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Electricité : La première phase du marché régional de la CEDEAO attendue début 2017

Publié le mercredi 16 novembre 2016 à 22h40min

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Electricité : La première phase du marché régional de la CEDEAO attendue début 2017

Réunis à Ouagadougou, ce mercredi 16 novembre 2016, régulateurs du secteur de l’électricité, opérateurs du système électrique, universitaires et partenaires techniques et financiers prennent part au 5e forum de la régulation régionale de l’électricité. Il se tient sous le thème « Mettre en place le marché régional de l’électricité de la CEDEAO : opportunités et défis ».

C’est enfin le grand jour ! Après Banjul en 2013, le Burkina Faso devrait abriter en 2014, le 5e forum de la régulation régionale de l’électricité. Mais à cause de la fièvre à virus Ebola, l’événement a été renvoyé à juin 2015. Mais à deux semaines de la date, il a été de nouveau reporté pour 2016, cette fois-ci pour des raisons de contraintes financières. C’est donc un ouf de soulagement pour le comité d’organisation piloté par la présidente de l’autorité de régulation du sous-secteur (ARSE), Mme Mariam Gui Nikièma. Sa ténacité, son opiniâtreté et son dynamisme ont été reconnus au cours de la cérémonie d’ouverture du forum ce mercredi 16 novembre en présence du secrétaire général du ministère en charge de l’énergie, Mabourlaye Nombré, représentant le Premier ministre Paul Kaba Thiéba.

Quatre sessions pour décortiquer le marché régional

Précédé de la réunion des comités consultatifs qui s’est tenue les 14 et 15 novembre, ce 5e forum va plancher sur les opportunités et les défis de la mise en place d’un marché régional de l’électricité de la CEDEAO. Dans son allocution, le président de l’autorité de régulation régionale de l’électricité de la CEDEAO (ARREC), Pr Honoré Bogler, a indiqué que quatre sessions seront animées au cours de la rencontre. Il s’agit de :

• l’harmonisation des politiques, législations indispensables à l’intégration des systèmes électriques des Etats membres de la CEDEAO ;

• la gouvernance du secteur de l’électricité par l’office d’un régulateur indépendant ;

• le développement des infrastructures énergétiques ;

• les solutions innovantes pour la promotion des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

A en croire le Pr Bogler, la première phase de ce marché régional d’électricité, qui aurait dû débuter en 2016, est prévue pour le premier trimestre de l’année 2017.

Les maux du secteur de l’électricité selon Paul Kaba Thiéba

« La vision du président Roch Marc Christian Kaboré sur la question de l’énergie est claire : l’énergie est au développement ce que l’eau est à la vie », a indiqué le Premier ministre Paul Kaba Thiéba dans son discours lu par le SG du ministère en charge de l’énergie. Il s’est donc réjoui de la tenue de ce forum, à quelques jours de la conférence des partenaires sur le financement du plan national de développement économique et social (PNDES) prévue pour se tenir les 7 et 8 décembre prochains.

Rappelant au passage le faible taux d’électrification au Burkina Faso (18,83%), le coût élevé du kilowattheure (près de 130 Fcfa) et les délestages en période de pointe, le chef du gouvernement a énuméré les maux qui minent le secteur de l’énergie dans la sous-région. Il s’agit, selon lui, de l’organisation inadéquate des marchés nationaux et/ou de la gestion inefficace des sociétés d’électricité, du manque de transparence et de compétence dans la gouvernance du secteur, et la faiblesse des investissements. Paul Kaba Thiéba a enfin insisté sur la nécessité d’une collaboration sur le plan régional et sur l’espoir que suscite un marché régional pour le Burkina Faso qui compte apporter une réponse urgente au gap de production à travers le mix-énergétique qui fait la part belle au solaire.

Produire et consommer autrement

« Nous sommes condamnés à aller vers la transition énergétique », a soutenu Jean Ky, reprenant stricto sensu la « Conférence de prestige » du ministre en charge de l’énergie, Alpha Omar Dissa, absent de la cérémonie. Dans cet exposé sur les défis institutionnels, technologiques, environnementaux et financiers de la transition énergétique en Afrique, le ministre a indiqué que l’Afrique regorge d’énormes potentialités énergétiques inexploitées. Avec le réchauffement de la planète, les Etats doivent produire et consommer autrement en allant vers des sources d’énergies d’origine renouvelables, respectueuses de l’environnement. Et c’est d’ailleurs, l’un des objectifs des pays qui se réunissent du 7 au 18 novembre 2016 à Marrakech, à l’occasion de la Conférence des Parties (COP) 22, pour discuter de l’avenir de la planète.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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