LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Crise à la CAMEG : Le Tribunal du travail de Ouagadougou entre dans la danse

Publié le lundi 5 décembre 2016 à 23h35min

PARTAGER :                          
Crise à la CAMEG : Le Tribunal du travail de Ouagadougou entre dans la danse

Au moment où l’on pensait voir le bout du tunnel dans une procédure judiciaire, c’est là qu’une autre pointe à l’horizon. Ce lundi 5 décembre 2016, les protagonistes du feuilleton CAMEG (Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux) étaient devant la présidente du Tribunal du travail de Ouagadougou.

Après la série devant le Tribunal administratif (toujours en cours), celle devant le Tribunal de grande instance (toujours en cours), une nouvelle série s’est ouverte devant le Tribunal du travail de Ouagadougou. Bien entendu avec les mêmes acteurs et c’est reparti pour d’autres épisodes à en couper le souffle.

De quoi s’agit-il encore ? C’est pourtant simple. La CAMEG dirigée par Dr Salifou Konfé et Dr Damien Koussoubé (PCA et DG nouveaux, contestés par les anciens), défendue par Me André Ouedraogo, a saisi le juge des référés du Tribunal du travail. Ces derniers demandent l’expulsion sans délai de Dr Jean Chrysostôme Kadéba qui, selon eux, a été régulièrement licencié par le nouveau Conseil d’administration. Donc il n’aurait plus droit d’exercer ses fonctions de DG et d’occuper « illégalement » les locaux de la CAMEG.

C’est un autre son de cloche du coté de la CAMEG dirigée par Dr Bokar Kouyaté et Dr Jean Chrysostôme Kadéba (PCA et DG anciens, contestés par les nouveaux), défendue par Me Prospère Farama et Me Jean-Charles Tougma. Ceux-ci trouvent que le Tribunal du Travail ne pourra prendre de référé, sans toucher au fond des dossiers qui sont déjà devant le Tribunal de grande instance de Ouagadougou et le Tribunal administratif. Tout en se basant sur la levée du référé ordonnée par la Cour d’Appel de Ouagadougou (http://lefaso.net/spip.php?article74015), la partie défenderesse, demande au tribunal du Travail de se déclarer incompétent dans cette affaire.

Durant les débats, chacune des parties a campé sur sa position. C’est ainsi que la présidente du Tribunal du travail, a renvoyé son délibéré. Attendez donc jusqu’au 19 décembre 2016 pour savoir si le Tribunal du travail est compétent ou pas pour décider de l’expulsion, ou non de Dr Kadéba, des locaux de la CAMEG.

19 décembre 2016. Rappelez-vous bien de cette date, car elle est loin d’être anodine. Elle pourrait marquer un tournant décisif dans cette saga judiciaire, digne d’un marathon du désert. Le 19 décembre 2016, l’on pourrait avoir trois décisions de justice dans l’affaire CAMEG. En plus de celle du Tribunal du travail, l’on peut s’attendre à deux décisions du Tribunal de grande instance de Ouagadougou. Puisque le deuxième procès pour faux et usage de faux doit être jugé. Tandis que le délibéré du premier procès pour faux et usage de faux qui est passé en jugement le 7 novembre dernier, est attendu.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 6 décembre 2016 à 01:10, par 10sur10 En réponse à : Crise à la CAMEG : Le Tribunal du travail de Ouagadougou entre dans la danse

    Bande irresponsables incarnés par Smaila et ses acolytes, au lieu de s’occuper de la santé des populations, ils sont à la chasse de postes juteux pour leurs militants, parents et amis. Honte à vous : on s’en fou, point barre !

  • Le 6 décembre 2016 à 01:35, par aline En réponse à : Crise à la CAMEG : Le Tribunal du travail de Ouagadougou entre dans la danse

    Que c’est chiant, cette histoire de la CAMEG. Pourquoi un rebondissement avant date du 19-12-2016 jour de la dernière trajectoire du dossier ? Certainement que les juges y sont pour quelques chose.

  • Le 6 décembre 2016 à 03:41, par war En réponse à : Crise à la CAMEG : Le Tribunal du travail de Ouagadougou entre dans la danse

    C’est un bon cas d’ecole pour les etudiants en droit et magistrature avec des rebondissements spectaculaires.le ministre de la sante est malmene par deux quidams determines et surs de leurs droits alors que les principaux bailleurs de la cameg membres decideurs de la cameg sont ignores.Qui gouverne ce pays ?

  • Le 6 décembre 2016 à 06:24, par NAMA En réponse à : Crise à la CAMEG : Le Tribunal du travail de Ouagadougou entre dans la danse

    Kadéba et Bocar feront désormais face à la vindicte populaire. Si vous êtes soucieux de la santé des Burkinabè, dejà plongés dans l’amertume débarrassez le plancher, afin de lui donner un regain de confiance. Pourquoi toute cette gymnase pour intégrer une instance qui de sitôt, flagronera ? Même si la justice vous absoud, la sentance divine vous escorte. Soyez guidés par la sagesse de DIEU.

  • Le 6 décembre 2016 à 07:23, par Ali En réponse à : Crise à la CAMEG : Le Tribunal du travail de Ouagadougou entre dans la danse

    La polémique sur les tablettes a peu duré et a moins de conséquences sur la vie des populations du Burkina en comparaison avec la crise de la CAMEG. Pourquoi le président de l’Assemblée a accepté de faire volte-face par la renonciation aux tablettes offertes aux députés pendant ce temps, l’Assemblée nationale et des députés ont soutenu publiquement le ministre de la santé dans l’affaire CAMEG ? Les conséquences de ce soutien sont dramatiques en termes de ruptures de stocks de médicaments et de morts. Le président de l’Assemblée dont le ministre de la santé se vante d’être le protégé devrait avoir la sagesse de retirer sa confiance à ce ministre plus décrié que les tablettes. En lieu et place de Smaila Ouédraogo,le président de l’Assemblée devrait pouvoir trouver quelqu’un d’autre de plus pondéré et expérimenté dans la gestion des affaires publiques pour le nommer ministre de la santé. Il est temps d’arrêter le génocide sanitaire que ce ministre continue de créer dans le département de la santé.

  • Le 6 décembre 2016 à 07:39, par OUATTARA Badioré En réponse à : Crise à la CAMEG : Le Tribunal du travail de Ouagadougou entre dans la danse

    Bonjour à toutes et à tous !
    La CAMEG est décidément bien née ! les moindres gestes la concernant sont très médiatisés ; cette attention soutenue est-elle vraiment motivée uniquement par des raisons de santé publique ?
    On serait très naïf de croire que c’est à cause de la santé des populations que tant d’encre coule !
    En effet pourquoi tant de mutisme de la part des agents de la santé et autres dans le dossier "GELULES FACA DE MAUVAISE QUALITE" ?
    A L’image du MEDIATOR dont les scandales scientifiques et sanitaires furent pendant longtemps étouffés sous d’autres cieux, le FACA est un autre exemple qui illustre les faiblesses de la justice des "sages du monde" . Il y a une si insupportable odeur de malhonnêteté intellectuelle dans ce dossier, que tenter de s’en accommoder ne fera que ternir davantage l’image du monde scientifique du BURKINA FASO !
    Le Volet administratif lié à ce dossier fut jugé en novembre 2016, le docteur Badioré OUATTARA a eu raison et toutes les décisions abusives prises en 2015 à son encontre ont été annulées. Non seulement avant l’audience, comme d’habitude, le Tribunal Administratif avait affiché la date du procès, mais le docteur Badioré OUATTARA avait personnellement invité un journaliste ayant déjà fait une publication sur ce dossier FACA a assister au débat. Personne n’a cherché à couvrir ce procès !
    J’espère que le volet pénal du dit dossier se tiendra le plus vite possible et que les médias joueront leur rôle de pression afin de pousser les uns et les autres à ce que le DROIT soit dit.
    Il est inconcevable d’emprisonner des gens pour des "canettes dites périmées" et laisser d’autres délits en rapport avec des médicaments de mauvaise qualité. Les enquêtes judiciaires ont été faites et le dossier est chez le Procureur(....).
    Pourquoi ce dossier traîne tant ! Qui cherche-t-on à ménager ? Les intérêts de certains individus sont-ils au dessus de ceux de la Nation ?
    Ce qui est sûr, les causes se suffisant à elles mêmes, si ce que défend le docteur Badioré OUATTARA est juste, personne ne pourra durablement arrêter la FORCE de la manifestation de la vérité !
    Cordialement !

    Dr Badioré OUATTARA, Phjarmacien d’industrie, PhD
    Direction Générale de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (DGRSI)

    • Le 6 décembre 2016 à 14:54, par 10sur10 En réponse à : Crise à la CAMEG : Le Tribunal du travail de Ouagadougou entre dans la danse

      Badioré, si ton dossier n’avance pas c’est que tout le monde sait parce que tu as perdu le Nord et personne n’ose te l’avouer. Si ce n’est pas au Burkina, comment un individu peut se permettre un tel libertinage ! Tenez, ce monsieur s’évertue depuis des années à saboter les efforts de ses collègues à coup de campagne médiatique pour jeter l’opprobre sur le travail des autres parce qu’on l’a relever de ses fonctions. Je demande au juge d’ordonner ton assignation dans asile psychiatrique pour cesser tes troubles à l’ordre public. Vieux indiscipliné, d’ailleurs on s’en fou, point barre !

  • Le 6 décembre 2016 à 08:23, par Figo En réponse à : Crise à la CAMEG : Le Tribunal du travail de Ouagadougou entre dans la danse

    Dites moi bonnes gens. Il me semble qu’une certaine autorité avait proclamé haut et fort qu’elle prendrait ses responsabilités. Cela fait déjà plus d’un mois. A t’elle parlé à la légère, ou comme il se susurre, la réalité du pouvoir est ailleurs ?

  • Le 6 décembre 2016 à 09:45, par bass En réponse à : Crise à la CAMEG : Le Tribunal du travail de Ouagadougou entre dans la danse

    il faudra résoudre cette question le plus rapidement car nous agents de santé souffrons sur le terrain actuellement. par exemple la fois 28 novembre j’étais dans notre DRD pour faire une commande avec 1500000 à m’a grande surprise on me dit que les rupture son nombreuse et finalement j’ai eu quelque produit d’une valeur de 300000. pas d’anti paludique ni amoxi susp. actuellement on sait même pas quoi prescrire à nos patients.

  • Le 6 décembre 2016 à 23:11, par OUATTARA Badioré En réponse à : Crise à la CAMEG : Le Tribunal du travail de Ouagadougou entre dans la danse

    Internaute 10/10 merci d’avoir eu le courage de m’avouer que j’ai perdu le Nord. Malheureusement vous n’avez pas eu le même courage d’afficher votre identité comme Badioré l’a toujours fait. Personne ne peut exclure ma part de contribution dans les travaux scientifiques du FACA car à chaque fois que les principes actifs burkinabines seront évoqués Badioré OUATTARA sera cité ; mais cela ne m’empêche pas de chercher à améliorer les zones d’ombre de ce médicament.
    Ce n’est pas uniquement la tribune des médias qui me permet de traquer les "vendeurs d’illusions scientifiques" ; je le fais aussi lors des rencontres scientifiques (confère WANNPRES 2016 et JPO du CNRST 2016). Avez vous lu les documents que j’ai rédigés et envoyés aux uns et aux autres concernant les mensonges scientifiques sur le FACA ? Produisez d’autres documents pour contredire mes affirmations si vous le pouvez !
    Vous me traitez de fou ! C’est le qualificatif le plus courant accolé à tous les premiers combattants ayant le gène du don de soi pour les causes justes. Je vous mets cependant en garde, le pseudonyme 10/10 ne vous met pas à l’abri d’une poursuite judiciaire pour diffamation.
    Quant aux procès que j’ai intentés contre certains pharmaciens et des institutions étatiques, le Tribunal administratif de Ouagadougou a déjà rendu un verdict qui m’est favorable ; les audiences concernant le volet pénal vont inéluctablement s’ouvrir et "rira bien qui rira le dernier" ; En attendant, le "fou", comme vous le pensez, est autorisé par la justice à revenir travailler à l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS), où abusivement il avait été chassé à cause de ses prises de position sur le FACA.
    Internaute 10/10, le suis pharmacien ayant tout reçu pour servir et non pour me servi r ! J’ai aussi tout reçu du Seigneur pour la manifestation de ce destin ! Ainsi, de par sa grâce, vos dires, faits et gestes ne peuvent pas m’empêcher d’être
    Dr Badioré OUATTARA
    DGRSI 70 26 17 14

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Crise à la CAMEG : Bientôt la fin ?