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Message de nouvel an de l’Association des journalistes du Burkina (AJB)

Publié le jeudi 2 février 2017 à 18h00min

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Message de nouvel an de l’Association des journalistes du Burkina (AJB)

Les journalistes burkinabè ont fait montre d’abnégation tout au long de l’année 2016. Au péril parfois de leur vie, ils ont fourni de nombreux éléments d’informations sur les groupes d’auto-défense (Koglweogo), la grogne sociale, les dossiers judiciaires, les attaques terroristes dont notre pays a été victime et sur bien d’autres sujets.

L’Association des journalistes du Burkina (AJB) salue le courage et le professionnalisme dont ont fait preuve les femmes et hommes des médias burkinabè. Elle les encourage à contribuer sans relâche à la quête de justice sociale et de transparence et à avoir en permanence le professionnalisme comme boussole.

Au cours de 2016, des actes et des intentions attentatoires à l’indépendance des médias et à la liberté d’expression et d’opinion ont été constatés à plusieurs niveaux.
Nous avons constaté l’immixtion grossière des autorités et des forces de l’ordre et de sécurité dans le traitement de l’information et le contrôle de la parole. Cette grave situation a précédé, voire favorisé, l’agression et la séquestration de journalistes dans leur quête d’informations.

L’AJB a été également outrée par des propos désinvoltes de responsables politiques ou d’organisations sur les médias.

L’AJB a vivement réagi face à ses dérives autocratiques, reliques d’un temps à jamais révolu. Elle appelle les professionnels des médias à rester vigilants pour enraciner les principes fondamentaux de la démocratie et solidifier les bases d’une démocratie durable.

Nous faisons le constat que le Burkina Faso est dans la ligne de mire du terrorisme. Il s’agit d’un épisode douloureux pour le peuple burkinabè. Il nous appartient d’être plus à cheval sur les principes d’éthique et de déontologie, lorsqu’il nous sera donné de couvrir un sujet ou un événement en lien avec le terrorisme.

A l’occasion de la nouvelle année 2017, l’Association des journalistes du Burkina formule ses vœux de santé, de sécurité et de prospérité à l’ensemble des Burkinabè et en particulier aux hommes et femmes des médias.

L’AJB formule également le vœu que la nouvelle année soit celle de l’amélioration considérable des conditions de vie et de travail des hommes et femmes de médias du public et du privé, de renforcement de la liberté de presse et d’expression.

Elle salue, à cet effet, la mobilisation des journalistes des médias en vue d’obtenir l’application des textes adoptés sous la transition politique au Burkina Faso. Elle formule, en conséquence, le vœu que le gouvernement mette en œuvre les divers engagements pris dans le cadre de la lutte engagée par le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC). Par la même occasion, l’association exhorte les patrons de médias privés à appliquer sans réserve la convention collective adoptée depuis 2009.

Dans la perspective de renforcer le professionnalisme et ouvert d’ouvrir les débats sur les défis et enjeux de la presse, l’AJB a mené une série d’activités dans la limite de ses moyens. Elle a pu notamment dispenser des formations sur la couverture médiatique des élections, les changements climatiques. Elle a jeté aussi les bases d’un débat sur la pratique du journalisme dans un contexte d’insécurité et de corruption. C’est l’occasion d’exprimer notre gratitude à l’endroit de nos partenaires et de nos collaborateurs sans lesquels ses ces activités n’auraient pas lieu.

Outre les formations, l’AJB s’est également illustrée dans le domaine de la défense de la liberté de presse et d’expression. Elle a, pour ce faire, produit des déclarations pour dénoncer et condamner des cas d’atteinte à la liberté de presse et d’expression. Elle a également apporté son soutien indéfectible aux journalistes inquiétés à travers des visites.

Pour la nouvelle année, l’AJB compte poursuivre le renforcement des capacités des journalistes et la défense de la liberté de presse et d’expression. L’AJB compte s’investir dans la spécialisation des journalistes qui est fondamentale pour un professionnalisme plus poussé. Aucun chantier allant dans le sens de l’intérêt des militants, des sympathisants, bref de la corporation, ne sera occulté.Pour cette œuvre de longue haleine, elle compte sur votre soutien.

Bonne et heureuse année 2017 à tous et à toutes !
Pour le Bureau national de l’AJB
Le président

Guézouma Sanogo

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Vos commentaires

  • Le 3 février 2017 à 07:55, par sidsomde En réponse à : Message de nouvel an de l’Association des journalistes du Burkina (AJB)

    quand vous serez société d’Etat SYNATIC mourra comme dans les autres sociétés de l’Etat.

  • Le 3 février 2017 à 10:57, par OCy En réponse à : Message de nouvel an de l’Association des journalistes du Burkina (AJB)

    Soyons réalistes, dans ce pays classé parmi les derniers de la planète, il y a des choses qu’il ne faut pas faire si nous voulons un progrès qui profite à tous et non à une catégorie de burkinabè. Voilà que la convention collective qui date de 2009 n’est pas appliqué. Qui doit l’appliquer ? Ici ce n’est pas le gouvernement en tout cas. Nous connaissons tous des gens dans les médias privés comme publics que nous apprécions beaucoup, mais il y a des gens qui se débrouillent au vrai sens du terme surtout dans les FM. Beaucoup d’entre nous travaillent dans des conditions difficiles et souvent d’exploitation mais beaucoup l’acceptent parce qu’ils n’ont pas trouvé mieux ailleurs. Jusqu’à présent, je continue de croire que les faveurs accordés aux magistrats, la loi 081 qui fait de tous les agents de l’état des fonctionnaires en les payant comme des contractuels, le fait de vouloir relever les média publics en société d’état (dont la principale raison est la hausse des gains) ect sont des crimes économiques. Aucune réalité ne justifie cela. Et mes références sont : le poids très considérable de la masse salariale et des charges de fonctionnement (où il y a du gaspillage et du détournement), le PIB. Qu’est-ce que certains burkinabè veulent ? Que l’on fasse tous pour leur satisfaire et après on accuse les gouvernants de tous les noms d’oiseaux alors qu’ils ont leur responsabilité dans le pillage des ressources du pays. Il n’y a pas de secret pour le développement. La base du développement se trouve dans la bonne et rationnelle utilisation des recettes et ressources du pays.
    Cessons notre gourmandise et notre égoïsme et soyons à l’image de notre idole le Président SANKARA !

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