Le contexte mondial est marqué par la recrudescence des attaques terroristes et du grand banditisme. Du nord au sud, tous les pays sont frappés par l’hydre terroriste. Cette 12e édition du Festival Ciné Droit Libre se veut « une tribune de partage et de mutualisation des expériences en vue d’être plus efficaces pour relever les défis sécuritaires qui se dressent », selon les organisateurs.

Ainsi, des spécialistes des questions sécuritaires, des cinéastes, des journalistes, militants et artistes engagés venus d’Afrique, d’Europe et d’Amérique seront présents à Ouagadougou du 10 au 17 décembre 2016.

Le choix des dates n’est pas fortuit, foi de Abdoulaye Menèz Diallo, coordinateur du festival. Le 10 décembre (ouverture du festival) marque la journée internationale des droits humains. Le 18e anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo sera célébré en plein festival. Pour marquer ce douloureux rappel, les organiseurs ont prévu une série d’actions.

Si sous la transition en 2015, le dossier a connu quelques avancées, les organisateurs du festival regrettent, depuis l’arrivée des nouvelles autorités, un « ralentissement inexplicable ».

Des opérations « page noire » dans les journaux burkinabè, « 13 minutes de silence radio » à partir de 15h sur les radios, « 13 minutes d’écrans noirs » à 15h sur les chaines de télé sont autant d’activités prévues le 13 décembre 2016. Le tout sera couronné par un sit-in silencieux devant le palais de justice à 15h.

C’est l’écrivain et alter mondialiste suisse, Jean Ziegler qui est le parrain de cette édition qui aura également comme invité spécial, le président du bureau régional de l’ONG Amnesty International pour l’Afrique de l’ouest, le sénégalais Alioune Tine.

Les activités traditionnelles du Festival seront reconduites à cette édition. Le Dialogue démocratique, un cadre d’échange sur les questions brulantes du moment. Deux sont prévus : l’extrémisme violent et la montée de l’insécurité au Burkina Faso.

Des masterclass pour partager des expériences sur la réalisation documentaire ; 10 minutes pour convaincre, un concours de débats entre étudiants ; un atelier sur les vidéos citoyennes ; le village du festival sur l’espace vide de la mairie de Bogodogo où il y aura des projections-débats, des animations artistiques et musicales, des témoignages, de l‘humour.

Des artistes invités comme Frère Malk’hom, Jean Zoé, Ima Hado, Smokey, Didier Awadi, Soum Bill, Zeynab viendront apporter leurs touches à la fête.

Une trentaine de films seront projetés durant ces huit jours. C’est ‘’Mali Blues’’ de l’Allemand Gregor Lutz qui servira de film d’ouverture à l’institut français le 10 décembre à 19h. A côté des protections suivies de débats, huit films seront en compétition pour le grand prix ‘’Sergio Vieira de Mello’’ doté d’un trophée et d’une enveloppe de 1 000 000 FCFA.

A l’occasion de cette conférence de presse, l’avant-première du documentaire ‘’Espoir Démocratie ‘’. Un film qui jette un regard sur le processus électoral du 29 novembre 2015 et la fin de la transition. L’œuvre met en exergue certains acteurs, comme Michel Kafando président de la transition, les candidats à la présidentielle d’alors, en pleine campagne, Zéphirin Diabré, Roch Kaboré et Bénéwendé Stanislas Sankara.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net