Apprécier le niveau de mise en œuvre des recommandations de la dernière réunion du comité, les plans annuels de travail 2016, ainsi que les plans de passation des marchés. Valider les plans annuels de travail 2017, les plans de passation des marchés des pays, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et échanger sur les besoins en médicaments de la campagne 2017. Tels sont entre autres, les objectifs de la présente réunion du comité de pilotage du projet Paludisme et maladies tropicales négligées au sahel (P/MTN).

Lancé en juillet 2016, le Projet P/MTN, dont l’Organisation ouest africaine de la santé (OOAS) assure la coordination, vise à augmenter « l’accès et l’utilisation des services communautaires harmonisés pour la prévention et le traitement du paludisme et de certaines maladies tropicales négligées dans les zones transfrontalières dans trois pays ciblés de la région du sahel ». Il s’agit du Burkina Faso, du Mali et du Niger.

Et en moins d’une année, ce projet, selon le docteur Carlos Brito, représentant de l’OOAS, est à saluer. Cela se traduit par des actions importantes telles que les campagnes de chimio prévention du paludisme saisonnier et du traitement de masse contre les maladies tropicales négligées (la filariose lymphatique, l’onchocercose, la schistosomiase, les vers intestinaux, le trachome, etc.) et la réunion de synthèse et d’échange d’expériences sur les campagnes.

De l’avis du représentant de l’OOAS, l’enjeu majeur de ce projet est de toujours favoriser l’intégration régionale. « Le travail qui est en train d’être mené avec les trois pays qui constituent ce projet vise entre autres, à se préparer pour l’élimination du paludisme mais aussi, à faire des avancées dans l’élimination de certaines maladies tropicales négligées » a soutenu docteur Carlos Brito.

Pour le ministre de la santé du Burkina, Smaïla Ouédraogo, le P/MTN a permis une baisse du nombre de cas de paludisme chez les enfants. « En juillet-août, nous avons procédé à la distribution de médicaments pour prémunir les enfants des cas de paludisme. On a vu dans notre système de santé, que les semaines et les mois qui ont suivi cette distribution, il y a eu une baisse substantielle du nombre de cas de paludisme chez l’enfant » a-t-il noté.

Selon le ministre de la santé, ce projet est un cadre de collaboration sous régional qui permet de renforcer les actions qui sont entreprises dans la lutte contre le paludisme et les maladies tropicales négligées. Aussi, il s’agit d’une collaboration essentielle car ces pays partagent des frontières en commun, des réalités épidémiologiques également.

D’un coût global de 121 millions de dollars soit environ 75 milliards de francs CFA, le projet Paludisme et maladies tropicales négligées bénéfice de l’appui financier de la Banque mondiale, des partenaires comme l’OMS et la Centrale d’achat des Médicaments essentiels Génériques et des Consommables Médicaux (CAMEG) du Burkina Faso. Le projet est d’une durée de quatre ans.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net