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Soutenances de Master 2 : Francis Dayamba et Brigitte Héma décriptent l’impact des TIC et la dette publique dans les pays de l’UEMOA

Publié le lundi 9 janvier 2017 à 13h10min

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Soutenances de Master 2 :  Francis Dayamba et Brigitte Héma décriptent l’impact des TIC et la dette publique  dans les pays de l’UEMOA

Pour l’Obtention du diplôme de master 2 en Macroéconomie appliquée et finance internationale (MAFI), des étudiants de l’Unité de formation et de recherche en sciences économiques et de gestion (UFR-SEG) de l’Université Ouaga II, ont présenté les résultats de leurs travaux ce jeudi 5 janvier 2017. Brigitte Kala Héma s’est intéressée à l’ « impact de la dette publique sur la croissance économique des pays de l’UEMOA », tandis que Dayamba K. Marc Francis a analysé l’impact des Technologies de l’information et de la communication (TIC) sur la croissance économique des pays de l’UEMOA.

Quel est l’impact de la dette publique sur la croissance économique des pays de l’UEOMA ? C’est sur cette problématique que s’est penchée madame Brigitte Kala Héma. Partant du constat de la succession de crises financières à partir de 2007, en l’occurrence la crise des subprimes, Brigitte Kala Héma révèle que des mesures ont été prises par les Etats en vue de stabiliser l’économie.

« Il faut dire qu’à la veille de la crise des subprimes, soit en 2006, la Banque mondiale constatait un changement dans la structure de l’endettement public à travers le monde. Pour les pays en développement, elle montrait que la composante intérieure était en forte croissance tandis que la composante extérieure était en forte baisse depuis la seconde moitié des années 90 » a-t-elle noté.
Ainsi, selon madame Héma, la Banque mondiale chiffrait les indicateurs à « 1300 milliards de dollars pour ce qui est de la dette intérieure en 1997 (Plus de 600 000 milliards FCFA, ndlr). Ce montant est passé à 3500 milliards de dollars en 2005, soit 2 ,5 fois la dette extérieure publique qui était seulement de 1415 millions de dollars à la même période » a-t-elle expliqué.

Des principaux résultats soumis à l’appréciation du jury présidé par le Professeur Idrissa Ouédraogo, madame Héma a démontré qu’il existe des spécificités en termes d’endettements dans les pays de l’UEMOA. Cependant, dit-elle, le manque de données n’a pas permis de faire les analyses plus poussées par pays. « Ce qui nous a amené à utiliser un panel de 7 pays, excepté la Guinée-Bissau » a-t-elle signifié. Quant aux effets conjoints de la dette extérieure et intérieure, Brigitte Héma a indiqué qu’en accumulant des stocks de l’ordre de 95%, la dette extérieure à un impact négatif sur la croissance économique des différents pays de l’UEMOA.

Les mesures d’annulation dont la dette extérieure a fait objet n’ont pas permis de changer la donne. Quant à la dette intérieure, elle a eu un impact positif en ce sens que le capital humain, le solde budgétaire et l’inflation sont des stimulants pour la croissance.
Pour le directeur de mémoire, le professeur Mahamadou Diarra, son étudiante a non seulement traité un sujet pertinent mais aussi, effectué un excellent travail pour faire ressortir les différents effets relatifs à la dette publique. Ce travail jugé acceptable par le jury, a valu la note de 15 /20 à Brigitte K. Héma. Le jury ayant relevé des insuffisances dans le document, notamment des coquilles et des erreurs de forme, a exhorté madame Héma à intégrer les différentes observations pour améliorer la qualité de son travail.

La contribution des TIC sur la croissance économique de l’espace UEMOA a fait l’objet de la réflexion menée par Dayamba K. Marc Francis, avec pour thème : « Analyse de l’impact des Technologies de l’information et de la communication (TIC) sur la croissance économique des pays de l’UEMOA ». Selon M. Dayamba, la pénétration et la diffusion des TIC peuvent être analysées comme un choc d’offre positif capable d’influer positivement sur la croissance de la production et négativement sur le prix. L’étude a établi l’impact des TIC sur la croissance économique via des canaux bien spécifiques à savoir l’effet multiplicateur des investissements, la productivité par travailleur et l’effet d’externalité. Il en ressort donc que les variables telles que le stock de capital TIC, le taux d’utilisation de l’internet ainsi que le stock de capital humain impactent positivement sur la croissance, alors que le taux d’utilisation de téléphone portable impacte négativement à long terme la croissance économique de l’UEMOA.

Le jury pour sa part, a apprécié l’intérêt du thème relatif à l’apport des TIC dans la croissance économique des pays membres de l’UEMOA. « Nous avons trouvé que c’est un thème intéressant, d’actualité, qui permet d’aboutir à des recommandations de politiques économiques ». A déclaré Pr Gnanderman Sirpe, président du jury. Néanmoins, le jury a constaté que le document du candidat présentait des insuffisances au niveau de la forme. « Malgré cette défaillance, nous avons jugé que le candidat devrait être encouragé » confie-t-il. De ce fait, le jury a accordé à M. Dayamba, la note de 15,5 /20.

Tout comme Brigitte Kala Héma, sa collègue de l’Institut des sciences des sociétés (INSS), monsieur Dayamba ambitionne de poursuivre sa formation. Et dès à présent, l’inscription en thèse de doctorat et la rédaction du projet, demeurent les priorités de nos futurs docteurs.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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