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Commerce des céréales : La réunion de Ouagadougou a accouché d’une bourse régionale

Publié le samedi 3 décembre 2016 à 02h30min

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Commerce des céréales : La réunion de Ouagadougou a accouché d’une bourse régionale

La conférence régionale sur le commerce des céréales en Afrique de l’Ouest a refermé ses portes le 1er décembre 2016 dans la capitale du Burkina Faso. Les travaux de la conférence qui se sont déroulés en plénière ont permis de mettre en place une bourse régionale des céréales, et de formuler des recommandations pertinentes.

Au cours de la conférence régionale sur le commerce des céréales en Afrique de l’Ouest tenue du 29 novembre au 1er décembre 2016, sept ateliers ont rassemblé les acteurs du monde rural de la sous-région Ouest-africaine. De nombreuses propositions ont été formulées. Il a été proposé l’harmonisation des politiques, la promotion du crédit agricole, de l’agro-écologique comme modèle de production, l’orientation des financements du changement climatique pour l’adapter à l’exploitation familiale agricole.

Des solutions ont également été proposées comme leitmotiv, la mise en œuvre d’une ligne de crédit adaptée aux PME/PMI, le respect des normes de qualité par tous les maillons de la chaîne des valeurs, la promotion des produits locaux. Aussi, les participants ont suggéré l’établissement d’inspections des produits agricoles, la sensibilisation des acteurs sur les conséquences de l’aflatoxine, la recherche de variétés résistantes à l’aflatoxine.

Les propositions visent aussi l’élaboration et la mise en œuvre d’une ligne politico-juridique favorable à la fluidité du commerce des céréales dans l’espace sous-régional, l’harmonisation et la diffusion des normes de qualité sur les produits céréaliers. Par ailleurs, il a été suggéré la mise en place d’une bourse régionale fonctionnelle, le renforcement des capacités des organisations des acteurs de l’ensemble de la chaîne de valeur. Enfin, une feuille de route a été adoptée pour la mise en œuvre et le suivi de l’évaluation des recommandations de la conférence.

La cérémonie de clôture a été ponctuée par des discours. Parmi lesquels le discours du représentant de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Ablassé Bilgo. Pour ce dernier, les résultats de la conférence viennent à point nommé : « Ils arrivent au moment où nous avons besoin de ses résultats pour la poursuite de la formulation de la deuxième génération des céréales ». C’est pourquoi, il a pris l’engagement de les transmettre aux plus hautes autorités de la commission afin qu’ils soient pris en compte dans les prochains débats.

S’attardant sur la mise en place d’une bourse régionale, M. Bilgo a fait comprendre qu’elle interpelle différents acteurs au niveau régional, international et particulièrement le Réseau des organisations paysannes et de producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA). En effet, il devra veiller à l’approfondissement sur la durabilité de cette bourse.

Après ce cérémonial, les organisateurs de cette importante rencontre étaient face à la presse. Ils ont tour à tour porté des éclaircissements aux préoccupations des journalistes qui portent entre autres sur la problématique de la libre circulation des personnes et des biens. « Nous allons créer une réserve régionale qui permet d’agir sur un certain nombre de fronts, c’est-à-dire en cas de crise, il y a d’abord des dispositions qui sont mises en œuvre dans les pays mêmes. Quand ça dépasse maintenant le niveau pays, il y a le régional qui agit en faisant en sorte que les pays qui disposent des vivres qu’on puisse les acheter dans les pays où il y a des difficultés. Nous sommes en train de nous battre pour que ça soit effectif », a rassuré le président du Réseau des organisations paysannes et de producteurs agricoles de l’Afrique, Djibo Bagna.

Pour ce qui concerne la bourse régionale, il a expliqué qu’il s’agit d’un mécanisme qui permet aux opérateurs de faire des affaires permettant non seulement de donner la possibilité aux producteurs d’avoir des prix rémunérateurs, mais d’avoir aussi des endroits où ils peuvent vendre. « Ce qui va non seulement nous demander d’agir sur la qualité, la quantité, mais également sur les infrastructures d’accueil. Tant qu’on n’a pas ces infrastructures et si on continue de chercher des céréales à travers les producteurs, ça va être difficile », poursuit-t-il.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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