LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Immobilier : Les experts de la sous région veulent professionnaliser le métier

Publié le dimanche 4 décembre 2016 à 01h00min

PARTAGER :                          
Immobilier : Les experts de la sous région veulent professionnaliser le métier

Ouagadougou abrite les 2 et 3 décembre 2016, un atelier sous régional de réflexion sur le cadre institutionnel et l’harmonisation des pratiques de l’expert immobilier. Organisée par la chambre nationale des experts immobiliers du Burkina Faso (CNEIM-BF), l’initiative vise à rendre plus professionnel le métier d’expert immobilier au Burkina Faso.

On le définit comme un spécialiste en matière de marchés de biens immobiliers, un technicien capable de donner la valeur marchande d’un bien immobilier donné à un temps donné en fonction des besoins des clients. Cette définition de l’expert immobilier est celle du président de la CNEIM-BF, Lassané Esaïe Sawadogo. La profession est réglementée par un décret et un arrêté qui ont fait l’objet d’une relecture en 2008 au cours d’un séminaire organisé par le ministère de l’urbanisme et de l’habitat. Huit ans après, les acteurs se réunissent à Ouagadougou pour poursuivre la réflexion notamment autour de trois points.

Points de réflexion

Le premier point, à en croire M. Sawadogo, c’est le cadre institutionnel dans lequel évolue l’expert immobilier au Burkina Faso. La commission chargée de la question aura la charge de relire les statuts de la Chambre pour les rendre plus professionnels et en adéquation avec la règlementation en la matière. Aussi, la commission devra définir la notion d’expert immobilier et de préciser les tutelles administratives et techniques de la Chambre.

La deuxième commission doit se pencher sur la question du référentiel des prix uniques du bâti à neuf. « Chacun travaille de son côté et il arrive souvent que pour un même bien pour lequel on a requis deux experts, l’évaluation va du simple au triple ou quadruple », a indiqué M. Sawadogo. Selon ce dernier, ce nouveau référentiel devrait alors permettre aux acteurs d’avoir une base minimale à partir de laquelle ils pourront se référer pour faire les évaluations de coût de la construction. « Mais, cela ne veut pas dire qu’ils vont s’enfermer dans un carcan mais ils pourront en sortir avec plus de justifications », a-t-expliqué.

L’harmonisation dans la présentation des rapports et la création d’un barème d’honoraires commun applicable à tous les experts seront également au centre de cet atelier de deux jours qui connait la participation de délégations venues de la Côte d’Ivoire, du Bénin et du Sénégal.

Pour le secrétaire général de la fédération africaine des experts immobiliers de l’espace UEMOA (FADEXI), Amara Touré, le Sénégal compte autant d’experts immobiliers que de rapports, une vingtaine environ. Et selon lui, c’est à se demander si ces personnes ont le même profil de formation et les mêmes aptitudes. C’est donc avec « plein d’espoir » qu’il dit être présent à cet atelier qui, il espère, permettra d’aboutir à des conclusions consensuelles.

Le soutien du ministère de tutelle

Pour sa part, le directeur de cabinet du ministère de l’urbanisme et de l’habitat, Ilboudo Karim, a indiqué que ces textes qui régissent la profession d’expert immobilier doivent être en conformité avec le code de l’urbanisme et de la construction et aussi aux aspirations des populations. Ce qui permettra aux acteurs de pouvoir exercer normalement. Il a enfin rassuré les participants, au nom du ministre Dieudonné Bonanet, que les travaux de cet atelier seront examinés avec « intérêt et diligence » par l’administration en concertation avec les autres acteurs du domaine en vue de leur finalisation et leur mise en œuvre.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique