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Réduction de la vulnérabilité au Nord : La FAO au secours de 900 ménages

Publié le lundi 13 février 2017 à 00h36min

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 Réduction de la vulnérabilité au Nord : La FAO au secours de 900 ménages

Les acteurs du Conseil Régional de Sécurité Alimentaire du Nord étaient en session extraordinaire. A l’occasion, ils ont été informés sur l’approche « Caisses de Résilience (CdR) » développée par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). C’était les 8 et 9 février 2017 à Ouahigouya dans la salle de conférence du conseil Régional, sous la présidence de Hassane Sawadogo, Gouverneur de la région du Nord.

Au Burkina Faso et plus particulièrement dans la région du Nord, la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages en milieu rural est constamment affectée par des facteurs structurels et conjoncturels qui contribuent à accroître leur vulnérabilité du point de vue concordant de plusieurs responsables des services techniques. Fort de ce constat, la FAO a lancé une initiative visant à améliorer la résilience des moyens d’existence face aux menaces et aux crises répétitives. Autorités et acteurs locaux issus des départements ministériels de l’agriculture, des ressources animales, de l’environnement, de la santé, de l’action sociale, et d’ONG venus des quatre provinces de la région du Nord (Lorum, Passoré, Yatenga, Zondoma) se sont appropriés le projet OSRO/RAF/605/BEL intitulé « Réduire la vulnérabilité des moyens d’existence agricoles à travers l’approche Caisses de Résilience au Sahel » qui couvre outre la région du Nord, celles du Centre-Nord et du Sahel.

L’approche caisse de résilience pour réduire la vulnérabilité

Hassane Sawadogo gouverneur de la région du Nord, par ailleurs président du Conseil Régional de Sécurité Alimentaire du Nord, à l’entame de ses propos à l’ouverture de la session s’est réjoui du choix de sa région pour la phase pilote du projet par la FAO. Pour l’autorité, ce projet a pour but d’apporter un appui au renforcement des capacités des producteurs à rebâtir par eux-mêmes leurs moyens d’existence tout en améliorant leurs rapports sociaux. Mamoudou T. Tamboura responsable du sous bureau régional Nord de la FAO au nom du représentant pays de l’institution a rappelé pour sa part que c’est depuis 2007 que l’approche CdR est développée dans plusieurs pays avec succès. Il a profité au cours de son intervention donner la compréhension de la résilience selon la FAO qui est la « capacité à prévenir et atténuer l’impact des catastrophes et crises ainsi qu’à anticiper, absorber les chocs et adapter ou rétablir la situation d’une manière rapide, efficace et durable ».

Au cours des travaux, deux communications ont servi de base aux participants pour une meilleure appropriation du projet. La thématique relative à l’approche CdR à travers ses trois volets (technique, économique, social) qui du reste a pour porte d’entrée les champs écoles agro-pastoraux, ont permis aux participants d’avoir une vision claire du projet et de comprendre l’aspect portant sur le cash+ ou transferts productifs.

Des communes ciblées dans la phase « pilote »

Les participants ont été répartis en quatre groupes selon la province de provenance. Les membres de chaque groupe ont fait leurs les critères du projet pour le choix des deux (02) communes et des neuf (09) villages qui doivent bénéficier de l’intervention du projet dans ladite province. Le ciblage des communes et des villages bénéficiaires s’est basé sur les résultats des cinq (05) dernières années du Cadre Harmonisé (dispositif national de suivi et évaluation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle).

La sévérité de la malnutrition, le regroupement des villages bénéficiaires pour faciliter le suivi des activités sur le terrain, l’insuffisance d’activités génératrices de revenus des communautés etc ont été entre autres des critères secondaires qui ont présidé au choix des huit communes (Gomponssoum, Pilimpikou, Lèba, Bassi, Koumbri, Barga, Banh, Sollé), et des 36 villages dans lesquels seront identifiés selon la méthode Household Analysis Economic (HEA)) les 900 ménages pauvres et très pauvres bénéficiaires de la région du Nord.

A la clôture des travaux, Hassane Sawadogo Président du Conseil Régional de Sécurité Alimentaire du Nord a rassuré la FAO et le Royaume de Belgique support financier du projet sur le fait que les acteurs de la région ne ménageront aucun effort pour une mise en œuvre réussie des activités. Il a par ailleurs indiqué que ce projet rentre en droite ligne des priorités du gouvernement burkinabè qui se bat pour la réduction de la vulnérabilité des populations.

Le projet ORSO/BKF/605/BEL faut-il le rappeler, est le fruit de la coopération entre la FAO et le Royaume de Belgique et est mis en œuvre au Mali et au Burkina Faso pour une durée de deux ans. Le budget alloué à notre pays est de 1.240.000.000 Fcfa, ce qui permettra de toucher 2500 ménages vulnérables. Les partenaires opérationnels de la Fao dans la région du Nord dans le cadre dudit projet sont les ONG AMMIE, AMR, SOS Sahel, ADFAD.

Yann Nikièma
Lefaso.net

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