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Soutenance de thèse de doctorat : Marcel Bagaré décrypte le regard de Jeune Afrique sur la crise ivoirienne

Publié le mardi 31 janvier 2017 à 23h15min

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Soutenance de thèse de doctorat : Marcel Bagaré décrypte le regard de Jeune Afrique sur la crise ivoirienne

Pour l’obtention de son doctorat en Sciences de l’information et de la communication, Marcel Bagaré a soutenu sur le sujet « L’hebdomadaire Jeune Afrique et la crise ivoirienne : Processus de construction médiatique des acteurs depuis les accords de paix de Ouagadougou ». C’était, le lundi 30 janvier 2017 à l’Institut panafricain d’étude et de recherche sur les médias, l’information et la communication (IPERMIC). Un travail de recherches qui a été sanctionné par la mention très honorable.

Après cinq années de dur labeur, Marcel Bagaré a vu ses efforts reconnus et récompensés. Il a obtenu, le lundi 30 janvier 2017 à l’IPERMIC à Ouagadougou, la mention très honorable à la suite de sa soutenance de thèse de doctorat qui a porté sur le sujet « L’hebdomadaire Jeune Afrique et la crise ivoirienne : Processus de construction médiatique des acteurs depuis les accords de paix de Ouagadougou (APO) ». Dans son étude, l’impétrant s’est donné pour objectif de mettre en exergue la question de l’éthique professionnelle. Pour ce faire, il a posé un certain nombre de questions en lien avec sa problématique : Comment l’hebdomadaire Jeune Afrique, organe de presse situé loin de la pression des belligérants se positionne dans le traitement de la crise ivoirienne ? S’adonne-t-il à des analyses approfondies ? Cette presse fait-elle vraiment la différence ? Ses analyses nous permettent-elles de comprendre autrement la crise en Côte d’Ivoire ? Et comment s’y prend-t-elle ?

Selon lui, le choix de ce journal comme support médiatique pour conduire la réflexion trouve ses fondements dans une visée historique et géostratégique. « L’hebdomadaire Jeune Afrique, bien qu’étant une presse panafricaine a érigé son siège en France depuis les années 1960 afin de se libérer de toute immixtion des pouvoirs politiques africains dans le traitement de l’information », a expliqué M. Bagaré. Outre cela, l’on peut y ajouter la périodicité du journal : un hebdomadaire.

Ainsi, M. Bagaré a organisé sa recherche en deux parties. La première partie constituée de quatre chapitres, est consacrée au cadrage contextuel et historique de la crise ivoirienne. Il permet de comprendre ce qui s’est joué pendant cette période en Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002. « Ce cadre historique est aussi celui dans lequel l’hebdomadaire Jeune Afrique a fait ses investigations ; et qui constitue notre corpus dont la période est comprise du 7 Mars 2007 (date de la signature des Accords Politiques de Ouagadougou- APO-) jusqu’à la veille du premier tour des élections présidentielles de 2010 », a précisé M. Bagaré, devant le jury présidé par le Pr Camille Roger Abolou de l’Université de Bouaké.

Dans le second volet de sa recherche, l’ex-doctorant a fait l’analyse statistique des productions de l’hebdomadaire Jeune Afrique ; mis en exergue les dispositifs politiques de l’APO et la mise en scène des acteurs du conflit Ivoirien. L’objectif étant de faire ressortir les différentes prises de positions du journal au cours de la période indiquée.

Convaincu de la nécessité de s’interroger sur les questions liées à l’indépendance des journalistes mais aussi à l’environnement dans lequel ils pratiquent leur profession, M. Bagaré a dans son dernier chapitre posé la problématique de l’éthique et de la déontologie dont Jeune Afrique a fait montre au cours de la crise ivoirienne.

Le jury a salué la rigueur rédactionnelle et la cohérence soutenue tout au long du travail de recherches. Pertinence, originalité du sujet, travail de qualité, résultats intéressants, sont entre autres, les qualificatifs des membres du jury à l’endroit de l’étude. Toutefois, l’auguste présidium a relevé quelques imperfections liées au fond et à la forme du document de 465 pages. Toute chose que le désormais Dr Marcel Bagaré a promis de prendre en compte dans la version finale et corrigée de sa thèse.
Le jury était composé du professeur Abolou Camille Roger de L’université de Bouaké, des professeurs Serge Théophile Balima, Moussa Willy Bantenga, Mahamadé Savadogo des Universités de Ouagadougou et de Kouméalo Germaine Anaté, Maître de conférences à l’Université de Lomé.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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