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Système d’échanges d’énergie électrique Ouest Africain : La 11e session de l’Assemblée générale a lieu à Ouagadougou

Publié le samedi 12 novembre 2016 à 16h43min

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Système d’échanges d’énergie électrique Ouest Africain : La 11e session de l’Assemblée générale a lieu à Ouagadougou

La 11e session de l’Assemblée générale du Système d’échanges d’énergie électrique Ouest Africain s’est ouverte le vendredi 11 novembre 2016, à Ouagadougou. Le ministre de l’énergie, des mines et des carrières, Pr Alfa Oumar Dissa, a présidé le démarrage des travaux.

Après Dakar en 2015, c’est au tour de Ouagadougou d’abriter les travaux de la 11e session de l’Assemblée générale du Système d’échanges d’énergie électrique Ouest Africain (EEEOA) en anglais WAPP. Organisée par la SONABEL, elle réunit des acteurs du secteur de l’énergie de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et des partenaires techniques et financiers, le 11 novembre 2016. Ils vont examiner et adopter le rapport d’activités du secrétariat général de l’EEEOA, celui de l’Auditeur externe sur les états financiers de l’année 2015. Egalement, les participants vont se pencher sur des recommandations issues des dernières réunions du conseil exécutif de l’EEEOA.

Pour le ministre de l’énergie, des mines et des carrières, Pr Alfa Oumar Dissa, à l’exception de quelques rares pays qui arrivent à tirer leur épingle du jeu, la plupart des Etats de la sous-région sont confrontés à un déséquilibre entre l’offre et la demande. A titre illustratif, il a relevé qu’au Burkina Faso, les capacités de production nationale et d’importation injectées dans le Réseau national interconnecté correspondent à une offre de puissance de 244 MW à la période de 2017. La demande de 2017 est estimée à 300 MW soit un déficit prévisionnel de l’ordre de 56 MW. Par ailleurs, le taux d’électrification du pays a été évalué pour l’année 2015 à 18,83% avec une forte disparité entre le milieu urbain et rural, a-t-il soutenu. Quant au taux de couverture électrique en 2015, il a été estimé à 34% avec seulement 575 localités électrifiées 544 825 abonnés, chiffre en hausse de 7,14%.

Rendre l’énergie accessible et disponible à l’horizon 2020

C’est fort de cet état des lieux, que le gouvernement a inscrit de grands projets en matière d’énergie dans le Plan national de développement économique et social (PNDES). La vision est de rendre l’énergie accessible et disponible à l’horizon 2020. Aussi, au titre de l’approvisionnement, le ministère en charge de l’énergie a inscrit, entre autres, dans le PNDES, des projets de centrales d’énergie renouvelable plus particulièrement du solaire photovoltaïque totalisant 225 MWc pour les centrales à vocation nationale et 150 MWc pour celles à vocation régionale sous l’égide de l’EEEOA. Les études de faisabilité sont en cours. Cependant, tous ces projets ne pourront être viables que si les interconnexions avec les pays voisins viennent à bonne date pour stabiliser le réseau national. Aussi, l’accompagnement des partenaires techniques et financiers est d’une importance capitale.

Le WAPP entame sa marche vers le marché électrique unifié

L’assemblée nationale de l’EEEOA, qui entre dans sa phase de maturité constitue, selon le secrétaire général, Siengui Ki, un moment de réflexion et d’évaluation des objectifs qu’ils se sont fixés. Et l’année 2016 est la première année de mise en œuvre du Plan d’affaires 2016-2019 adopté lors de la dernière assemblée générale tenue à Dakar. Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre des projets prioritaires, des progrès significatifs ont été enregistrés parmi lesquels le projet d’interconnexion 330 KV « Dorsale Nord de l’EEEOA » entre le Nigéria, Niger, Bénin/Togo et le Burkina Faso. « L’étude de faisabilité a été exécutée et le cadre institutionnel pour la mise en œuvre de ce projet vient d’être adopté par tous les partenaires en octobre dernier et la phase de réalisation du projet démarrera l’année prochaine », a affirmé M. Ki. Concernant, le projet de construction du centre d’information et de coordination (CIC) en vue de la gestion du Marché régional de l’électricité, il avance à grands pas. Le lancement officiel des travaux est prévu pour janvier prochain et la mise en œuvre de la deuxième phase pour 2019.

Mais un marché durable exige des sociétés d’électricité financièrement solides et résilientes. C’est pourquoi, le Commissaire chargé de l’énergie et des mines de la CEDEAO, Dr Morlaye Bangoura, a exprimé la volonté de la commission à s’investir davantage au côté des membres du Conseil exécutif du WAPP afin de combler le déficit énergétique qui continue de sévir dans la sous-région. Dans la même lancée, il a invité les partenaires techniques et financiers à continuer à les accompagner davantage.

Aïssata laure G. Sidibé
Lefaso.net

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