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Boucle du coton : Quelques acteurs se prononcent

Publié le jeudi 26 mai 2005 à 06h59min

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La 1re édition de la course cycliste dénommée la Boucle du coton a été bel et bien bouclée le dimanche 22 mai 2005 à Bobo. Pour un coup d’essai, ce fut tout simplement un coup de maître. Et ce, au grand bonheur des organisateurs.

Retour sur un évènement, avec des acteurs plus ou moins proches de la compétition, lequel événement aura marqué pendant une semaine le Faso sportif. Tous en tirent une satisfaction réelle.

Célestin Tiendrébéogo, DG de la SOFITEX

Je me réjouis de l’organisation et de la mobilisation constatée chez les cotonculteurs. C’est vrai qu’il y a eu un accident que nous avons d’ailleurs déploré. J’ai même promis de prendre en charge les blessés.

Le moment choisi pour l’organisation de la course a une signification pour nous, car nous avons recommandé aux cotonculteurs de semer entre le 15 et le 20 mai. Au début, je pensais que c’était juste pour occuper le temps, mais vu l’engouement qui a jalonné la course, je suis plus que satisfait.

Je suis d’autant plus satisfait que beaucoup de sociétés intervenant dans le domaine de la culture du coton se sont jointes à nous pour que la fête soit plus grandiose. Et j’ai espoir que lors des éditions à venir, il y aura encore plus d’engouement.

Car il y a toutes ces firmes qui s’investissent dans l’agriculture qui sont prêtes à être des partenaires privilégiés de l’événement. Et puis c’est une occasion pour former les paysans dans les techniques culturales. En outre, nous en profitons pour remettre des prix aux meilleurs producteurs de coton, ce qui va contribuer à stimuler la cotonculture.

Moussa Zombra, commissaire international UCI

Je suis agréablement surpris de voir que cette compétition, qui n’est qu’à ses débuts, s’est bien déroulée techniquement. De la première étape à la dernière, aucune réclamation n’a été posée. Je dis bravo à tous les commissaires et à tous les juges.

A des moments, on levait le ton certes, mais c’était pour mettre de l’ordre dans la course. Il fallait discipliner la caravane. Pour une première, je trouve que le niveau de la compétition est assez bon. La moyenne tourne autour de 38 et 39 Km/h. Sur le plan organisationnel, il y a eu des imperfections, mais je crois que l’on peut corriger tout cela dans les prochaines éditions.

Au sein des coureurs on a constaté des cyclistes qui n’étaient pas habitués à la haute compétition. L’As ONATEL a dominé la course, car elle maîtrise parfaitement la course par équipe. En tout cas, je suis heureux du déroulement de la course.

Ami Lingani, hôtesse et seule rescapée de l’accident

Ç’a été un plaisir de participer à un évènement comme le tour. Lorsque nous nous avons eu notre accident, j’ai été très choquée. A un moment donné, j’ai voulu abandonner, mais j’ai reçu les encouragements de ma patronne, Mme Aïda Ducreux, et comme j’étais la seule rescapée, j’ai décidé de continuer.

Elle avait d’ailleurs le moral bas si bien que je ne pouvais pas l’abandonner. C’est la deuxième fois que je participe à un Tour. Hormis cela, je suis élève dans la vie et le travail d’hôtesse ne dérange pas mes études. C’est vrai que la Boucle du coton n’est pas aussi gigantesque que le Tour du Faso, mais je ressens les mêmes joies et les mêmes scènes de liesses.

Je souhaite une meilleure santé à mes camarades qui sont été blessées. Je profite de l’occasion pour dire merci à ceux qui sont venus à notre secours, notamment la gendarmerie. Contrairement à d’autres personnes qui nous ont abandonnées (gisant dans le sang) sur le lieu de l’accident, car ils craindraient d’être contaminés par le Sida. Les gendarmes du Tour nous ont vraiment été d’un grand secours.

Hamidou Bangré, responsable de l’installation du podium

Notre travail sur la Boucle consistait à mettre en place le podium avant l’arrivée de la course. Nous coordonnions également l’installation des barrières et des panneaux publicitaires. On nous a surnommés les commandos, car nous abattions un boulot immense tous les jours.

La journée de travail commençait à 5 heures du matin et finissait très tard dans la nuit. Nous étions une dizaine. Et les tâches étaient bien réparties : panneaux hectométriques et publicitaires.

Cela fait 4 ans que je suis sur le Tour et je m’y plais bien. Le boulot de monteur de podium, je le fais de façon ponctuelle, sinon dans la vie, je suis plombier. Je suis venu dans ce boulot par simple curiosité. Je voulais aussi participer à la fête. Mais dire qu’on y gagne beaucoup, c’est trop dire. Je considère le Tour comme un lieu de retrouvailles. Je m’y plais bien.

Kader Traoré
L’Observateur Paalga

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