LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine.” Montaigne

Conférence de Paris : Les partenaires prêts à passer à l’action

LEFASO.NET | Par Herman Frédéric Bassolé

Publié le mercredi 7 décembre 2016 à 23h30min

PARTAGER :                          
Conférence de Paris : Les partenaires prêts à passer à l’action

C’est enfin le grand jour. La conférence des partenaires pour le financement du Plan national de développement économique et social (PNDES) a ouvert ses portes, ce mercredi 7 décembre 2016 à Paris, en présence du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Plusieurs messages « positifs » ont ponctué cet événement qui réunit les institutions et le secteur public.

Mathias FEKL, secrétaire d’Etat auprès du ministre français des affaires étrangères et du développement international, est le premier à ouvrir le ballet des allocutions. Il a rappelé la soif de démocratie du peuple burkinabè exprimée lors de l’insurrection populaire et de la Transition. Selon lui, le PNDES est à la mesure des défis « immédiats » auxquels le Burkina Faso est confronté : emploi des jeunes, accès à l’éducation et à la santé, sécurité, prospérité, climat des affaires et infrastructures.

Mathias FEKL a rappelé que l’aide au développement de la France au Burkina Faso s’élève à 92 millions d’euros par an soit plus de 60 milliards FCFA. Et sur la période 2016-2020, cet engagement représente 461 millions d’euros (plus de 300 milliards) dont près de 395 millions d’euros (Près de 260 milliards FCFA) seront supportés par l’Agence française de développement (AFD). L’axe Paris – Ouagadougou est donc dense et cela se renforcera, selon le diplomate, dans le cadre du PNDES.

Le PNDES, un plan « solide, ambitieux et crédible »

« Appuyer la mise en œuvre du PNDES est à la fois un impératif politique et moral car derrière chacun des projets présentés dans ce plan, se joue l’avenir de tous ces jeunes, hommes et femmes qui ont risqué leur vie pour transformer l’histoire de leur pays et changer leur propre destin », a déclaré Michaelle Jean, secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Pour elle, le PNDES est un plan « solide, ambitieux et crédible » qui marquera le départ du « nouveau Faso ». Et de son avis, le président Roch Marc Christian Kaboré est investi d’une responsabilité immense avec une force qui réside en sa volonté de restaurer un climat de confiance sur le plan national et international.

L’OIF a rappelé qu’au Burkina Faso elle intervient dans l’éducation, la gouvernance de l’internet et le renforcement des capacités de négociation commerciales. Et, elle a rassuré les autorités burkinabè qu’elle continuera son partenariat avec le pays et déploiera bientôt son programme pour l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes avec des dispositifs d’appui aux petites et moyennes entreprises et industries.

L’heure est aux actes

« L’opportunité vous est offerte à travers cette table ronde de changer le cours de l’histoire du Faso, d’aider et de faire reculer progressivement la pauvreté. L’heure est aux actes. Assez de paroles et agissons pour le bien-être du peuple burkinabè », a lancé Marcel de Souza, président de la Commission de la CEDEAO aux partenaires. Il a sollicité leurs appuis « pertinents » pour le financement du PNDES dont les effets induits bénéficieront à toute la région ouest africaine.

La Banque mondiale, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest et la Banque islamique de développement ont également réaffirmé leur soutien « sans réserve » à la réussite du PNDES comme elles l’ont fait pour les autres Etats. Le Vice-président de la Banque mondiale, Makthar Diop, s’est dit impressionné par la volonté du Burkina Faso de s’appuyer sur ses ressources propres pour financer le PNDES à hauteur de 63,8%, mais s’est réservé le droit de dévoiler la contribution de l’institution au financement du plan, à la fin de la Conférence. Il a enfin confié la volonté de la Banque mondiale de réduire les procédures qui permettent l’approbation des projets et d’organiser des missions conjointes avec l’AFD, la BID et la BAD. Des initiatives qui s’inscrivent en droite ligne de la devise de banque qui se veut agile, habile et dynamique.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos réactions (26)

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
PNDES : L’évaluation des trois premières années validée