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Clôture de l’année internationale des légumineuses : Kongoussi a tenu son pari

Publié le samedi 11 février 2017 à 01h03min

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Clôture de l’année internationale des légumineuses : Kongoussi a tenu son pari

« Valorisation des légumineuses dans le cadre des ODD et pour la résilience au changement climatique ». C’est sous ce thème que le Burkina Faso abrite les 10 et 11 février 2017 la clôture de l’année internationale des légumineuses 2016. Pour la première date, c’est à Kongoussi, dans la région du Centre-Nord que l’évènement, placé sous le patronage du chef de l’État et le parrainage de la première Dame, s’est déroulé en présence de plusieurs partenaires au développement dont l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Pour une fête, ça en fut une. Venues des 28 communes de la région du Centre-Nord et des autres régions du Burkina Faso, elles ne voulaient pas se faire conter l’événement qui avait les traits d’une journée nationale du paysan. Elles, ce sont les femmes productrices de légumineuses, des plantes dont l’importance vaut bien une année internationale. 2016, année internationale des légumineuses, c’est ce qu’a décrété la 68e assemblée générale des Nations Unis, en novembre 2015, avec le slogan « Des graines pour nourrir l’avenir ». Après la tenue de plusieurs activités dans le monde afin de mieux faire connaître l’importance des légumineuses et encourager le dialogue sur l’élaboration de politiques en faveur de leur production, consommation et commercialisation, l’heure était à la clôture avec le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, aux premières loges.

Les légumineuses pour l’atteinte des ODD

Lauréate du prix de la meilleure plateforme d’innovation décernée par la Conférence internationale sur l’agriculture en Afrique de l’Ouest (CORAF), l’Union provinciale féminine Namanegbzanga (UPFN) de la province du Bam, forte de 3 600 femmes, fait la fierté de la région du Nord. Avec une production annuelle de près de 500 tonnes de niébé pour près de 200 millions de F CFA, cette union est la preuve que les légumineuses sont les graines de l’avenir. Et selon le président Roch Marc Christian Kaboré, elles sont capables grâce à leur richesse en protéines, vitamines et minéraux, de lutter contre la malnutrition et d’améliorer les revenus des populations surtout des femmes en milieu rural. Des nécessaires à l’atteinte des objectifs 2 et 8 du développement durables qui sont : « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable dans le monde d’ici à 2030 » et « Assurer la croissance économique et un travail décent pour tous ».

Activités réalisées en 2016

La production, la consommation et la commercialisation des légumineuses présentent donc des avantages et c’est cette bonne nouvelle que six ambassadeurs spéciaux AIL, issus du domaine de la recherche gastronomique, de la société civile, des universités et des médias, ont répandu aux quatre coins du monde lors de campagnes de sensibilisation. Ainsi grâce au travail de ces personnalités et d’autres partenaires, plusieurs activités ont été menées en 2016. Selon la directrice générale adjointe de la FAO, Maria Semedo, Il y a entre autre :

• l’intégration d’une base de données sur la composition des légumineuses à la base de données analytique FAO/FOODS sur la composition des aliments ;

• la publication d’un rapport sur l’économie mondiale des légumineuses qui fait ressortir les tendances des marchés, les rendements, l’utilisation, la consommation, le commerce international et le prix ;

• l’organisation de plusieurs manifestations nationales par des restaurants, écoles, universités, musées et organisations de producteurs ;

• la création de comités nationaux de l’AIL avec la tenue de plusieurs réunions internationales consacrées aux légumineuses.

Le plaidoyer de la Première Dame

Engagée auprès des femmes, la première Dame Mme Sika Kaboré, s’est fait le porte-voix des productrices et producteurs auprès de l’Etat et des partenaires techniques et financiers pour un soutien conséquent au monde rural afin de lutter contre l’insécurité alimentaire. Il s’agit notamment de la dotation en équipements agricoles et intrants, de l’accès aux crédits, la création de cadres de concertation permanente entre les acteurs de la filière légumineuse, le désenclavement des zones de production, un vœu cher aux femmes.

Pour le président du Bureau national des chambres régionales d’Agriculture, Saidou Ouédraogo, l’AIL vient à point nommé et il espère qu’au-delà de sa clôture formelle, ses actions permettront de réaliser l’autonomisation des femmes et des jeunes en quête de débouchés.

Avant de regagner Ouagadougou pour la 2e journée de la clôture de l’AIL, le samedi 11 février, le président du Faso a visité les stands d’exposition de la foire, le site de production de niébé de la fédération des unions de groupements et coopératives maraîchers du BAM (FUGCOM-BAM) et le lac BAM, un lac qui se meurt d’année en année.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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