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Protection et promotion de la diversité des expressions culturelles : Des journalistes sensibilisés

Publié le dimanche 4 décembre 2016 à 22h40min

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Protection et promotion de la diversité des expressions culturelles : Des journalistes sensibilisés

Ce vendredi 2 décembre a eu lieu à Ouagadougou un atelier de sensibilisation sur la convention de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles au profit des journalistes de plusieurs organes de presse. Organisé par l’UNESCO, l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (SISDA) et le comité d’élaboration du 2e rapport périodique du Burkina Faso, cet atelier a été l’occasion pour les journalistes de mieux comprendre la convention, ses objectifs et ses principes directeurs.

La Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles est un instrument juridique international contraignant adoptée le 20 Octobre 2005 par la Conférence générale de l’UNESCO. Elle assure aux professionnels de la culture la possibilité de produire un large éventail de biens et services culturels. Cet instrument juridique, offre une nouvelle manière de considérer la culture contemporaine et ouvre aux acteurs de la culture un monde d’opportunités créatives. La Convention affirme que les films, la musique, les livres et la multitude d’autres expressions créatives modernes produites par les artistes et professionnels de la culture à travers le monde sont plus que de simples marchandises.

Elle s’attache à la créativité comme un aspect clé de la diversité culturelle, son objectif est de protéger et promouvoir la diversité des expressions culturelles. Cette diversité résulte de la créativité des individus, des groupes et de sociétés et transmise par les industries culturelles. Elle contribue de ce fait à lutter contre « l’uniformisation, la banalisation et la concentration des œuvres culturelles. » C’est en résumé ce qui est ressorti de la présentation de la Convention de 2005 par Maryam Kadia Sow représentante du Bureau multisectoriel de l’UNESCO à Dakar et Valéria Marcolin du SISDA, lors de l’atelier de sensibilisation des journalistes.

En 2006, soit seulement un an après son adoption, le Burkina Faso a ratifié la convention de 2005. Depuis lors, le pays doit fournir un rapport quadriennal sur la mise en œuvre de la convention. En 2017, le Burkina devrait fournir son deuxième rapport. Pour ce faire, un comité chargé de l’élaboration du rapport a été installé le 30 novembre 2016 en présence du ministre de la culture Tahirou Barry.

Désiré Ouédraogo, un des coordonnateurs du comité d’élaboration du 2e rapport périodique du Burkina Faso, souligne également que « La convention de 2005 met l’accent sur le développement culturel comme élément fondamental de développement durable dans le monde. »La convention est d’ailleurs prise en compte dans la politique culturelle du Burkina Faso.

Afin de mieux faire connaître cette convention, Il a été jugé important que des journalistes soient sensibilisés sur la question de la diversité des expressions culturelles. En effet comme le souligne Maryam Kadia Sow, « En tant que médiateurs chargés d’informer, de faire connaître et plus encore d’analyser les expressions culturelles, les journalistes sont des partenaires essentiels de la vie culturelle. »

Au cours de l’atelier, Désiré Ouédraogo a rappelé quelques dispositions importantes de la convention. Il s’agit de la liberté de chaque Etat d’élaborer et de mettre en œuvre la politique culturelle qui lui convient le mieux, du principe de respect de toutes les cultures, de l’égale dignité et de l’égalité de toutes les cultures. Il souligne également que la convention se préoccupe des questions de marchés pour les biens et services culturels.

Au sortir de l’atelier, les journalistes n’ont pas manqué de saluer cette initiative qui leur a permis de mieux connaître la Convention de 2005 et son importante pour le monde de la culture. C’était en effet la première fois pour la plupart des journalistes présents d’entendre parler de cette Convention.

Justine Bonkoungou (Stagiaire)
Lefaso.net

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