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La promotion de la tradition orale par la Radio en question

Publié le lundi 30 mai 2005 à 08h39min

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" Rôle de la Radio dans la promotion de la tradition orale : cas spécifique de la Radiodiffusion nationale du Burkina (RNB) " tel est l’intitulé du mémoire de maîtrise présenté et soutenu par l’étudiant Ignace Sangaré pour l’obtention de la maîtrise en lettres modernes, option littérature orale. Il a reçu la mention bien, 15/20. C’était jeudi 19 mai 2005 à l’UFR/LAC de l’Université de Ouagadougou.

C’est devant un jury composé du professeur Alain Sié Kam, des docteurs Marc Nébié et Alain Sanon que l’étudiant Ignace Sangaré a défendu dans la soirée du jeudi 19 mai 2005 son travail de recherche intitulé : " Rôle de la radio dans la promotion de la tradition orale : cas spécifique de la Radiodiffusion nationale du Burkina (RNB) ".

Cette étude a été réalisée sous la houlette du professeur Alain Sié Kam, directeur de mémoire. D’entrée de jeu, l’étudiant Sangaré dira que le choix du thème répond au souci de découvrir les éléments de la tradition orale diffusés par la Radiodiffusion du Burkina. Comment sont-ils collectés, traités et exploités ? Une telle mutation qui transporte la tradition orale de son cadre naturel au cadre radiophonique n’est pas sans effets. Quel peut donc être l’impact de cette nouvelle forme sur la tradition orale ?

Telles sont les questions que s’est posé le mémorand. L’objectif principal de l’étude selon lui, est la présentation et l’analyse des éléments de la tradition orale à la Radiodiffusion du Burkina. Il s’agit également d’expliquer le discours tenu sur cette tradition orale et l’intérêt d’une relation entre la tradition orale et la radio. L’étude dégage aussi des remarques et perspectives sur les émissions relatives à la tradition orale.

En effet selon Ignace Sangaré, " cette tradition orale était transmise de génération en génération par les griots, les vieux et les sages, le soir autour du feu, au fond de la case, cadre convivial et d’éducation populaire. De nos jours a-t-il ajouté, la radio demeure le médium le plus accessible et atteint le plus grand nombre d’auditeurs des villes et des villages ".

Pour atteindre sa mission de promotion des valeurs culturelles, poursuit Sangaré, la Radiodiffusion du Burkina s’est doté des moyens humains et matériels. Cela s’est traduit par les émissions comme Regard, Patrimoine culturel, La nuit du temps, Rites et coutumes, Sous l’arbre à palabres. Il s’est agi à travers l’étude de voir comment ces émissions sont organisées au niveau de la collecte, du traitement, de l’exploitation et de la conservation. En conclusion, l’étudiant a constaté un taux relativement faible des émissions sur la tradition orale, environ 8 heures d’antennes sur 120 heures, la collecte de l’information étant effectuée en ville pour la plupart de ces émissions.

Il a noté des difficultés liées en partie au manque de fonds ou de subventions une difficulté majeure pour contacter des personnes ressources. " Une promotion de la tradition orale par la radio passera par l’élaboration d’une politique culturelle qui donnera une plage considérable aux émissions consacrées à celles-ci " a-t-il soutenu. Il a souhaité notamment qu’il y ait une réelle mobilité de la radio sur le terrain, la création de clubs des auditeurs par les animateurs, ce qui faciliterait la collecte des éléments de la tradition orale dans les villages les plus reculés.

Après avoir examiné le fond et la forme du document, porté des critiques et suggéré des corrections, le jury présidé sur le professeur Alain Sié Kam a décerné à Ignace Sangaré la note de 15/20, mention bien.

Bachirou NANA (nbachir1@yahoo.fr)
Sidwaya

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