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Election présidentielle 2005 : Blaise Compaoré, la dynamique du sursaut national

Publié le samedi 28 mai 2005 à 09h26min

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L’échéance de l’élection présidentielle avance à grand pas. Chaque candidat déclaré ou annoncé fait le compte de ses partisans. Les uns manifestent dans la rue, les autres multiplient les conférences publiques ou les critiques dans la presse. Quoiqu’il en soit cette élection est un moment privilégié pour une rétrospection sur la vie politique du Burkina et la carrière publique des prétendants à la magistrature suprême.

Un exercice qui nous convainc que n’est pas président du Faso qui veut... Le Burkina a connu des étapes fort intéressantes dans sa quête du développement. Les différents régimes ont chacun apporté sa touche dans cette perspective. Mais plus que ses trois devancières et tous les Etats d’exception, la IVe République a fait la conjonction de plusieurs facteurs déterminants en faveur d’un développement durable du pays.

En effet, petit à petit, le Burkina, qui était considéré comme un réservoir de main d’œuvre au profit des autres pays notamment côtiers, a émergé par son travail, son courage et les visions de ses leaders.

Cette quête était néanmoins freinée par l’instabilité quasi chronique que le pays a connue jusqu’en 1987.

Le sens de l’anticipation du président du Faso

L’ouverture démocratique amorcée depuis 1991 avec l’adoption de la Constitution, consacrant ainsi la IVe République, peut être considérée comme un nouveau départ en ce qu’elle a permis d’opérer des choix clairs et résolus sur la base d’un réalisme politique anticipateur.

La vision et l’apport du président Compaoré dans ce renouveau institutionnel et politique constituent sans conteste la pierre angulaire sur laquelle repose aujourd’hui une démocratie qui, en dépit des soubresauts liés aux évènements intérieurs et extérieurs, reste un exemple.

Cette stabilité politique assise, la place du Burkina Faso sur la scène politique sous régionale, voire internationale, reconnue, les efforts dans la conduite de la gouvernance appréciée à sa juste valeur, il s’agit maintenant pour le peuple burkinabè de faire la preuve de ses qualités d’homme intègre, de ses capacités à s’adapter et de sa rigueur dans le travail.

C’est à ce prix qu’il est permis de penser qu’après les réformes évoquées ci-dessous, le Burkina Faso est entré dans une dynamique que l’on peut comparer à un sursaut national en faveur du développement.

Ce sursaut doit se manifester par l’implication de chaque citoyen à faire de la décennie, une décennie de rupture : rupture avec l’attentisme, rupture avec la contestation stérile, rupture avec la philosophie de l’Etat providence qui n’est plus une réalité, rupture avec la corruption que chacun dénonce mais se refuse à combattre à son propre niveau, rupture avec les approches centralisatrices dans le management des organisations et des institutions.

Ayant en effet posé les bases solides qui permettent aux citoyens d’exprimer librement leurs besoins et de montrer de quoi ils sont capables, le président Compaoré peut impulser une dynamique pour que les énergies se libèrent afin que chacun participe effectivement à la construction nationale dont les bénéfices seront forcément collectifs.

Il s’agit également pour chacun de rechercher le bien-être sans attendre forcément que tout vienne d’un Etat dont les marges de manœuvre deviennent de plus en plus restreintes.

Les défis futurs

Les programmes de gouvernement et de développement à venir devraient s’attacher à mettre en relief la primauté de notre responsabilité, individuelle d’abord, collective ensuite, sur les facteurs exogènes, dans les progrès du pays.

L’amélioration de la qualité de vie est avant tout tributaire du dynamisme de chaque citoyen.

Chacun doit donc y participer pour qu’ensemble nous vainquions l’adversité de la nature et que par le travail, la place qui est celle du Burkina sur la scène internationale soit celle d’un peuple qui propose, use de ses compétences endogènes pour asseoir des bases que les contributions extérieures viennent consolider.

Les pays connaissent, en règle générale, des sauts qualitatifs par la conjonction ou l’occurrence d’un des trois facteurs suivants :

primo, la capacité d’anticipation de leur leader ;

secundo, le travail, les capacités organisationnelle et d’innovation de ses citoyens ;

tertio, l’influence d’une conjoncture externe favorable.

Pour ce qui est du Burkina, on peut observer que la vision prospective des plus hautes autorités a été confortée par les événements extérieurs tels que la chute du mur de Berlin, les crises sociales et politiques dues à un manque d’ouverture démocratique, etc.

Le président Blaise Compaoré a conduit le peuple burkinabè, patiemment mais résolument vers une société où les libertés qui s’y manifestent n’ont rien à envier, toutes proportions gardées, à des démocraties dites avancées. Autant consolider les bases d’une société de paix, démocratique et ouverte sur le monde.

Le défi qui est actuellement celui des citoyens est d’accom-pagner ce leader vers la construction d’un Etat où la satisfaction des besoins essentiels et l’amélio-ration de la qualité de vie de chacun de ses membres restent un combat perma-nent. Pour ce faire, il importe que chaque membre de la collectivité apporte sa contribution en participant lui-même à la définition de ses besoins, des objectifs qu’il désire atteindre et les modalités de sa participation, de manière à ce que l’Etat puisse procéder à une allocation optimale des ressources qui assure la meilleure productivité souhaitée.

Cet engagement citoyen couplé à l’expérience du président Compaoré semble être l’une des voies qui assureront la renaissance du Burkina Faso dont le dynamisme des fils et filles ne reflète pas encore le niveau de développement ; et c’est l’occasion pour que les énergies se libèrent et agissent !

Brice SAGNAN
L’Hebdo

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