les explications des syndicats, l’on ne manque d’entendre cette frustration due au fait que les pouvoirs publics cultiveraient une sorte de mutisme ou de langue de bois qui ne permettrait de comprendre sur leur volonté réelle de traiter les préoccupations syndicales.

De ce point de vue, il est plus que jamais temps que l’Etat révise rapidement sa façon de communiquer afin d’exorciser la méfiance qui tend à se généraliser. Il faut vraiment travailler à l’essor véritable d’une culture d’ouverture d’esprit, d’intégrité dans la gouvernance et de dialogue franc qui sert l’intérêt public. Sans quoi, l’Etat va toujours tomber dans le troisième dessous sur le plan démocratique et sur le plan développemental parce qu’en divorce avec un peuple qui lui reproche de faire bande à part et de ne pas prendre en compte ses préoccupations.

Anselme Marcel Kammanl
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 13 février 2017 à 04:42, par Gangobloh En réponse à : Tempête de grévisme sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    Personne ne sortira gagnante. Le régime qui viendra subira le même sort. Quand on détruit les racines de l’arbre sous lequel on est assis, on n’a besoin d’aller taper le sable pour connaître la suite .

  • Le 13 février 2017 à 05:22, par Indjaba En réponse à : Tempête de grévisme sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    Il faut que Roch ait le courage de sortir les cartons jaunes voir rouges. On ne peut pas tolérer qu’aux finances les gens fassent une grève de 2 semaines pour une histoire de fond commun. Roch, il ne faut pas avoir peur de licencier. Dans le cas de grève sauvage, il faut donner un délai pour reprendre et si c’est pas fait , il faut licencier les grévistes radicaux et payer leurs droits car ça ne sert à rien de cheminer avec des travailleurs grévistes chroniques qui vont empoisonner tous vos efforts de développement.

  • Le 13 février 2017 à 06:22, par Youwsom En réponse à : Tempête de grévisme sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    COMMUNIQUER et COMMUNIQUER au lieu de monter des burkinabè contre d’autres burkinabè. Chef du village sage et consensuel, Chef de terre et féticheurs belliqueux. Décidément que le RSS/MPP se ressaisisse pour nous faire oublier les pratiques du récent nom de l’ODP/MT : "on ne vous croit pas, on vous suit ! "

  • Le 13 février 2017 à 09:21, par le reservé En réponse à : Tempête de grévisme sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    très belle analyse. il faut ajouter que ces grèves et mouvements d’humeur font suite aux déclarations mouta mouta des autorités (quand le PM ou le PF se permet de dire qu’on vas régler les préoccupation au cas par cas, que voulez vous qui vas s’asseoir) qui nous font sortir dès fois des propos qui ne laissent pas le choix. Aussi, quand le gouvernement nous sert à longueur de journée des propos tels le pays est pauvre, l’économie est ceci et en même tant on trouve les moyens pour satisfaire d’autres corps de métier que voulez vous que les autres pensent. je termine en suggérant qu’une concertation générale est primordiale pour réinstaurer un climat de paix et de sérénité à même de permettre au pays de sortir de cette léthargie.

  • Le 13 février 2017 à 10:32, par non au fc En réponse à : Tempête de grévisme sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    on va grever piann !!!et je repète encore pian n en deplaise à ceux qui sont contre !!Et que les corps qui n ont pas de syndicats digne de leur nom fassent subire la misère à leurs agents .Car avec ce gouvernement seul ceux qui lutteront auront gain de cause ,les lâches tant pis pour vous !!nan laara an sara

    • Le 13 février 2017 à 12:21, par MAXWELL En réponse à : Tempête de grévisme sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

      Internaute n° 5, connaissez vous la fable de la fontaine ’’La cigale et la fourmi’’ ? Si non je vous invite à la lire. J’ai comme l’impression que l’on croit que c’est le gouvernement seul qui subi les conséquences de ces grèves. Celui qui accepte d’aller travailler pour que la chaine de production ne s’arrête pas n’est pas un lâche au contraire il mérite tout notre respect.

  • Le 13 février 2017 à 10:43, par cognac En réponse à : Tempête de grévisme sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    je viens de lire avec intérêt ce que vivent les fonctionnaires de l’État au cours de la gouvernance de ROCK soit environ un peu plus d’un an.loin s’en faut,il faut reconnaitre qu’il y’a eu un mauvais départ en faisant une mauvaise lecture des choses quant aux revendications des magistrats.En revendiquant,il faut satisfaire mais c’est lorsque cette satisfaction n’est pas trop de repercution sur l’équilibre du tissu social.Vous avez satisfait des magistrats bac+4+2 ans de formation qui touchent aujourd’hui pres d’un million de francs CFA.Ceux-ci ne recouvrent pas de l’argent,ils ne gèrent pas les caisses de l’Etat,ils n’enseignent pas à l’Université et ce sont eux qui touchent des salaires pharamineux au détriment des acteurs de l’économie,des finances, de l’enseignement, de la santé.Autres choses plus poignardantes les médecins et les pharmaciens après 7 ans de cours+4ans de spécialisations ils s’en sortent avec un salaire que les magistrats peuvent même les embaucher. voila le véritable problème.Avant de mettre en oeuvre une politique, une courte reflection peut être l’objet d’une hémorragie dont on aura de la peine pour arrêter le saignement

  • Le 13 février 2017 à 11:05, par yerbanga joel En réponse à : Tempête de grévisme sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    il faudrait que nos organisations syndicales travaille de façon professionnelle à ne détruire la poule aux œufs d’or parce que ces manifestations à n’en pas finir n’honore notre jeune démocratie a peine un ans et surtout le soulèvement populaire qu’à connus notre peuple. certes les revendications sociales et les gréves sont reconnus par la constitution mais sachons raisons garder car ces gréves tout azimuts peuvent gâcher nos acquis de notre insurrection populaire qui a été une belle leçon pour tous les dictateurs du monde. allons y molo, molo, et nous partagerons les fruits de la croissance que nous oeuvrons tous pour le bonheur du peule. Que dieu benis les burkina et nos syndicats

  • Le 13 février 2017 à 11:33, par Yayaboin En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    On va faire la grève pian ! Et repian ! On a pas besoin d aller loin pour comprendre qu’ il aurait suffi de réfléchir pour améliorer les conditions de tous d ’une manière générale et proposer un calendrier avec des échéances en expliquant la logique et on aurait patienté. Vous remplissez les poches des magistrats et vous dites aux autres kil n ’y’a pas d ’argent ! Tous les corps de métiers sont importants et nous demandons au gouvernement d avoir la même considération pour tous. Sans rancune.

    • Le 13 février 2017 à 16:23, par warzat En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

      Comme tout bon nègre sait bien le faire, le gouvernement a cédé un doigt et les syndicats veulent emporter tout le bras. Heureusement, la majorité ne profite pas de ces largesses, elle a commencé à manifester dans les provinces, elle agresse les agents du service public qu’elle trouve nantis. Malgré les avantages et autres revues de statut, le requête se poursuit avec plus de zèle alors que l’on sait tous où doit déployer le maximum de force. Sans sanction et licenciement dans le respect du droit qui l’autorise, cet état de fait va se poursuivre. Soyez responsables et n’abuser pas de l’état de droit. Du temps de Jubal certains auraient déjà disparu. Que Dieu protège le Burkina.

    • Le 13 février 2017 à 23:04, par Christian En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

      Les fonctionnaires Burkinabé ne sont pas intelligents. Professeur dirait que c’’est des fonctionnaires moutons. Vous n’avez pas encore appris la.lecon ? Si on vous ajoute 20000fr,on récupère ça dans les produits de première nécessité, wt le bailleur,ayany appris la nouvelle, prend pour lui aussi. Vous retombez à la case départ. Grevez plutôt pour une baisse de prix et vous verez que vois gagnerez mieux.

  • Le 13 février 2017 à 11:59, par MAXWELL En réponse à : Tempête de grévisme sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    Je pense que le gouvernement doit rencontrer toutes les centrales syndicales et recenser de manière très exhaustive les revendications et proposer un échéancier en fonction de leur possibilités et communiquer amplement sur les conclusions de leur rencontre. Ainsi l’on pourra apprécier qui est de mauvaise foi dans cette pagaille sociale. De mon point de vue le gouvernement doit revoir son système de communication et ne pas toujours se laisser devancer par ceux d’en face. Le gouvernement doit savoir que tout ce sur quoi il n’aura pas suffisamment communiqué sera utilisé contre lui. C’est même du pain béni pour certaines personnes qui passent le temps à aller encourager les grévistes. Je penses également que ceux qui réclament depuis un certain temps des meilleures conditions de travail doivent penser à ces milliers d’enfants et d’enseignants qui sont sous paillote à ces braves dames qui font toujours des km à la recherche de l’eau ou celles qui meurent en couche faute de moyens adéquats pour leur prise en charge. Tout à fait d’accord que le travailleur doit lutter pour améliorer ses conditions de travail et de vie mais il faut y aller doucement car certains corps de métier ne sont pas forcément les plus mal loties. Qu’on saches que le monde entier nous regarde et que cette sympathie que l’on avait pour le Burkina après l’insurrection risque de se transformer en déception si l’on regarde cette ’’tempête de grévisme’’ qui prévaut depuis un certain temps.

  • Le 13 février 2017 à 12:40, par lewang En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    Le salaire devrait etre coupe proportionnellement au nombré de jours de grève. Et même les fonds dits communs et les imdemnites

  • Le 13 février 2017 à 12:52, par kuuda En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    Nous alons toujours gréver :
    Tant qu’il y’aura une injustice dans le traitement des salaires,
    Tant que les avancements vont trainer des années
    Tant que le reversement promis depuis juin 2016 n’est toujours pas effectif
    Tant que le mendatement tardent (souvent 8 a 12 mois) clauchardisant les travailleurs
    Tant que des conventions et/ou lois ne sont pas appliquées ou sont ignoréses par les premiers responsables
    Tant que les agents se sentent en insécurité sur leur lieu de travail
    Tant que les agents manquent de materiels de travail
    Tant que le prix des produits de première necessité augmente
    Tant que il y’aura de la malgouvernance, la gabégie.
    Je puis donc conclure que la fin du "grévisme" dépend l’engagement des autorités.
    PS : SI JE NE SUIS PAS RENVERSE A LA FIN DE CE MOIS VOUS ALLER ME SENTIR !

  • Le 13 février 2017 à 13:03, par nikemsongo En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    Il est évident que le gouvernement doit être à l’écoute de ses partenaires sociaux. Cependant c’est la gouvernance qui constitue le talon d’achile de ce régime pris globalement. Depuis les marchés publics douteux aux cadeaux scandaleux et autres deals noseabonds auxquels les tenants du pouvoir s’adonnent, il est évident que le reste du peuple ne voudra plus être le dindon de la farce.

  • Le 13 février 2017 à 14:17, par Pensée critique ! En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    Quelle clairvoyance, M. Marcel ! Et de plus en plus, des voix ne feront que s’élever. En témoigne le mouvement des enseignants prévu le 28 de ce mois au MENA. Effectivement,la faute est en grande partie imputable au gouvernement étant donné qu’il fait des promesses qu’il ne saurait respecter. En tout état de cause, c’est lui qui a fléchi devant certains corps plongeant ainsi les autres dans le flot. Le plus abject de leurs actes demeure le rejet de toutes critiques même constructives soient-elles. Mais quand vous parlez de cassure sociale,c’est le lieu où le bât blesse puisque la plupart de ces fonctionnaires (à peine 200 mille/ près de 19 millions) ont chacun un parent ou un ami qu’il soutient. Dégagez donc le ratio ! Ce que vous avez peut-être oublié de souligner est justement ce caractère grévisme qui tend vers une grogne générale. Mieux vaut prévenir que guérir. Les approches,il n’en manque. Bon vent à vous mon frère ! Surtout que la sagesse et le bon sens guide nos autorités !

  • Le 13 février 2017 à 14:41, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    - Félicitaton aux agents du Ministère de l’Agriculture et des Aménagement Hydrauliques 1 ! Vous ne grévez jamais. C’est bien ! L’État n’est pas reconnaissant sinon il devrait mieux s’occuper des agents du MAAH qui ne grèvent jamais, ne revendiquent jamais bruyament eux !

    Par Kôrô Yamyélé

    • Le 13 février 2017 à 22:38, par Christian En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

      Les agents du MAAH ont très bien compris ce qu’est le développement. Ils préfèrent d’abord que l’etat s’occupe de agriculteurs qui représentent 80% afin qu’ils produisent mieux pour que chaque Burkinabé mange à sa fin. Le reste on verra.

      • Le 14 février 2017 à 12:52, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

        - Merci Christian, tu as vu juste. La dernière grève des agents de l’agriculture date d’il y a très longtemps. En fait, ils n’ont même pas pu aller en grève. Dès qu’ils ont menacé d’aller en grève, le Gouvernement leur a dit : ’’Vous pouvez aller en grève autant de jous que vous le voulez. Celà n’empêchera pas les paysans d’aller dans leurs champs’’. Puis ils ont abandonné leur mot d’odre de grève. Mais pour le Gouvernement qui croyait en une victoire, c’était mal connaitre les agents d’agriculture discéminés partout dans le pays, et c’était surtout mal connaitre leur complicité avec les paysans. En Effet, ils ont monté les paysans dans tout le Burkina à ne pas vendre les produits. Les cotonculteurs ont refusé de vendre le coton tant qu’on augmente pas le prix du Kilo. Ils ont fait une Assemblée Générale à Yaho et ont menacé d’installer un syndicat. Le 1er ministre en son temps a été sommé par Blaise Compaoré de rentrer vite en contact avec eux pour les calmer. Ils ont dit au 1er ministre qu’ils n’ont pas le temps de discuter avec lui mais qu’ils veulent un face-à-face avec Blaise Compaoré lui-même et tout de suite à Yaho ! Blaise Compaoré a vite sauté dans un hélico pour s’y rendre. Les paysans ont exigé aussi que les revendications des agents de l’agriculture soient traitées favorablement.

        RÉSULTAT : Le prix du Kilo de coton a été largement augmenté et toutes les revendications des agents de l’agriculture traitées favorablement. Donc ils ont ’’mangé’’ et fait ’’manger’’ les agents d’agriculture. C’est ce qu’on appelle ’’Une pierre, deux coups’’.

        Par Kôrô Yamyélé

  • Le 13 février 2017 à 14:49, par PANAFRICANISTE En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    courage à tous. J ai l impression que toutes les parties ont à la fois raison et tord.mais effectivement le cas des magistrats est une raison suffisante pour frustrer les autres corps de métier, sinon personne ne gagne dans cette #pagaille #.C est au gouvernement de savoir calmer le jeu maintenant. Mais avant de calmer un quelconque jeu je voulais que quelqu’un de la direction générale des routes puisse me situer sur ce qui est prévu à cour terme pour les bitumes dans la ville car d ici la ON ne pourra plus circuler .

  • Le 13 février 2017 à 15:10, par Je veux comprendre En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    Je veux comprendre ; est-ce par pur démagogie ou par malhonnêteté intellectuelle que l’on nous dit toujours que les revendications actuelles des syndicats sont du au fait que les magistrats ont été satisfaits dans leur lutte ? On se rappelle tous que ce protocole d’accord a été signé pendant la transition. On se rappelle aussi que les termes de ce protocole d’accord ont été arrêtés par les états généraux tenus sur la justice pendant la transition .Alors le pouvoir actuel pouvait il revenir sur cet accord ? Ne dit-on pas que l’administration est une continuité ? Je suis du privé , je pense que je fais correctement mon travail pour satisfaire les usagers malgré les problèmes que nous avons aussi dans nos entreprises et je voudrais aussi bénéficier d’un service de qualité au niveau de la fonction publique , mais est-ce toujours le cas ? A qui la faute ; est-ce le manque de moyens, ou le laxisme et l’inconscience de certains fonctionnaires ? Alors si vous voulez grever, grevez mais pensez à nos parents dans les villages qui boivent encore l’eau des mares , aux femmes qu’ont trimbale à vélo entres les villages pour aller accoucher, aux enseignants ( es) de brousse qui enseignent sous des paillottes sans aucunes commodités etc... Si vous le faites vous verrez que malgré tout nous sommes les privilégiés de la société burkinabé. Sans rancunes .

    • Le 14 février 2017 à 02:46, par papy En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

      Tout à fait d’accord avec vous. On sens ici que c’est du sabotage. Même ceux qui ne travaillent y font partie. Va dans l’administration
      Publique et regarde, ils viennent à l’heure qu’ils veulent, travaux même pas et repartent tôt.
      J pense que l’état doit licencier les meneurs de ces mouvements.
      nous connaissons tous les problèmes de ce pays, ce n’est pas avec une baguette magique on pourra résoudre ces problèmes mais avec l’effort de tous.

    • Le 14 février 2017 à 02:47, par papy En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

      Tout à fait d’accord avec vous. On sens ici que c’est du sabotage. Même ceux qui ne travaillent y font partie. Va dans l’administration
      Publique et regarde, ils viennent à l’heure qu’ils veulent, travaux même pas et repartent tôt.
      J pense que l’état doit licencier les meneurs de ces mouvements.
      nous connaissons tous les problèmes de ce pays, ce n’est pas avec une baguette magique on pourra résoudre ces problèmes mais avec l’effort de tous.

  • Le 13 février 2017 à 15:12, par Cheikh En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    Humm ! Quant à moi je pense qu’il faut d’abord demander à ceux qui ont plusieurs fois "grèver" et subi des coupures, qui ont été compressés, dégagés, licenciés et liquidés, car eux ils vous diront à juste titre ce qu’ils pensent de tous ces caprices. Sinon je ne vois plus que d’un mauvais oeil tous ces agitateurs. Au départ bien sûr, je croyais à la sincérité des uns et des autres. Mais aujourd’hui, j’avoue qu’il n’y a que de la manipulation politique derrière toutes ces revendications indécentes. Nous savons tous qu’en la matière Thomas Sankara ne lésinait pas, il est même allé jusqu’à mettre à la rue des colonies d’instituteurs dont certains de nos parents, sans même sourciller, mais pourtant on dit toujours du bien de lui. Même ceux qui ont rasé et emprisonné les Tollé Sagnon et autres, l’ont fait sans qu’on entende les mouches voler. Donc je suis convaincu que la meilleure solution pour le gouvernement aujourd’hui, c’est de licencier sans aucun remord l’ensemble de tous ces trouble-fêtes, qui ne sont en réalité que des ennemis du peuple déguisés. Il faut les renvoyer chez eux rien que pour un an, pour les remplacer par des jeunes compétences qui ne cherchent rien d’autre que du travail, pour acquérir au moins de l’expérience. Sachons que ceux qui attendent aujourd’hui sur les bancs du chômage, sont encore plus nombreux que les "grevistes" obstinés. C’est seulement lorsqu’ils goûteront au fiel de ces douze mois de chômage, qu’ils s’assagiront et reviendront à de meilleurs sentiments. Très franchement, il faut qu’enfin le gouvernement se décide à répliquer par des gifles et le plus fermement possible. Je n’ai rien contre personne, mais je trouve qu’aux inconscients, il faut absolument répondre par l’inconscience. Il faut d’ores et déjà lancer des avis de recrutement, pour parer au vide qui sera laissé par ces licenciements temporaires, et ainsi soit-il !

  • Le 13 février 2017 à 15:20, par le yatenga raoua En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    ok continuer car vous aller tout piller et rien pour vos à venir dans 5 ans 10 ans
    on est agent de l’Etat mais de l’eau dans votre vin car nos devanciers ont beaucoup pensé à nous . Demander aux tchadiens, gabonais, nigériens , ils vous diront la vérité et la réalité . on a licencié des centaines d’enseignants pendant la révolution et ceux qui l’ont vécu vous diront la vérité et la réalité. Nous allons tous le regretter car les poussins n’apprennent à picorer en suivant leur mère poule . c’est pour vous dire que si vous faites "gaf " vos petites blanches que vous gérez et qui vos gèrent, vous rendront tous célibataires légaux et légitimes. Mes frères et sœurs
    ne pillons pas notre trésor avec seulement ces autorités car je suis convaincu que vous trouverez mieux dans 5 ans, 10 ans pour ceux qui auront la chance d’y arriver."yadega"

  • Le 13 février 2017 à 16:31, par BEBLADA En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    La où on a trouvé l’argent pour satisfaire les magistrats, on doit trouver là-bas pour les autres. Si Rock veut la paix il faut qu’il revoit le salaire des magistrats en baisse. Les magistrats mêmes peuvent volontairement lui rendre ce service

  • Le 13 février 2017 à 16:48, par Burkin’avance En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    Disons que trop c’est trop. En effet, les syndicats (SYNceci, SYNcela...) ne facilitent la tâche facile à un gouvernement qui veut sortir le Burkina d’une situation économique peu reluisante. Vite que des éminents économistes de notre pays se mettent à l’œuvre pour nous montrer en termes accessibles à tous ce que ce pays produit comme richesse et quelle est la clé de répartition entre les ressources qui doivent être affectées à la quête du mieux être et celles destinées à l’investissement car il est insensé de réclamer que la bière coule à flot en même temps que l’on nous construisent des routes bitumées . Sur la base des résultats d’un tel travail, peut être que nos fonctionnaires qui ne sont les seuls à construire ce pays sauront s’ils sont plus lésés que les autres citoyens. Heureusement pour ce pays que nous aimons, le SYNAAGRIPAB (syndicat autonome des agriculteurs et paysans du Burkina) ne va en grève pour de meilleures conditions de travail, la gratuité des intrants agricoles, des prix de vente plus rémunérateurs et j’en passe... Pensons à construire plutôt qu’à détruire ce pays que nous aimons tant. Honnêtement, très peu de chose peut être reprochée à ce gouvernement de PKT. qui fait déjà le mieux qu’il peut. Invite à tous les burkinabè à plus de retenue et ensemble méditons sur ces citations Si on bâtissait la maison du bonheur, la plus grande pièce serait la salle d’attente Jules Renard « le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux qui les regardent sans rien faire » Albert Einstein.

  • Le 13 février 2017 à 17:31, par Ganem En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    Parfaitement d’accord avec l’internaute 17,ce qui m’ecoeure ce sont des revendications qui datent de 15 à 20 ans, j’ai toujours di s’est un coup d’état syndical qui veulent faire,je ne vois pas les raisons de toutes ces grèves intempestives,le Burkinabè n’aime pas la liberté il faut la cravache Rock est trop tolérant celui qui ne veut pas travailler,il reste chez lui.ils n’ ont pas forcé quelqu’un à faire j’ai l’honneur. Toutes ses revendications il doit y avoir une main invisible,tout simplement par jalousie et mettre au k.o,que DIEU sauve mon pays.

    • Le 14 février 2017 à 03:15, par papy En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

      Et c’est nous tous qui récolteront les pots cassés. On sens que nous ne savons pas ce q ’ est là démocratie ici
      Au faso. Et subitement après le départ de blaise tout le monde est devenu intellectuel. Si vous n’allez pas doucement avec vos
      Revendications gourmandes j pense que beaucoup vont se perdre. A l’allure où vont les choses beaucoup de gens vont
      Se manger entre eux ici, et remettre la faute sur l’autre.... Continuer on vous regarde seulement. ..... si c’est bon
      C’est pour nous tous, mais quand ça sera autre chose ne dites plus si on savait. .... ceux qui vous poussent à faire ça, peuvent aussi augmenter vos salaires, tout en montrant qu’ils peuvent mieux faire que l’autre
      Hum .... J ne pense pas si eux aussi pourront résoudre vos propre. .....

  • Le 13 février 2017 à 21:25, par Dramane SAWADOGO En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    Bonne analyse qui fait ressortir votre sens profond de patriotisme. Le Burkina Faso a mal à sa gouvernance. Ce qui est décrié sous le régime COMPAORE se consolide aujourd’hui au mépris des aspirations du peuple. Ceux qui entourent les gouvernants ne racontent que ce que les dirigeants veulent entendre au lieu de relater la réalité. c’est ce qui fait que les gouvernants sont en déphasage avec le peuple.

  • Le 14 février 2017 à 09:17, par zagas En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    Je pensais qu’avec la loi 081 qui a couté de 50 milliards,il n’y aurait plus de mouvements sociaux pendant un bout de temps !Ceux qui parlent des avantages des magistrats sont mal informés ou du moins sont malhonnêtes ;Ces avantages ont été concédés sous la transition lors des états généraux de la justice,et il ya près de 52 réprésentants de toutes les couches sociales(assocations,syndicats,réprésentants de.....) du pays qui ont signé le pacte pour le renouveau de la justice.Le pouvoir actuel n’a fait que signer un décret d’application en vertu du principe de la continuité de l’Etat.C’est comme aussi la loi 081,votée sous la transition et qui a permis aux agents de la fonction Publique d’avoir certaines améliorations.Donc chacun a eu quelque chose sous la transition !

  • Le 14 février 2017 à 09:41, par bob En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    les fonctionnaires penses que l’état doit leur reverser les denier public ,ils oublient que le burkina c’est près de 20 000 000 d’habitants .Regarder dans les régions rien que les besoins en routes ,santé,écoles ,eau, etc... les basolma et autre là on les connaissait ici ,aujourd’hui ils font les plus grandes gueules du burkina pour radicaliser et inciter tout les fonctionnaires ,mais nous les tenons à l’œil

  • Le 14 février 2017 à 09:48, par bob En réponse à : Tempête de "grévisme" sur le Faso : Jusqu’où les autorités pourront-elles tenir ?

    Les prochaines insurrections c’est sur, ce serait contre les responsables syndicaux ,nous aussi on connait se radicaliser ,allons seulement !à bon entendeur salut !

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