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Réconciliation nationale : « Les Burkinabè doivent affronter le problème », selon Sayouba Traoré, écrivain-journaliste

Publié le samedi 31 décembre 2016 à 12h05min

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Réconciliation nationale : « Les Burkinabè doivent affronter le problème », selon Sayouba Traoré, écrivain-journaliste

Si la question d’une réconciliation nationale ne se pose pas à la plupart des Burkinabè, les modalités pour y parvenir suscitent cependant des regards divergents. Dans ce point de vue, l’Ecrivain-journaliste, Sayouba Traoré scrute le sujet.

Il y a dans le monde de la presse, une vieille plaisanterie à propos de la dureté d’un rédacteur en chef. On dit que lorsqu’un médecin reçoit un rédacteur en chef en consultation, il ne perd pas son temps à examiner le cœur. Parce que, comme chacun sait, un rédacteur en chef n’a pas de cœur. « Sentiment môkô », comme disent les Congolais.

Le chef vous demande un article. Ce qui est une façon polie de dire qu’il vous commande un article. Et pour vous enlever vos illusions quant à la nature de la demande, il y a une date butoir. Un deadline pour montrer que si par malheur, ce n’est bouclé à temps, vous êtes mort. Si vous êtes un salarié de la maison, on vous le rappelle chaque matin par cette interrogation : « ça avance, ton papier ? ». Si vous êtes juste un ami à qui on demande un service, la voix est doucereuse mais, c’est le même visage fermé : « Alors, c’est pour quand ? ». Bien sûr, dans ce second cas, il ne peut y avoir de cour martiale avec pendaison publique en fanfare, comme pour le salarié. Mais, si ce n’est pas fini à temps, vous êtes désormais catalogué comme « pas fiable ! ». Il faut donc se dépêcher d’écrire cet article !

Une grave question

Un proverbe dit que « Le jour de l’accouchement, il y a pas de honte ». La réconciliation nationale ! Chacun le voit, la question est grave. Si préoccupante qu’elle hypothèque lourdement notre devenir commun. Le gouvernement peut avoir la plus grande détermination qui soit, nos dirigeants, toute coterie considérée, peuvent avoir la meilleure volonté du monde, nos concitoyens peuvent y mettre autant de cœur qu’il est humainement possible, il n’y a rien à faire : impossible de faire travailler ensemble des gens qui ont des différends à solder. C’est donc une question incontournable.

Comme à la maternité, on ne peut pas faire semblant de ne rien voir. Ça fait partie des sujets qui fâchent, mais qui ne peuvent être remises à demain. C’est-à-dire que les Burkinabè doivent affronter le problème. Qu’on soit bon ou qu’on soit mauvais, un bon époux ou un faux frère, un esprit pur ou une âme damnée, tous ensemble, nous devons affronter la question de la réconciliation nationale. Parce que nous ne pouvons pas faire autrement que de vivre ensemble. Parce que c’est la condition pour construire un lendemain à nos enfants. Surtout dans notre cas où le quotidien se résume à gérer des maigreurs.

Les yeux dans les yeux

Un proverbe enseigne que « Celui qui ne connaît pas la natte, c’est qu’il ne connaît pas la paille ». Inutile donc de lui expliquer qu’une natte, c’est de la paille tressée. Ainsi donc, pour ne pas louper l’affaire, il y a des préalables. En premier lieu, répondre à cette question : pourquoi veut-on, pourquoi parle-t-on de réconciliation nationale ? Autrement dit, qu’est-ce qui s’est passé ? Qui a fait quoi, et à qui ? Qui porte une vilenie sur la conscience, et qui entretient et rumine du ressentiment dans son cœur ?

Pour le commun des mortels, le crime le plus grave, c’est ôter la vie d’autrui. C’est ce qui frappe l’imagination. Et c’est pourquoi, nous allons commencer par-là. Il nous souvient que lors de la brûlante affaire Norbert Zongo, la commission d’enquête indépendante a rédigé un rapport. Et que pour sortir de cette crise, le Collège des Sages a rédigé un rapport. Et pour un suivi après la Journée Nationale du Pardon, la Commission de Réconciliation Nationale a rédigé un rapport. Puis, il y a eu d’autres affaires de crimes de sang. Bref, tous ces dossiers que l’on dit « pendants », notamment l’affaire du juge Nébié. Puis encore, des tueries en octobre 2014. Puis encore, des tueries en septembre 2015. On ne peut pas faire comme s’il n’y avait rien eu. Impossible ! L’esprit voit bien qu’il faut une réparation pour une faute aussi lourde et aussi profonde. Réparation envers la société à qui on a enlevé un fils. Réparation envers la famille pour traumatismes multiples.

Lors d’une mission de reportage au Cameroun, un chef de village m’expliquait que « Quand nous pouvons, nous cherchons la solution au village. Et quand ça nous dépasse, ou quand les deux parties rejettent notre jugement, on envoie à la justice du blanc. Parce que, notre jugement cherche à punir le fautif et à réparer le tort subi par l’autre partie. Mais, nous le faisons de telle sorte que les deux protagonistes puissent toujours vivre ensemble, pleurer ensemble et rire ensemble. Mais si vous allez voir la justice du blanc, elle va juger en regardant dans ses livres. Mais après ce jugement, les deux parties deviennent des ennemis mortels ». Voilà résumé le problème. Voilà le terrible énoncé de notre problème.

Comme disait Jean-Michè Kankan : « le gouvernement sauve beaucoup de gens ». Parce qu’il faut qu’on se dise la vérité. Les yeux dans les yeux ! Croire que tu vas dessouder froidement mon parent ou mon ami et que je vais te couvrir d’embrassades est un conte. Si réellement tu es honnête avec toi-même, tu sais le mal que tu m’as fait. Et si véritablement tu veux toujours que nous continuions de communier dans la fraternité, tu sais ce que tu dois faire. Il y a plus sordide en cette matière. Tu assassines froidement mon enfant. Puis tu ordonnes de l’enterrer nuitamment et précipitamment. Donc ni moi, ni sa mère ne pouvons pleurer sur la dépouille de mon rejeton. Ensuite, tu fais mettre sur les papiers qu’il est mort de mort naturelle. Et comme ça ne te suffit pas, j’entends dire dans le poste que mon enfant était un renégat, c’est-à-dire une sorte de traître. Ce n’est pas fini. Puisque tu envoies des gens me voir avec une enveloppe. Comme si l’argent, c’était l’essentiel en cette circonstance. Je sais que mon garçon ne tenait pas en place. C’est moi qui l’ai élevé. Tu penses bien que je le connais. Mais son tort est-il si grand qu’il mérite l’infamie ? On tue un guerrier, on ne le honnit pas !

Considérons l’affaire David Ouédraogo, que Norbert Zongo a payé de sa vie. Voilà une famille qui apprend la disparition de son fils par les journaux. Il n’y a pas de corps. Donc, pas d’accompagnement spirituel de son âme. Puis, on explique, toujours dans les journaux, que le fils sauvagement massacré était un voleur. Si tu continues à vivre et à circuler dans le quartier, si je ne passe pas à l’acte, c’est parce que je mesure ma faiblesse.

Or, voilà, il faut devancer cette vengeance de la victime. Il faut juger « de telle sorte que les deux protagonistes puissent toujours vivre ensemble, pleurer ensemble et rire ensemble ». Mais, il ne faut surtout pas se leurrer. On peut choisir une solution médiane consistant à seulement dédommager la victime. Mais, tous, nous voyons que tant que le fautif n’a pas été sanctionné, la victime aura toujours un goût d’insatisfaction dans la bouche. Et des envies de meurtre dans les yeux. C’est tout simplement humain. On peut aussi chercher à dévoyer nos coutumes. C’est-à-dire organiser un truc cérémoniel et on dira à tous de se serrer la main, de verser des libations ou autre grand-messe, de partager une noix de kola. Et on dit que c’est fini. ‘’Couma baana !’’ (Littéralement en langue bambara, parole est finie). Pour sûr, ça ne passera pas !

"On se sait tous ici !"

« Ce qu’un esprit intelligent a caché, un autre esprit intelligent ira le dénicher ». Détournements à tous les étages, grivèleries multiples et variées, enrichissements illicites à chaque coin de rue, sombres cocufiages en veux-tu en voilà, feintes et ruses en pagaille, menteries sans nombre et étourderies volontaires, il y en a pour tous les goûts. Ce sont autant de violences invisibles qu’ont subies et continuent de subir nombre de Burkinabè. Le Mahatma Gandhi disait qu’un seul mensonge en entraîne fatalement mille autres. C’est une mécanique mortelle. Il faut imaginer. Je mens une première fois. Puis, je dois mentir une deuxième fois pour couvrir le premier mensonge, et encore une troisième fois pour couvrir le deuxième, encore… et encore. Si bien qu’à la fin, je ne sais plus moi-même où j’en suis.

Les délits et autres cités plus haut sont-ils des inventions de journaliste ne sachant plus quoi raconter ? Que le lecteur se rassure, il n’en est rien. Considérons seulement le rapport publié en septembre 2016 par la commission d’enquête parlementaire sur le foncier urbain de l’Assemblée Nationale. Au demeurant un travail remarquable, en dépit de ses imperfections. Pour le journaliste, ce document a le mérite d’exister. C’est une base solide, en tout ce rapport offre des débuts de piste. Pour en revenir à notre propos, qui n’est pas saisi de vertige en lisant qu’une seule et même personne a pu se faire attribuer 22 parcelles parce qu’il est fils de maire, ou s’attribuer 500 parcelles parce que maire soi-même ?

Pour comprendre la cruauté du truc, portons nous au niveau de l’individu. Un travailleur se prive et prive sa famille pendant de longs mois pour acquérir une parcelle. Puis encore des années de privations pour édifier une modeste demeure. C’est idiot mais, c’est la loi : on construit d’abord, puis on fait les papiers. Harassé de crédits, fatigué de sacrifices, il découvre alors que la mairie a attribué la même parcelle à six personnes qui se présentent chacune avec son bout de papier jaune. Ou alors, il découvre que le filou qui lui a vendu la parcelle est de mèche avec la municipalité et que donc le pauvre travailleur s’est fait avoir. Ou même que le particulier qui lui a vendu la parcelle n’est pas le vrai propriétaire. Ce qui revient au même. On s’est fait avoir et on se retrouve sans possibilité de recours. Placé dans une semblable situation, qui n’a pas envie de courir chercher une arme à feu ? Parce que vous avez perdu toute une vie d’économie. Vous devez continuer à rembourser un crédit qui vous suce les sangs. C’est alors que vous apprenez que des gens dans notre paisible Burkina Faso ont pris 500 parcelles mettre dans leur poche. Le premier qui se présente devant vous en parlant de pardon, le fait à ses risques et périls !

N’oublier personne !

Il est impossible de recenser tous les cas. Toutefois, il importe de n’oublier personne dans cette opération de catharsis nationale. Car, c’est bien de cela qu’il s’agit. Étant entendu que le cas des petites gens est le plus douloureux. Habitués à dire oui, invariablement oui, éternellement oui, convaincus que le sort les a oubliés dans ses calculs, l’idée même d’une protestation leur semble un sacrilège. Tous, nous en connaissons autour de nous. Humbles employés à la carrière injustement brisée, étudiants issus de familles modestes de nos villages à qui on a piqué la bourse d’études, paysans spoliés de leurs terres, servantes martyrisées puis rejetées par des patronnes sadiques, chauffeurs de service dont les DAF (directeurs administratifs et financiers) ont mangé les perdiems, on trouve de tout.

On s’en voudrait presque de ne pouvoir proposer de solutions pratiques. Peut-être faudrait-il ouvrir un guichet du Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité Nationale auprès de chaque mairie où les gens viendraient se faire recenser. A charge pour des démembrements locaux de ce Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité Nationale d’examiner les situations au cas par cas. On a bien pu le faire lors des lois d’amnistie de 1991 qui a permis à des anciens caciques de venir faire enregistrer leurs situations personnelles. Il est vrai que des anciens caciques savent se défendre. Ils ont même les moyens de s’attacher les services d’avocats. Ce qui n’est pas le cas pour tout le monde. Mais, rien n’est pire que le pauvre gars qui se sentirait oublié une fois de plus.

Y aller vraiment !

Le sort a voulu que notre génération hérite d’une tâche aussi délicate. Et parmi nos congénères, le destin a cru bon de poser son doigt sur nos épaules. Il est donc impératif de ne pas décevoir. En tout, il nous faut tout tenter. Conclusion logique : soit on le fait, soit on ne le fait pas. L’adage dit qu’ « un demi pain, ça reste du pain. A l’inverse, une demie-vérité, ce n’est plus la vérité ». Nous devons donc y aller vraiment. Sans faux calcul. Sans faux départ. Deux écueils sont en travers du chemin. Une manipulation des lois modernes, ce que mon chef camerounais appelle la justice du blanc. Ou alors une manipulation de nos us et coutumes. Explications !

On peut se laisser aller à la facilité ou à la commodité et imaginer une loi d’amnistie générale. On se réunit donc dans un cénacle à Ouagadougou et on concocte une loi qui dit qu’on pardonne à tous. Avec interdiction pour les uns et les autres de reparler de ce qui a pu nous opposer. Et corollairement interdiction pour les victimes de tenter toute action en justice. Cela peut sembler habile. Mais, hélas, c’est con ! Une sublime connerie. Parce que, ce genre d’entourloupe ouvre la voie aux aventuristes de tous ordres. Aller en justice est un droit du citoyen. Si on vote une loi qui m’enlève ce droit, restera toujours la tentation de se faire justice soi-même. Essayez de comprendre ! Un filou m’a spolié de mon champ et a édifié sa résidence dessus. Or, un cultivateur sans terre est un homme mort. Si on vote une loi qui dit que mon voleur et moi nous sommes désormais purs à égalité, et que lui peut continuer à jouir de son bien mal acquis, et que moi je dois accepter de mourir dans mon coin, je n’accepterai pas de mourir seul. Un adage dit que « Le cœur n’est pas un os ». Traduction : on n’est pas courageux tous les jours.

Deuxième écueil, manipuler nos traditions. Que mesdames me pardonnent, mais je dois dire certaines choses. Tous les maris connaissent ou ont connu ce genre de situations. Quand madame annonce : « Tu as du courrier ! », l’oreille qui écoute est certaine qu’il s’agit d’une facture à honorer. Quand madame annonce : « Nous avons du courrier ! », l’expérience dit qu’il s’agit d’un chèque à encaisser. Il y a également des hommes rompus à cet exercice. Quand on vous appelle « Kôrô » (grand-frère), ce n’est pas toujours du respect, mais cela annonce aussi qu’on se prépare à attenter à votre portefeuille. En politique, c’est fait de manière plus insidieuse. Plus rampante, si vous voulez. On s’en va trouver le chef coutumier et on lui explique qu’il y a des gens qui veulent gâter le pays. Il faut donc qu’ils se lèvent. Et qu’ils disent aux uns et autres de faire pardon pour laisser le pays tranquille. Quel que soit son rang, si vous présentez les choses de cette façon à un ancien, il aura toujours le réflexe de crier : « calmos, le enfants ! ». Sauf que vous ne lui avez pas dit toute la vérité.

Comment je sais ces choses ? Comment puis-je en parler avec autant d’assurance ? C’est bien simple, je l’ai personnellement vécu. Lors de l’affaire Norbert Zongo, à Paris, il y avait aussi le Collectif de France Affaire Norbert Zongo, en abrégé COFANZO. Germaine Pitroipa, Didier Ouédraogo, Sirima Ardiouma, Adama Coulibaly et bien d’autres peuvent en parler mieux que je ne le puis. Toujours est-il qu’au fil des débats, je me suis aperçu que les anciens de la communauté n’avaient pas la bonne information. C’est alors qu’en réunion publique, j’ai demandé à parler en mooré. Et j’ai expliqué en ces termes : « ib kou néda, nkou nyoanga ! ». Traduction : on a tué quelqu’un, on l’a tué et brûlé. Réponse des anciens : « Haaan ya wooto laa ». Ah bon, c’est comme ça ? Voilà comment j’ai compris qu’on pouvait annexer faussement la bienveillance de nos anciens de façon dévoyée. Je répète, on peut réunir des bonnets rouges, organiser quelque chose de cultuel et de culturel, et faire « poussm M’noore ». C’est-à-dire qu’on prend de l’eau dans sa bouche, pour recracher la rancœur collective et dire que désormais, tout va bien. Mais, ça ne réglera rien. Il nous faut regarder la vérité en face.

Siidzaabda mè. Tien bee digui mogora. Tchiga Koukoua, Somboré afoboussi, Goonga nomoussi : la vérité fait mal. Mais, c’est la vérité. Et elle est cruelle.

Sayouba Traoré

Écrivain-Journaliste

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Vos commentaires

  • Le 31 décembre 2016 à 13:25, par option En réponse à : Réconciliation nationale : Les analyses de l’Écrivain-Journaliste, Sayouba Traoré

    De la pure vérité, Mr Sayouba ! Comme je le dis toujours, personne n’est contre la réconciliation. Il y a une exigence de vérité qui doit se faire. ça fait bien quelques mois que les gars du CODER tournent pour prêcher la nécessité de la réconciliation, organisent des conférences...sans grands résultats tangibles. Si au lieu de nous soûler avec la même rhétorique ces gens versaient dans les confessions, aveux...etc, on serait déjà sur la voix de la réconciliation. On se chatouille juste pour rire ; sans aveux et justice, aucune réconciliation ne peut être possible !

  • Le 31 décembre 2016 à 13:51, par Macaire SANA En réponse à : Réconciliation nationale : Les analyses de l’Écrivain-Journaliste, Sayouba Traoré

    CONCLUSION ! La réconciliation est impossible dans notre société. La réconciliation est une vue de l’esprit.

    Avec tous ces criminels de sang, de l’économie nationale, ces dealers de parcelles et de bourses d’étudiants, ces violeurs de femmes qui pilulent nos quartiers, les détourneuses de maris, les coupeurs de routes, les vendeurs de drogue, etc. etc. comment peut-on faire une réconciliation ? Chaque jour que Dieu fait, il y a des frustrations partout. Sans avoir fini la cérémonie de réconciliation elle-même, déjà il y a un problème quelque part au Burkina qui vient saper la base de cette réconciliation.

    La réconciliation nationale, je n’y crois pas, c’est flatteur, illusoire, utopique. C’est un marché de dupes. Laissez la situation telle quelle. On va faire avec. La société des hommes est ainsi faite, de crocs-en-jambe, de contradictions diverses, de frustrations, de méchanceté, de bonté, d’amour, d’entraide, etc. Tant pis pour les faibles du moment.

  • Le 31 décembre 2016 à 13:58, par BENBA En réponse à : Réconciliation nationale : Les analyses de l’Écrivain-Journaliste, Sayouba Traoré

    Bonjour, j’ai pris le temps de lire votre message de ce 31 décembre 2016. Je suis comblé. Il reste encore des hommes intègres dans ce pays pour qu’on continue d’appeler BURKINA FASO. Je ne vais insulter personne. Mais votre vérité est plus clair et en français facile. J’invite tous les membres de la CODER à lire l’intégralité de ce message et à se confesser devant le peuple .
    Il ne faudra pas se voiler la face. Il faut qu’on accepte pour une fois de notre existence apaiser les coeurs et donner du repos aux âmes de nos martyrs. Nous aimons temps ce pays que nous souhaitons le meilleur pour nos familles et toute la génération future.
    Bon vent au FASONET, bon vent à toi l’intellectuel TRAORE , bon vent à tous les contributeurs et de ce forum.
    Que 2017 soit une année de plein de succès et de vérité pour le peuple du Burkina faso.
    Ensemble construisons un vrai futur !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!aminnnnaaaaaaaa !!!!

  • Le 31 décembre 2016 à 14:36, par Le Frère En réponse à : Réconciliation nationale : Les analyses de l’Écrivain-Journaliste, Sayouba Traoré

    Je souscris mon frère ! "Somboré afoboussi" Que les protagonistes se laissent saisir par la sagesse divine : Reconnaitre leur tord, accepter d’ être puni ou pardonné. Que les victimes soit apaisé dans leur courroux, et prendre la main tendue pour un mieux vivre ensemble. Que 2017 soit l,année de grâces, de pardon ,de réconciliation des Burkinabe. Faisons ce pas précieux !

  • Le 31 décembre 2016 à 14:39, par Tilade Sina En réponse à : Réconciliation nationale : Les analyses de l’Écrivain-Journaliste, Sayouba Traoré

    Nos trois tetes doivent absolument lire cet ecrit. Vois mon regard.

  • Le 31 décembre 2016 à 15:07, par soungalo En réponse à : Réconciliation nationale : Les analyses de l’Écrivain-Journaliste, Sayouba Traoré

    Sayouba Traoré, je vous félicite pour être revenu sur ce sujet qui n’a pas retenu l’attention des Burkinabè tellement l’idée de pardon est devenu le refrain des vaincus d’aujourd’hui. L’analyse ne souffre pas d’ambigüité. Votre position est claire : le pardon doit être précédé par la justice. Les Burkinabè ont été tellement martyrisés dans leur corps, leur âme par certains hommes politiques qui ne sont plus au pouvoir et qui sont au pouvoir à travers le MPP. Tôt ou tard, justice doit être faite et sur terre. Les crimes de sang, économiques ne resteront pas impuni. Voilà l’hypothèse d’une autre insurrection est réaliste. Maintenant, il y a le CODER et son conférencier attitré Albert Ouedraogo, ancien ministre de l’enseignement secondaire et supérieur qui exploitent malheureusement la tradition à des fins malhonnêtes. Ces acteurs se sont prononcés et ils ont clairement parlés de pardon sans citer l’étape de la justice. Pour ce faire, je pense que votre écrit manque de courage. Le style feutré, avec des proverbes sans nommer l’adversaire ne contribue pas à instruire notre peuple. Un Chat est un chat. Ce débat doit se mener en citant les acteurs de cette escroquerie politique.

  • Le 31 décembre 2016 à 15:39, par toutdroitdanslesyeux En réponse à : Réconciliation nationale : Les analyses de l’Écrivain-Journaliste, Sayouba Traoré

    Merci encore doyen pour cette léçon de vérité. Ces mêmes qui nous rabattent tous les jours les oreilles parlant de reconciliation sont les mêmes qui ont le coeurs telements dûrs wu’ils ne peuvent conceder à aucum compromi en dehors de leur interêts égoïstes. On l’a vu avec l’article 37. Que chacun reponde de ce qu’il a fait. En dehors des gens qui ont été assassinés officiellement beaucoup d’autres sont morts dans le silence à cause des malversations , du vol à outrance des richesse de toutes une nation au profit de leur famille. Que c’est méchant. Alors l’occasion est desormais donné au pauvres spolier de decouvrir l’empleur de leur supercherie , en effet nous n’auront jamais une reparation à la hauteur de leur mal vue que celui ci est très profond mais au moins nous saurons la vérité . Vue l’orgueil et l’audace avec lequel ces grands voleurs s’egossillent avec leur biens mal acquis ça donne la chère de poule.
    Nous saurons la vérité toute la vérité . Ils disposent certe d’assez de sous volés pour s’acheter les services d’avocats à même de torpiller la vérité mais comme le dit feu Joseph Ki Zerbo l’illustre disparu nul n’echappera au tribunal divin .Merci pour cet ecrit de vérité.

  • Le 31 décembre 2016 à 16:40, par TAPSOBA DESIRE En réponse à : Réconciliation nationale : Les analyses de l’Écrivain-Journaliste, Sayouba Traoré

    Qui peut oser faire la moindre objection. Le discours est limpide te la conclusion implacable. Il se ne suffira pas de lever une partie du voile mais le voile entier car la vérité est belle quand elle est nue. On ne guérit pas un mal très profond avec de simple calmants. L’épreuve de vérité consistera à soigner les blessures avec un remède extrêmement douloureux. Et il s’appelle " justice ".

  • Le 31 décembre 2016 à 17:15, par panga En réponse à : Réconciliation nationale : Les analyses de l’Écrivain-Journaliste, Sayouba Traoré

    Wow. J,ai eu peur tout le long de la lecture telment je ne voulais pas que le koro Sayouba gate quelque chose dans cet ecrit qu,on peut appeler parfait, sublime. Je pense que beaucoup de Burkinabe sont capable de pardonner mais on nous a deja trahis. Et les coupables qui ont ete pardonner sont les memes qui sont encore accuser. Ne dit on pas que trop de gentillesse est une marque d,imbeciliter ?

  • Le 31 décembre 2016 à 17:37, par Moi aussi En réponse à : Réconciliation nationale : Les analyses de l’Écrivain-Journaliste, Sayouba Traoré

    Content de te lire comme d’habitude Sayouba.
    Voici un autre héros de notre insurrection. Seulement Sayouba, si c’était de simples grivèleries, on ne s’en plaindrait pas. Il s’agit de crimes économiques aggravés même.
    Je t’ai lu totalement et suis entièrement d’accord.
    Jouer au saute-mouton avec l’histoire d’un pays est hautement confligène. La vie a souvent de ces contrastes ou paradoxes si bien que pour bâtir une paix durable, il faut d’abord faire la guerre. Ou encore, pour être immortel, il faut d’abord mourir.
    « Mais, il ne faut surtout pas se leurrer. On peut choisir une solution médiane consistant à seulement dédommager la victime. Mais, tous, nous voyons que tant que le fautif n’a pas été sanctionné, la victime aura toujours un goût d’insatisfaction dans la bouche. » EXACT

    Shakespeare nous dit qu’une vengeance repoussée ouvre la voie à la folie. Donc, plus vite les procès se feront, meilleures seront les chances d’une vraie réconciliation.
    Alors, ne perdons pas de temps et je profite ici encore saluer la dernière prestation du Président et sa détermination à rendre justice aux familles victimisées.
    Encore merci pour ce papier qui se laisse lire.

  • Le 31 décembre 2016 à 17:37, par Bouba En réponse à : Réconciliation nationale : Les analyses de l’Écrivain-Journaliste, Sayouba Traoré

    Merci beaucoup de prendre votre temps pour apporter votre contribution inestimable afin de construire une nation prospère et durable. L’écrit est long mais il y a beaucoup de plaisir à vous lire. Vous utilisez un style d’écriture facile et agréable à lire pour tout le monde, tout en abordant les vrais problèmes de fond. Vous posez les vrais problèmes pertinents que, depuis 3 décennies, des intellectuels malhonnêtes croient contourner et faire passer tous les crimes pour pertes et profits dans la recherche de leurs intérêts personnels de bas niveau. La création de structures à la con comme le CODER du "moaga du Centre" qui veut instrumentaliser une fois de plus la chefferie traditionnelle en est un exemple. Comme vous le dîtes « Ce qu’un esprit intelligent a caché, un autre esprit intelligent ira le dénicher ». Là où ceux qui nous tournent en rond dans le dilatoire depuis près de 3 décennies croient se cacher, il y a des intellectuels comme vous et beaucoup d’autres qui "voient le dos du nageur".

  • Le 31 décembre 2016 à 17:43, par Django En réponse à : Réconciliation nationale : Les analyses de l’Écrivain-Journaliste, Sayouba Traoré

    Si la CODER pouvait lire et relire cet article par son président. Les champions de la reconciliation devraient juste faire un recensement de ceux qu’on a tué froidement et pour aller vite avant la justice faire la ronde des parents des victimes pour demander pardon. Peut être que Ablasse pense que Dieu a déjà jugé les coupables. Ils ont payé par l’insurrection. Aller prendre leur sous puis confectionner des casquettes et des tee shirt pour faire du bruit afin de bien profiter de l’argent du CDP et de NAFA. Ablasse se fera décorer s’il parvient à avoir le pardon de la maman de NORBERT par exemple.

  • Le 31 décembre 2016 à 18:18, par aimons nos ennemis comme dit Jésus, priez pour ceux qui vous haïssent En réponse à : Réconciliation nationale : Les analyses de l’Écrivain-Journaliste, Sayouba Traoré

    Une question.
    supposons qu’on mette la justice du tribunal de coté, comment régler les problèmes ?
    Je ne savais pas que c’est parce qu’on parle de justice, on arrive pas à régler le problème du faux coup d’état

    Où alors on revient à l’ancien testament oeil pour oeil et dent pour dent

    Est ce que cette manière de régler les problèmes dont parle Mr TRAORE ne va pas amener d’autres problèmes

  • Le 31 décembre 2016 à 18:31, par Mechtilde Guirma En réponse à : Réconciliation nationale : Les analyses de l’Écrivain-Journaliste, Sayouba Traoré

    Yadga ya togs gomd tib yét m’faa. Sans parole. Les enfants pardonnez-moi. C’est ma langue qui a fourché.

  • Le 1er janvier 2017 à 01:11, par Nabiiga En réponse à : Réconciliation nationale : « Les Burkinabè doivent affronter le problème », selon Sayouba Traoré, écrivain-journaliste

    Pure et dure vérité. J’ai me suis profondément questionné sur les mêmes questions que tu nous poses relatives à cette question de pardon. Qui est-ce que a fait quoi et à qui et pourquoi. Nous faut-il une réconciliation au Burkina ? Je crains fort que non car on ne s’est pas levé les uns contre les autres dans une guerre civile, et las de s’être entretués, on décide de laisser la guerre et vivre en paix dont une réconciliation entre les fils et filles du pays s’impose. Les ivoiriens ont eu besoin d’une réconciliation nationale car, effectivement, il y a eu une guerre civile là-bas ; pas chez nous. Au Burkina c’est simple, très simple dirais-je même. Il s’agit d’une poignée des gens sous la couverture du pouvoir étatique, ont abusé d’autres burkinabè. Ce sont eux qui réclament la réconciliation et que dit-on de ceux qui ont été offensés. On leur dit quoi ? Suis entièrement d’accord.

  • Le 1er janvier 2017 à 09:50, par TUUK-SOMDE En réponse à : Réconciliation nationale : « Les Burkinabè doivent affronter le problème », selon Sayouba Traoré, écrivain-journaliste

    Merci Monsieur Traore, de l’objectivité de l’article. Vous êtes un professeur de philosophie. Un tigre qui ne proclame pas sa tigritude.
    Ceci dit, j’ai encore en mémoires cette question reponse entre RFI et Rock lors de sa demission du CDP et l’accueil euphorique que le peuple a eu, preuve qu’il sait pardonner et se reconcilier. Question de RFI :"c’est vous qui avez dit que la révision de l’article 37 est anticonstitutionnelle. " Reponse de Rock :" je l’ai dit mais je regrette. " Le peuple a absout Rock pour sa confession et mieux, il l’a élevé au rang de président car il sait que celui qui se confesse se rachète. Celui qui se confesse ne reitere pas. On peut lui faire confiance, effacer le tableau et composer avec lui.

  • Le 1er janvier 2017 à 13:55, par Ka En réponse à : Réconciliation nationale : « Les Burkinabè doivent affronter le problème », selon Sayouba Traoré, écrivain-journaliste

    Le Mahatma Gandhi disait qu’un seul mensonge en entraîne fatalement mille autres. C’est une mécanique mortelle. Il faut imaginer. Je mens une première fois. Puis, je dois mentir une deuxième fois pour couvrir le premier mensonge, et encore une troisième fois pour couvrir le deuxième, encore… et encore. Oui Traoré, tu as fini par trouver la mauvaise formule de nos gouvernants pour leurs demandes de pardon : ‘’’Le mensonge.’’’ C’est pourquoi depuis fort longtemps, je dis à ces gouvernants dans mes messages que sans une politique juste et une justice juste, une classe donnée ne peut tromper éternellement un peuple comme celui du Burkina averti par les crimes crapuleux et la corruption à ciel ouvert. Pour une vraie réconciliation nationale, il faut que les criminels pensent a la réparation des fautes lourdes et profondes pour soulager les familles des victimes en payant par la prison, après on discute de la réconciliation. Depuis l’assassinat de Thomas Sankara, et après David Ouédraogo et de Norbert Zongo, des personnes humbles ont tracé la voie comment une réconciliation peut aboutir dans le pays des hommes intègres, ‘’’simplement par la justice avant :’’’ Ces combattants dont tu as vu et vécu les actions comme tous les Burkinabé, qui sont les sages, le Collectif de France Affaire Norbert Zongo, en abrégé COFANZO. Germaine Pitroipa, Didier Ouédraogo, Sirima Ardiouma, Adama Coulibaly, de la Suisse comme Zigler , et de nos jours le Balai Citoyen, doivent être porté dans l’histoire du Faso, comme des chevaliers de la liberté et de la vraie justice. Merci pour cette analyse que je partage sans réserve.

  • Le 1er janvier 2017 à 22:30, par Baark biigo En réponse à : Réconciliation nationale : « Les Burkinabè doivent affronter le problème », selon Sayouba Traoré, écrivain-journaliste

    Je commence par féliciter Sayouba pour son article. Voilà un gars qui a toujours été droit dans ses bottes en mettant en garde Blaise Compaoré qui l’a considéré comme un illuminé. Résultat des courses, Blaise est parti comme un mal propre alors qu’il ne méritait pas ce sort.
    Donc si ces parvenus que sont Rock, Salif et Simon n’écoutent pas ses conseils de Sayouba, leur sort sera pire que Blaise.
    J’avais espéré que comme les RSS ont mangé dans le même plat, même avec de longues fourchettes ou des pinces de crabes du même marigot, ils allaient être au moins plus indulgents que des frères ennemis. C’est pire que la moyenne...
    Au final, Salif Diallo et Simon Compaoré sont de méchants gars qui ne méritaient même pas qu’on les défende contre leur exclusions du CDP. Il ne fallait même pas que le peuple vote pour le mpp mais pour l’UPC et ses alliées car si les gens avaient voulu un vrai changement, c’est vers Zéphirin qu’il fallait se tourner et pas vers ces imposteurs qui ne veulent pas entendre parler aujourd’hui de réconciliation. Ils (ces revanchards) regretteront sûrement la suite des événements. Vous verrez... parole de sage.

  • Le 2 janvier 2017 à 08:45, par MICHAILLARD Pierre En réponse à : Réconciliation nationale : « Les Burkinabè doivent affronter le problème », selon Sayouba Traoré, écrivain-journaliste

    "La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent." – disait Albert Einstein
    On aime piétiner au Burkina et c’est dommage pour le pays. Votre article rejoint mes pensées et celles des autres qui souhaitent dans cet ordre là, la VÉRITÉ, la JUSTICE ( et pas celle des blancs, la JUSTICE tout court) et ensuite sera le temps du PARDON et de la RÉCONCILIATION. Journée nationale du Pardon et autres fantaisies ont fait fiasco.
    Mais il faut se mettre en chantier, le temps passe...

  • Le 2 janvier 2017 à 17:50, par Sayouba Traoré En réponse à : Réconciliation nationale : « Les Burkinabè doivent affronter le problème », selon Sayouba Traoré, écrivain-journaliste

    Tourawa zanvier waa
    ote vota tonré
    làà tond rég dtinda wend waoga
    Tond fan naan toumamè
    wind woaga
    làà tond rég dtinda wend waoga
    Tond fan naan toumamè

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