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Logements à Ouagadougou : Des membres d’une coopérative en possession de leur clé

Publié le dimanche 4 décembre 2016 à 22h57min

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Logements à Ouagadougou : Des membres d’une coopérative en possession de leur clé

La coopérative burkinabè de l’habitat (CBH), une société d’autopromotion immobilière, a procédé à la remise des clés de logements à ses membres à Bassinko, à la sortie nord de Ouagadougou. Placée sous le patronage du ministre de l’urbanisme et de l’habitat, représenté par son collègue de la justice, René Bagoro, la cérémonie s’est déroulée le samedi 3 décembre 2016.

Difficile d’avoir un logement décent dans une ville comme Ouagadougou en pleine expansion et où les prix des parcelles et du loyer sont souvent hors de portée. Ne sachant plus à quel saint se vouer, nombreux sont les Burkinabè qui se retournent vers l’Etat. « Plutôt que de se demander ce que l’Etat pourrait leur apporter », des jeunes réunis au sein d’une coopérative, la coopérative burkinabè de l’habitat (CBH), ont décidé de prendre en main le destin de leur logement avec le concours du ministère de l’urbanisme et de l’habitat.

Fonctionnaire au ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Ouédraogo Laya Ibrahim est membre de cette coopérative et client de la banque de l’habitat auprès de laquelle, il a contracté un prêt. Et aujourd’hui, il est bénéficiaire d’un logement. Tout comme lui, 57 autres personnes sont prêtes à s’installer dans leur « nouveau nid ».

400 parcelles restantes

Pour le président de la coopérative, Tiéfa Somé, la CBH se définit comme une organisation autonome constituée de citoyens qu’il a qualifiés d’extraordinaires. A l’en croire, elle a un capital variable distinct de ses adhérents et le capital est constitué par le système de l’actionnariat populaire. Forte de 400 membres, la coopérative est ouverte à tout citoyen conformément à la loi qui porte règlementation des sociétés coopératives et groupements au Burkina Faso. M. Somé s’est félicité de constater que les logements ont été construits en si peu de temps.

Cinq mois pour les 58 logements de la première tranche et deux mois pour les 41 logements en phase de finition. En effet, la CBH a obtenu 106 parcelles sur les 500 parcelles qui ont fait l’objet du protocole d’accord avec le ministère de l’urbanisme et l’habitat. Mais avec des difficultés d’implantation des bornes, elle en a perdu sept.

René Bagoro rassure

Pour le ministre de la justice, René Bagoro, co-parrain et représentant du patron, Dieudonné Bonanet, cette cérémonie est hautement importante dans la mesure où elle participe aux efforts du gouvernement pour trouver un logement décent au Burkina. Il a indiqué que le plan national de développement économique et social (PNDES) prévoit la construction de 40 000 logements et la spécificité, selon lui, c’est qu’elles seront construites dans tous les chefs-lieux de commune. Désigné « avocat » de la CBH pour plaider auprès du gouvernement pour les 400 autres parcelles, le parrain s’est dit disposé à se battre aux côtés de son collègue de l’urbanisme et de l’habitat.

CIMFASO prête à accompagner la jeunesse

« Quand on confie les choses à la jeunesse, ça marche (..). Cela me réconforte dans ma conviction que c’est la jeunesse qui va faire le développement de ce pays à travers des idées innovatrices », a déclaré Inoussa Kaboré, directeur général de CIMFASO. Il a également rassuré les initiateurs de cette coopérative que la société soutiendra tout projet qui regroupe la jeunesse et qui « concourt à donner un meilleur avenir au Burkina.

Pour l’avenir, la coopérative envisage s’implanter partout là où des Burkinabè rencontrent des problèmes de logement, a confié son président Tiéfa Somé.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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